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Ease of doing business : la Banque mondiale contredit Pravind Jugnauth

Maurice a perdu 32 places sur l’indicateur Paying Taxes du rapport Ease of Doing Busines.

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Et la faute en incombe à la Banque mondiale (BM). Du moins, c’est ce qu’avait déclaré le ministre des Finances, Pravind Jugnauth, à une question parlementaire la semaine dernière. Selon ce dernier, la BM n’aurait pas prévenu à temps les autorités locales des changements apportés dans cette section du rapport. Ce que récuse fortement la Banque mondiale, qui préfère souligner que Maurice est un mauvais élève au niveau mondial concernant la déclaration d’impôt pour les sociétés. 

« On the Paying Taxes Indicator, Mauritius lost 32 places, i.e. from 13th to 45th place, just because the World Bank has introduced a Post-Filing Index, of which we were not informed of the detailed requirements at the beginning of the year », avait expliqué le Grand argentier dans une réponse détaillée au Parlement. En clair, le gouvernement n’a pas été averti de manière claire de ce nouvel indice dans un délai raisonnable. « Faux ! » rétorque une source de la branche locale de la Banque mondiale.

« La même information a été transmise à 189 pays en même temps, explique une source de la BM. Cette explication n’est pas plausible, car tous les pays auraient dû être affectés.»

Toutefois, cette source souligne qu’il est possible que ceux qui ont rempli les questionnaires, pas nécessairement du gouvernement, n’aient pas compris comment le remplir. Toujours selon cette source, même si les autorités locales avaient pris connaissance de ce nouvel indice concernant le processus suivant la déclaration des impôts, la Mauritius Revenue Authority (MRA) n’aurait pu faire grand-chose pour améliorer la situation avant la publication du rapport.

« Si vous étudiez comment procède la MRA, en termes de benchmark sur le plan international, Maurice est à la traîne dans le secteur du post-filing, assure notre source. On n’aurait pu changer les choses en deux ou trois mois.» Si Maurice se vante beaucoup des mérites de l’e-filing pour les impôts, cela n’est valable que pour les particuliers. « Cet indice évoque les entreprises, et les procédures restent compliquées à ce niveau », conclut notre source.

Le Défi Quotidien a contacté Sudhamo Lal, directeur de la MRA, pour un commentaire à ce sujet, mais il a préféré s’abstenir.

 

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