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École des maçons : pour une professionnalisation des métiers de la construction

Jean-Noël Bottelart, Uhrassen Ramdhony, Rakesh Muthoor. Jean-Noël Bottelart, Uhrassen Ramdhony, Rakesh Muthoor.

Le métier de maçon, ça s’apprend, sur le terrain certes, mais aussi dans des écoles spécialisées. Ils sont 10 candidats à avoir suivi le cours de maçonnerie dispensé par le Mauritius Institute of Training and Development (MITD) à l’École des Maçons. Quelle est l’importance de ce certificat ? Élèves et formateur nous en parlent.

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Qui dit qu’un manœuvre ne peut avoir d’aspirations ! À 34 ans, Uhrassen Ramdhony compte passer de simple manœuvre au grade  ouvrier. Son objectif : un travail dans le gouvernement. Voici son parcours : À 13 ans, Uhrassen quitte l’école pour le monde du travail. « J’étais manœuvre dans différentes sociétés », indique-t-il. Après huit années passées dans une société de construction, il décide de travailler à titre indépendant pour des contracteurs. Mais, les désavantages sont nombreux. « À la fin d’un chantier, il est compliqué de trouver du travail », dit-il. Autre problème, parfois le salaire impayé. C’est ainsi qu’il décide de suivre la formation en maçonnerie au MITD.

Comment le cours lui a-t-il été bénéfique ? Uhrassen explique qu’il arrive à lire un plan, à utiliser la méthode 3-4-5 pour tracer une équerre, à déterminer un angle droit à 90 degrés et à connaître les termes en anglais et en français, entre autres. Pour lui, de nouvelles connaissances et un certificat l’aideront à atteindre son but.

Sa priorité, en tant que technicien de chantier, c’est de s’assurer que les mesures de sécurité sont prises et de vérifier les travaux pour réduire les risques d’erreur.

Mais, pour superviser, n’a-t-on pas besoin de maîtriser ce métier ? C’est dans cette optique que Rakesh Muthoor, 25 ans, a suivi la formation.

Après des cours en Draughstmanship & Building Construction et un Diploma in Building Construction à la JR School, Rakesh revient à la base. « Je gérais une équipe de maçons, mais j’ignorais à quoi je devais m’attendre, car j’avais des lacunes sur le point technique », dit-il. Pour rattraper le coup, il suit la formation qui lui permet de maîtriser les techniques du métier. Outre la pose de blocs, du carrelage et le crépissage, entre autres, Rakesh indique que la formation dépasse la théorie et la pratique, car les élèves sont encouragés à poursuivre leur carrière dans le métier. « On nous donne des gants, des chaussures de travail, des lunettes de protection et des casques, entre autres. C’est ce qui est bien ».

Jean-Noël Bottelart a suivi la formation en 2017 et, il est contracteur. Il dit revenir de loin. « J’ai débuté dans le métier à 18 ans. Toutefois, pendant mes années d’activités, mes connaissances étaient limitées », dit-il. Pour acquérir les bonnes techniques, Jean-Noël décide, à 42 ans, de suivre la formation. Entre la maîtrise du crépissage, l’installation des blocs de béton, les techniques de mesure, Jean-Noël peut prétendre être un maçon confirmé. Depuis, il a pris son envol dans le domaine.

À savoir que la prochaine session de formation est prévue en mars 2019.

 

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