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À Ébène : Cindy tuée à cause d'une robe de Rs 400

Cindy Le cadavre de Cindy a été découvert à Ébène.

La police déjoue la tentative de suicide du meurtrier à La Ferme.

Jonathan Pierre-Louis a tué Cindy Marie Foolchand, mardi. Elle voulait une robe, il ne pouvait la lui offrir. Une dispute éclate et Jonathan lui fracasse la tête contre un rocher avant de l'étrangler à l’aide une planche.

Bakridi Miniamah, âgée de 54 ans, habitant Terre-Rouge, est anéantie. Elle a perdu sa fille Cindy Foolchand dans de terribles circonstances. La victime, âgée de 33 ans, a été tuée par Jonathan Pierre-Louis mardi soir. Le suspect a été arrêté vendredi, après qu'un gardien eut averti la police de Bambous. « Il est venu au réservoir La Ferme et disait qu’il voulait se suicider ». La police s'est rendue aussitôt sur les lieux pour l’arrêter. « Mo pa anvi viv », aurait lancé Jonathan Pierre-Louis aux enquêteurs. Il a été remis aux limiers de la brigade criminelle de Rose-Hill après que le compagnon de Cindy a révélé aux enquêteurs qu'il était un « ami proche » de sa compagne. Le compagnon de la défunte a été longuement interrogé, avant d’être autorisé à partir. Son téléphone a été saisi par la police pour les besoins de l'enquête.

Après les révélations du compagnon de Cindy, les éléments de la CID de Rose-Hill se sont rendus au domicile de Jonathan à Bambous. Il était absent. Il a été arrêté après avoir été aperçu au réservoir de La Ferme où il disait vouloir se suicider.

Conduit dans les locaux de la CID de Rose-Hill, Jonathan Pierre-Louis a été interrogé par les enquêteurs. Très vite il a craché le morceau : « Wi, mo mem inn touy Cindy ». Il a relaté comment le drame s'est déroulé mardi soir. « Cindy travaillait dans un snack à Rose-Hill. Après son travail, elle m'a conduit dans les buissons pour avoir des rapports sexuels avec elle. » 

Bakridi,la mère de la victime est sous le choc.

L’homme relate alors aux policiers que Cindy voulait une robe. « Elle coûtait Rs 400, mais je n’avais pas les moyens de la lui offrir. C'est alors qu’une dispute a éclaté. » Après des préliminaires dans les buissons, les deux tourtereaux en sont venus aux mains. Les provocations pleuvent des deux côtés. Après avoir été giflé par la jeune femme, Jonathan Pierre-Louis perd son sang-froid et se met à la tabasser. Il lui fracasse la tête contre un rocher avant de l'étrangler avec une planche. L'irréparable accompli, il abandonne le cadavre sur place.

Reconstitution

Après son interrogatoire, le suspect a participé à une reconstitution des faits. Il a montré aux policiers où il a tué Cindy. Puis il a été reconduit en cellule.

Bakridi, la mère de Cindy, est effondrée depuis qu’elle a appris la nouvelle de ce drame. « J'ai rencontré ma fille, il y a deux semaines. Elle était venue me voir à Terre-Rouge, elle était joviale. Elle a bu un verre d'eau et m'a annoncé qu’elle m'inviterait à la fête d'anniversaire de son fils. C’est la dernière fois que je lui ai parlé. Jeudi soir, mon fils m'a annoncé la triste nouvelle. Cindy ena trwa zanfan e sa kriminel la inn pran zot mama. Il doit être sévèrement puni. Ma fille ne méritait pas une telle fin ».

La mère relate que sa fille ne lui confiait pas ses problèmes. « Nimport ki problem ki Cindy ena, zame ou pou kone. Li gard so problem pou li pou pas stress mwa. Elle était une bosseuse et n'a jamais eu des démêlés avec quiconque. Je ne sais rien sur celui qui l'a tuée », pleure la mère.

Virginie, sœur de la victime, ne cache pas sa colère. « Cindy était ma confidente, ma meilleure amie. Nous étions très proches. Elle était très gentille. Je l’ai vu il y a une semaine. On devait se voir la semaine prochaine et aujourd'hui, j'assiste à ses funérailles. C'est très dur. C’est comme si on m’avait arraché mon âme », dit-elle.

Le fils de la défunte ne retient pas ses larmes. « Mo pa kone kifer zot inn touy mo mama, Bondie bizin ed nou »…

Plusieurs proches ont fait le déplacement au cimetière de Petite-Rivière pour dire adieux à la jeune femme. Sa mère, inconsolable, ne cessait de répéter : « kifer linn touy enn pov inosan. Kouma mo pou al anterr mo tifi », pleurait-elle.

Un meurtre élucidé en 24 heures

Après la découverte du cadavre de Cindy dans des buissons à Ébène, jeudi, les agents du poste de Rose-Hill, les éléments de la CID et de la police scientifique ont mené un examen approfondi de la scène de crime. Ils ont retrouvé du papier toilette maculé de sang et le téléphone cellulaire de la jeune femme. L’identité de la victime était alors inconnue. Les policiers comptaient sur le cellulaire pour déterminer son identité, l’appareil a été remis à la IT Unit pour être examiné.

La photo de la victime est apparue sur l'écran de l’appareil mis en état de fonctionner. Après avoir étudié le relevé téléphonique, les enquêteurs sont tombés sur un certain Sunilduth Jolie. Ce dernier a confirmé qu'il était le compagnon de Cindy. Puis, le répertoire téléphonique a livré ses secrets. Les appels fréquents à un numéro en particulier ont intrigué la CID de Rose-Hill. Il s'avère que c'était le numéro de Jonathan Pierre-Louis. Arrêté vendredi matin, ce dernier est passé aux aveux. C’est un besoin pressant qui a abouti à la découverte macabre. Un chauffeur d'autobus, est allé se soulager derrière les buissons à Ébène. C’est alors qu’il est tombé sur le cadavre de Cindy en état de décomposition. Il a aussitôt alerté la police.

 

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