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Eaux territoriales mauriciennes : vers la confirmation de la présence de pétrole et de gaz

Eaux territoriales mauriciennes Plusieurs études évoquent la présence de pétrole et de gaz dans les eaux territoriales mauriciennes.

Y a-t-il du pétrole ou du gaz dans les eaux territoriales mauriciennes ? Deux campagnes de prospection sont prévues dans la région. La première concerne le plateau géré par les Seychelles et Maurice et la seconde se concentrera sur la Zone exclusive économique mauricienne. Un Petroleum Bill est en cours de finalisation.

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Diverses études évoquent la présence de pétrole et de gaz dans les eaux territoriales mauriciennes, mais aucun examen approfondi des fonds marins n’a été réalisé jusqu’ici.

Après un examen sismique du Joint Management Area de 400 000 km2 des Seychelles et de Maurice, qui devrait débuter en octobre dépendant des conditions climatiques, ce sera au tour de la Zone exclusive économique (ZEE) mauricienne, grande de 2,3 millions km2, d’être explorée.

Un Petroleum Bill, qui servira de loi-cadre pour l’exploration et l’exploitation éventuelles de pétrole et de gaz, est arrivé au stade de finalisation et devrait être présenté à l’Assemblée nationale fin 2018.

Les autorités mauriciennes sont confiantes quant à la présence de pétrole et de gaz dans la ZEE du pays. La grande prospection démarrera dans la zone gérée par les Seychelles et Maurice. Des gisements de pétrole et de gaz ont été découverts récemment dans les eaux territoriales seychelloises. Et la zone conjointe Maurice/ Seychelles est à proximité.

« Tout porte à croire qu’il y a du pétrole dans cette zone également », confie Rezah Badal, directeur général au ministère de la Défense seychellois, en charge du département pour le plateau continental et l’administration et exploration des zones maritimes. « Dans le passé, il y a eu des études qui ont examiné la probabilité de la présence de pétrole et de gaz dans la ZEE mauricienne et elles laissent penser qu’il y en a. Il faut savoir que Maurice et les Seychelles partagent les mêmes caractéristiques géologiques. Mais ces études avaient été faites sans aller sur le terrain. Elles se faisaient sur une base de probabilité », ajoute-t-il. Cette fois-ci, il s’agit d’établir les faits de manière irréfutable.

En janvier, un accord a été signé entre la commission mixte Maurice/Seychelles et la compagnie norvégienne Spectrum ASA. Celle-ci explorera le sol marin à la recherche d’hydrocarbures dans la zone gérée par les Seychelles et Maurice. Le début des opérations aura lieu en octobre.

Entre-temps, les Seychelles et Maurice ont déjà signé des accords concernant le cadre légal, les frais de concession et les autres conditions que d’éventuels opérateurs devront respecter si du pétrole ou du gaz y sont découverts.

S’agissant des eaux territoriales mauriciennes, le gouvernement choisira un prestataire qui sera chargé de l’exploration sismique à la recherche de gaz et de pétrole. Un appel à candidatures a été effectué il y a quelques mois et les autorités étudient les offres.

« Nous adoptons ce qu’on appelle le Multi Client Model. L’État mauricien ne déboursera pas un sou. Par contre, l’opérateur chargé de l’étude pourra mettre à disposition les données recueillies à des compagnies de gaz et de pétrole sous des conditions strictes », avance Rezah Badal. Il est prévu que l’exploration des eaux territoriales mauriciennes démarre en 2019.

Maurice avait une Petroleum Act. Elle avait été passée en 1970 dans le cadre de recherches de la compagnie pétrolière Texaco. Cette dernière avait procédé à une étude sismique dans les eaux mauriciennes en 1972, mais ses scientifiques n’avaient pu confirmer ou infirmer la présence d’hydrocarbures. « La technologie a fait d’énormes progrès depuis. Nous pouvons aujourd’hui aller à des profondeurs impossibles dans le passé », dit Rezah Badal.

En 1987, des scientifiques indiens avaient aussi étudié le sous-sol marin mauricien et avaient révélé la présence de nodules minéralisés polymétalliques.Mais, leur objectif n’était pas de chercher la présence éventuelle de pétrole ou de gaz. « Ce sont deux méthodes de recherche totalement différentes », poursuit-il.

 

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