Ces derniers temps, la rédaction a reçu pas mal de plaintes concernant des bruits occasionnés par des travaux d’artisans effectués dans des quartiers résidentiels. Dans la plupart des cas, les contrevenants ne veulent pas obtempérer. « Allez voir qui vous voulez », répliquent-ils aux plaignants pour donner l’impression qu’ils ont « la main libre ». Mais ce n’est qu’une « impression », avertit la Police de l’Environnement.
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Fareed E., 59 ans, habitant Forest-Side, se plaint de son voisin, un ébéniste qui opère dans un quartier résidentiel. Il emploie plusieurs ouvriers qui font beaucoup de bruit avec leurs machines électriques durant toute la journée. Cela incommode beaucoup ce monsieur dont la femme souffre d’un problème cardiaque et qui, d’ailleurs, vient de subir une angiographie.
Dans un deuxième cas qui nous a été rapporté, Jeetendra B., 43 ans et habitant Camp-de-Masque-Pavé, se plaint d’un responsable de garage (mécanique, tôlerie et peinture) qui cause beaucoup de bruit tout au long de la journée, nuisance sonore qui se poursuit jusqu’à la fin de l’après-midi et même au-delà. Ce problème dure depuis deux ans, rapporte-t-il. Le souhait de Jeetendra est que le garagiste respecte les horaires de travail et fasse moins de bruit.
Il dit avoir porté plainte au poste de police de Médine-Camp-de-Masque, à la Police de l’Environnement, au Conseil de district de Flacq et aussi au Bureau du service sanitaire de Bel-Air. Malheureusement, il n’y a eu aucune amélioration de la situation, soupire-t-il.
La rédaction a contacté l’inspecteur Jean Nobin Brasse de la Police de l’Environnement pour ces deux cas. « D’abord, il faut voir si cet ébéniste dispose d’un permis de la municipalité. C’est la première chose que nous vérifions quand nous nous rendons sur place après avoir reçu une plainte sur notre hotline, a-t-il déclaré. Si l’ébéniste effectue un travail pour lequel il est rémunéré, et cela sans permis, il sera certainement pris en contravention. Même s’il dispose d’un permis, ses machines électriques devraient être enregistrées auprès de la municipalité car la mairie devrait être au courant du type de machines électriques que cette personne utilise. Il y a des conditions à respecter pour chaque machine ; par exemple, il y a des heures spécifiques durant lesquelles l’utilisateur peut s’en servir ».
« Si le bruit occasionné par les travaux continue à déranger les voisins, une requête sera soumise auprès du ministère de la Santé, plus précisément à la section Health Engineering Unit qui est équipée de sonomètres. Des officiers viendront sur place pour mesurer la sonorité, pour vérifier si le nombre de décibels autorisés est respecté. Par exemple, entre 7 h et 17 h, le nombre de décibels ne doit pas dépasser 60. Si cela n’est pas respecté par l’ébéniste, on lui servira un Enforcement notice (Avis d’exécution), s’il est le propriétaire de l’atelier, bien entendu. On lui indiquera aussi ce qu’il doit faire pour diminuer le bruit, comme fermer des portes ou sinon installer une isolation phonique. Après, on remesurera la sonorité pour vérifier si effectivement elle est aux normes », a-t-il ajouté.
Les mêmes procédures s’appliquent dans le cas de Jeetendra qui se plaint du garagiste. Même si ce dernier dit avoir déjà rapporté le cas à la Police de l’Environnement, l’inspecteur Brasse l’a invité à reprendre contact avec lui. Il peut aussi personnellement (re)prendre contact avec le ministère de la Santé.
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