Early Morning Swimmers 5-7 Club : le bonheur de nager aux petites heures dans l’eau froide

La particularité du club « Early Morning Swimmers 5-7 » basé à Pointe-aux-Sables est de nager dès le réveil. Chaque matin, jeunes et moins jeunes, tous passionnés de natation, se lancent à partir de 5 heures dans l’eau froide de la mer à La Pointe. Nous avons bravé le froid de l’hiver pour nager avec eux.

4h 30 du matin, le mardi 4 juillet. Nous prenons la route en direction de La Pointe, à Pointe-aux-Sables. Dans le froid de l’hiver, nous nous lançons le défi de nager dans l’eau glacée. Rendez-vous a été pris avec le Early Morning Swimmers 5-7 Club. Un homme, couvert de la tête aux pieds, arrive sur une moto. Une femme le rejoint, suivie d’une autre. 

Ils descendent les escaliers en roche pour rejoindre les autres. Certains sont déjà dans l’eau tandis que d’autres pratiquent le Tai-chi sur la plage. Dans la pénombre, tremblant comme une feuille face à la brise venant de la mer, nous les observons. 

Quelques minutes plus tard, un homme vêtu d’une combinaison en polyuréthane sort de l’eau et pousse ses lunettes de natation sur son front. Il est tout content. Il se dirige vers nous et nous lance : « Vous êtes prêts pour vous jeter à l’eau ? ». « Oui… Oui… Nous sommes là pour ça », répondons-nous timidement. 

Lui, c’est Jean Bruneau, l’ancien commissaire adjoint de police et ex-commissaire des prisons. À la retraite depuis huit ans, il est le président du Early Morning Swimmers 5-7am Club. Nous sommes rejoints par Hermann Joseph, un ancien cadre de la Central Water Authority. 

C’est maintenant l’heure de notre baptême du feu en tant qu’« Early Morning Swimmer ». 

20 minutes dans l’eau glaciale 

En enlevant notre pull, nous frissonnons déjà. Lunettes de natation en main et chaussures adaptées pour la nage aux pieds, nous avançons vers la mer. Il fait 14 degrés. Paralysés par la fraîcheur de l’eau, nous prenons soin de nous mouiller la nuque. Pendant un moment, nous restons immobiles, tétanisés. Hermann Joseph, qui nage comme un poisson dans l’eau, éclate de rire. 

Nous nous jetons à l’eau… Après un premier plongeon, nous sortons la tête de l’eau pour lui crier : « C’est vraiment froid ! » Il nous conseille de continuer à nager et en l’écoutant, nous soufflons lentement pour que notre corps s’habitude peu à peu au froid. Au fil des secondes, nous parvenons à nous acclimater à la température de l’eau de mer. Ensuite, nous effectuons quelques brasses d’un point à un autre, et nous répétons la distance en sens inverse plusieurs fois. 

Très rapidement, nous ressentons la sensation de nager comme dans une piscine. Nous profitons de la sérénité de ce matin inoubliable pour faire de la planche pendant quelques minutes. Dans le ciel : la lune. Au loin : des bateaux chargés de marchandises ainsi que deux croisières qui quittent le port et prennent le large pour se rendre à leurs destinations respectives.

Nous nous laissons bercer par les vagues jusqu’à ce que Hermann Joseph nous invite à les rejoindre pour prendre une collation et rencontrer les autres membres avant qu’ils ne quittent La Pointe. Nous sortons de l’eau... et nous avons l’impression que nous allons mourir de froid ! Nous laissons notre corps trembler afin de stimuler la circulation sanguine vers les extrémités.

Hermann Joseph improvise une douche avec de l’eau chaude ramenée dans une bouteille. D’autres en font de même et se changent avant de se rendre au kiosque en bord de mer où tous leurs amis nageurs sont rassemblés. Nous les rejoignons pour vivre cet esprit de camaraderie et fraternité au sein du Early Morning Swimmers Club.

Sur une table dressée par Jean Bruneau, nous trouvons du thé, des sandwichs, du pain, du café et des gâteaux « zinzli » préparée par Christine Ng, la seconde femme à avoir rejoint l’Early Morning Swimmers 5-7am Club, il y a quelques années. Dans la bonne humeur, nous faisons connaissance avec les autres membres.  

Le doyen du club est Guy Ah Cham, qui a 79 ans. Il est l’auditeur du club. « Il n’est pas au pays actuellement. Il est en vacances à Singapour », nous informe Herman Joseph. Après cet échange, les nageurs du club se retirent un par un car l’heure tourne et ils doivent aller travailler ou s’occuper de leurs activités quotidiennes. 

Jean Bruneau, 73 ans : « Je nage quotidiennement depuis plus de 25 ans »

Âgé de 73 ans, Jean Bruneau habite Morcellement Rey, à Pointe-aux-Sables. Père de quatre enfants et heureux grand-père de huit petits-enfants, il a passé 42 ans au sein de la Mauritius Police Force et pendant cinq ans, il a été en charge du Mauritius Prisons Services. 

Pour lui, l’activité physique et le leadership sont héréditaires. « Comme mon père et mes oncles qui étaient capitaines de l’équipe de foot, j’étais moi aussi très sportif dès mon jeune âge. En intégrant la police à l’âge de 18 ans, les exigences du métier m’ont incité à garder la forme physique et à pratiquer plusieurs disciplines sportives telles que le basket ball et le foot, entre autres. » 

Il croit en l’adage : le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. « Je me suis efforcé de pratiquer le jogging tôt le matin et cette habitude m’a accompagné jusqu’à ma retraite de la fonction publique à l’âge de 67 ans », poursuit-il. 

La natation est une passion qu’il pratique quotidiennement depuis plus de 25 ans. « Je suis dans l’eau de 4 h 45 à 5 h 30, puis je termine par des galops et des étirements musculaires sur la plage », précise-t-il. 

L’année dernière, il a été enthousiasmé par l’idée de créer une association de nageurs matinaux, proposée par ses camarades Hermann, Guy et d’autres. « On a proposé mon nom pour le poste de président et j’ai accepté. J’ai été impressionné par la rapidité avec laquelle le club a été formé et structuré en moins de trois mois, avec l’approbation du Registrar of Associations et l’ouverture d’un compte bancaire après avoir suivi toutes les procédures et formalités administratives. » 

En moins de six mois, le nombre de membres est passé de 12 à plus de 30. Et ce nombre continue d’augmenter. « En plus de la promotion des bienfaits de la natation, nous œuvrons en faveur de l’aménagement de la plage et la mise en place de structures pour pouvoir profiter au maximum de cet espace naturel et unique, avec l’aide des autorités. Nous considérons qu’une priorité est d’assurer l’accès à la plage pour des personnes en situation de handicap. Nous souhaitons également encourager davantage les jeunes à pratiquer la natation matinale », conclut-il.

Hermann Joseph, 69 ans : « Nager dans l’eau froide offre d’innombrables bienfaits »

Secrétaire du Early Morning Swimmers 5-7 Club, Hermann Joseph a 69 ans. Cet habitant de La Tour Koenig est père de deux enfants et grand-père de deux petits-enfants. Il a passé 45 ans au sein de la Central Water Authority. Pourquoi nager à 5 heures du matin ? « Cela me permet de rester en forme et de profiter des bienfaits de l’eau froide », répond-il. 

L’objectif du club, explique-t-il, est de promouvoir les innombrables bienfaits de nager dans l’eau froide, notamment pour le métabolisme, l’humeur et les articulations. « La particularité du club est de nager dès le réveil. D’où l’appellation Early Morning Swimmers », poursuit-il. 

Selon Hermann Joseph, ce concept n’est pas nouveau. « Il existe des clubs similaires partout dans le monde, qui sont encore plus populaires dans les pays où la température de l’eau de mer est encore plus glaciale pendant l’hiver », indique-t-il. D’ailleurs, il raconte qu’un Hollandais nommé Wim Hof, également connu sous le nom de l’Iceman et répertorié dans le Livre Guinness des records pour ses exploits de nage sous la glace et d’immersion dans l’eau glacée, a créé une école appelée la Wim Hof Method et donne des cours en ligne à ce sujet. En tant qu’adepte de la natation, Hermann Joseph a été attiré par ce concept. 

« Pour nous, et pour moi en particulier, tout a commencé dans les années 2000, lorsque je participais à la compétition annuelle de la traversée de Péreybère à Grand-Baie à la nage. J’effectuais également ma marche quotidienne le matin de ma résidence à la Tour Koenig à La Pointe, avant d’aller travailler. J’avais remarqué quelques nageurs dans l’eau à La Pointe, tôt le matin. Étant un passionné de natation, je me suis dit : pourquoi ne pas essayer de nager au lieu de marcher quotidiennement ? » 

Cette aventure dure maintenant depuis plus de 20 ans. « Au début, j’étais un peu hésitant à nager pendant l’hiver. Mais au fil du temps, je me suis habitué à l’eau froide et la présence d’autres baigneurs m’a davantage encouragé. » 

La plupart des « Early Morning Swimmers » se lèvent vers 4 h - 4 h 30 du matin afin d’être dans l’eau vers 5 h - 5 h 30, après avoir effectué quelques exercices d’étirements musculaires que certains réalisent également après la nage. Quant à lui, il commence par une séance de Tai-Chi sur la plage avant de se rendre dans l’eau pour nager un kilomètre.

Hedley Désiré, 77 ans : «Je nage aux aurores depuis plus de 10 ans» 

À bientôt 78 ans, Hedley Désiré habite à Pointe-aux-Sables. Père de trois enfants et grand-père de six petits-enfants, il occupe le poste d’assistant secrétaire du Early Swimmers Club. Ancien employé du Central Electricity Board, il révèle qu’il pratique la natation matinale à La Pointe depuis plus de dix ans.

« Après la nage, je me sens en forme pour affronter la journée car les bienfaits de la nage sont innombrables. Si je ne nage pas un jour, je ne me sens pas bien », dit-il. 

Enfant, il habitait à Bain-des-Dames, où il a appris à nager. « L’endroit était à l’époque très broussailleux et dépourvu de facilités. Maintenant, Bain-des-Dames s’est bien développé », souligne-t-il. C’est pourquoi, lorsqu’il a constaté le manque d’infrastructures à La Pointe, il s’est joint au Early Swimmers Club pour faire des demandes de réaménagement de la plage, notamment l’installation de robinets, de poubelles et de bancs. « Nous devons préserver cette partie du littoral, car avec l’érosion, l’espace de baignade se réduit d’année en année. »

Christine Ng, 61 ans : «J’ai commencé à nager après des problèmes de dos»

Christine Ng, 61 ans, réside à Pointe-aux-Sables. Elle raconte avoir commencé à nager il y a six ans sur recommandation de son médecin, à la suite de problèmes de dos causés par de longues heures passées assise dans son ancien métier de Data Processor. 

« Au début, c’était difficile. Mon mari me déposait à La Pointe et partait vaquer à ses occupations. Je n’avais personne avec qui nager mais une dame venait à La Pointe trois fois par semaine à 5 heures du matin. Donc, je venais les mêmes jours », raconte-t-elle. 

Elle concède que ce n’était pas facile de nager seule dans le noir, mais grâce à cette dame, elle a rapidement pris confiance en elle et a continué à venir nager tous les matins à cette heure. « Au fil du temps, les autres personnes qui nageaient sont devenues des amies. Bien que la plupart soient des hommes, ils ont toujours été respectueux envers moi. Désormais, je nage en toute sécurité avec eux », se réjouit Christine. 

Est-ce difficile de nager dans l’eau froide ? « Au début oui, mais après on s’y habitue. Hiver comme été, quand on aime la mer, il n’y a pas de difficultés. D’ailleurs, je préfère nager plutôt que de faire de la marche. »

Philippe Jean Claude Paya, 65 ans : «À 5 h 30, je plonge dans l’eau été comme hiver»

Sapeur-pompier et formateur pour la Swift Water Rescue Unit, Philippe Jean Claude Paya a passé 45 ans au sein du Mauritius Fire and Rescue Services. Agé de 65 ans, il a pris sa retraite le 1er mars dernier. Il confie être passionné de natation et de plongée sous-marine. 

Comment a-t-il découvert le Early Morning Swimmers Club ? « Je faisais une marche jusqu’à la mer très tôt chaque matin. En voyant mes amis, qui sont des anciens policiers, nager dans l’eau de mer, je me suis dit pourquoi ne pas le faire aussi. C’est ainsi que tout a commencé », explique-t-il. 

Par la suite, il a commencé à se rendre régulièrement à La Pointe pour nager. « Depuis 2015, je nage avec eux tous les matins de 5 h 30 à 6 h 30, été comme hiver. »

Jean Mike Cheron, 49 ans : «Je me sens revigoré pour entamer ma journée de travail»

Jean Mike Cheron, cadre dans le secteur hôtelier âgé de 49 ans, réside à Pointe-aux-Sables. Membre du Early Swimmers Club depuis deux ans, il a initialement commencé à nager pour soulager sa douleur sciatique. Un matin, très tôt, il a rencontré un groupe de nageurs extraordinaires qui l’ont motivé à se joindre à eux pour nager dans l’eau froide tous les jours. 

« La natation aux petites heures me procure une énergie revitalisante pour entamer ma journée de travail. De plus, j’ai fait la connaissance de personnes incroyablement heureuses qui boostent ma journée avec leur énergie positive, leur joie de vivre et leur bonne humeur. Cela me motive énormément à commencer ma journée de manière positive. » 

Il admet certes que nager dans l’eau froide était un peu difficile au début et qu’il sortait rapidement de l’eau, d’autant qu’il ne savait pas vraiment nager. Cependant, grâce à son adhésion à ce groupe, les autres membres l’ont aidé avec quelques astuces. Maintenant, il peut nager comme un poisson dans l’eau. 

Il se réveille chaque jour à 4 h 45, prêt à être à Pointe-aux-Sables à 5 h 15, plein d’enthousiasme pour plonger dans cette expérience enrichissante et profiter de chaque instant avec l’Early Morning Swimmers Club. Chaque matin, il nage ainsi pendant 30 à 45 minutes, parcourant une distance de 3 à 4 kilomètres.

Le couple Vicky et Anita Gopal, 72 ans : «Nous venons nager trois fois par semaine»

Le couple Vicky et Anita Gopal, des habitants de Pailles tous deux âgés de 72 ans, se rend à La Pointe pour nager les mardis, jeudis et dimanches. De 5 h 15 à 6 h 15, Vicky et Anita profitent de l’eau, hiver comme été. 

Le couple estime faire partie des premiers « Early Morning Swimmers » à avoir commencé à nager à La Pointe. « À cette époque, il y avait d’autres nageurs qui sont malheureusement décédés depuis, comme Fareed et Constance », relate-t-il.

Pourquoi viennent-ils nager aux aurores ? « En raison de problèmes de sciatique, nous venons nager pour soulager nos douleurs car l’eau de mer est la meilleure thérapie recommandée par les médecins », expliquent Vicky et Anita.

Jacques Marcelin, 58 ans : «L’eau de mer est un antidépresseur naturel» 

Habitant Flic-en-Flac, Jacques Marcelin, âgé de 58 ans, quitte la belle plage de son village pour venir nager à La Pointe. Pourquoi ? « Flic-en-Flac c’est bien, mais ici c’est mieux. C’est comme une piscine naturelle », répond-il. Il quitte sa résidence vers 4 h 30 et arrive sur place vers 5 heures. 

Jacques souligne qu’il a suivi des cours de natation avec un moniteur en France. « Lorsque je suis revenu à Maurice, j’ai été ravi, un matin, de faire la connaissance de ce groupe de nageurs à Pointe-aux-Sables. Nous nous sommes liés d’amitié et de bouche-à-oreille, nous avons vu de plus en plus de membres rejoindre le club. »

Selon cet adepte de la natation, l’eau de mer possède des vertus thérapeutiques remarquables. « C’est un antidépresseur naturel extraordinaire », affirme-t-il. Autrefois, confie-t-il, il comptait sur les médicaments pour se détendre mais, désormais, c’est l’eau de mer froide qui sublime son bien-être chaque matin. 

« C’est super cool de nager avec les membres du Early Morning Swimmers Club. C’est un moment convivial où nous partageons notre passion pour la natation et la nature. Je recommande vivement à d’autres personnes qui aiment nager tôt le matin de se joindre à nous. »

Gino Fin, 71 ans : «Comme une famille, chaque nageur veille sur l’autre»

Vieux routier de la mer, Gino Fin, âgé de 71 ans, raconte qu’il a commencé à nager à l’âge de 8 ans. Au fil des années, il a vu de nombreuses merveilles en pratiquant la pêche et la plongée sous-marine professionnelle. 

Aujourd’hui à la retraite, Gino Fin exprime son plaisir de se joindre à ses amis du club pour nager aux aurores à La Pointe. « Nous formons une véritable famille. Nous veillons les uns sur les autres et intervenons si nécessaire pour aider notre prochain », déclare-t-il. 

Il montre fièrement une bouée de sauvetage faite à la main à partir de cordes et de bouteilles en plastique récupérées. Il explique que prochainement, les membres du club en fabriqueront d’autres en utilisant des bouteilles plus résistantes, comme celles de Coca Cola. 

« Nous les placerons sur les arbres des plages du pays afin que les gens puissent les utiliser pour sauver une personne en danger en mer. Cette initiative de notre club contribuera à sauver des vies. Nous en installerons également le long des rivières », précise-t-il. 

Concernant le prototype, il explique qu’entre les deux bouteilles vides reliées par une corde, se trouve une petite bouteille à moitié remplie. Cela permet à la bouée de flotter et, une fois lancée, la personne en danger peut s’y agripper et être ramenée saine et sauve sur la plage. « Il y a de nombreux enfants et personnes qui perdent la vie parce qu’ils ne savent pas nager. C’est notre contribution pour sauver des vies sur nos plages et le long des rivières », soutient Gino.

Plus de 33 membres à ce jour

Après plus de 20 ans, de nombreux retraités, dont Hermann Joseph, continuent de nager tôt le matin toute l’année. Leur passion a également attiré de plus jeunes nageurs qui se sont joints à eux. À un moment donné, ils ont eu l’idée de former une association officiellement enregistrée auprès du Registrar of Associations.

Au tout début, le club comptait seulement 12 baigneurs. La première assemblée formelle s’est tenue en septembre 2022 et un comité de gestion a été rapidement mis en place. À ce jour, plus de 33 membres sont inscrits au registre. Le club dispose de son propre logo et d’un sceau. Des sponsors ont généreusement financé les bannières, les T-shirts et les serviettes de plage pour les membres. Afin de couvrir certains frais administratifs, une cotisation minimale de Rs 25 par mois par membre est requise.

Le club est ouvert aux personnes âgées de 18 à 99 ans, mais ne propose pas actuellement de cours de natation. « Cette proposition est en cours d’étude, car il y a certains critères à respecter. Nous sommes actuellement en session de réflexion pour revoir les statuts et règlements afin de décider si nous élargissons ou non nos activités ou objectifs. Par exemple, nous envisageons la création d’un Kid’s Club. Nous pensons également savoir qu’il existe d’autres ‘Early Morning Swimmers’ à travers l’île, notamment à Péreybère, Flic-en-Flac et Trou-aux-Biches, que ce soit des particuliers ou des groupes d’amis », ajoute Hermann Joseph. Le club souhaite promouvoir ce concept et créer d’autres clubs de nageurs matinaux à travers le pays.

Également à l’ordre du jour : l’affiliation à d’autres organisations régionales et internationales partageant la même passion pour la natation matinale. « Le fait d’être une association ou un club nous motive davantage à venir nager quotidiennement. Un registre de présence est tenu et des remarques sont faites aux absents, du genre ‘lipie tas dan dra’, surtout en cette période hivernale ! Nos autres projets incluent l’organisation d’une journée portes ouvertes pour aménager la plage et promouvoir les bienfaits de nager tôt le matin dans l’eau froide. »

Les personnes désireuses de tenter l’aventure de l’« Early Morning Swim » sont invitées à se joindre au club. Vous pouvez contacter le secrétaire du club sur le 52507480 ou en envoyant un courriel à pointeauxsablesearlymorningswi@gmail.com pour de plus amples renseignements. Vous serez tous les bienvenus, même si vous n’êtes pas de bons nageurs.

Leurs revendications 

Les membres du Early Morning Swimmers 5-7 Club mettent l’accent sur le respect de l’environnement et la réhabilitation de la plage de La Pointe, qu’ils estiment négligée depuis trop longtemps. Ils regrettent l’absence de poubelles, de points d’eau, de bouées pour délimiter la zone de baignade et de lampadaires, surtout pendant les mois de mai à septembre, lorsque le jour se lève tard le matin. « Pendant ces 20 ans, nous avons été des témoins impuissants de l’érosion et du rétrécissement de la plage, ainsi que de la disparition de la jetée et de la quasi-absence de bancs », dit Hermann Joseph.

Afin d’obtenir les aménagements nécessaires à la plage, les membres exécutifs du Early Morning Swimmers 5-7 Club ont demandé une rencontre avec le représentant de la Beach Authority et ont envoyé des lettres et des rappels à l’appui. Cependant, ils sont toujours en attente d’une réponse. Ils ont également adressé des courriers au conseil municipal de Port-Louis et à la Mauritius Swimming Federation pour obtenir leur adhésion, mais les réponses sont également en attente.

Entre-temps, ils ont pris l’initiative de mettre en place des bouées improvisées pour délimiter les zones de baignade et de niveler autant que possible les parties rocheuses de la plage. Pour les membres du club, cette portion de la mer est leur piscine. Certains nagent pendant 30 à 45 minutes, tandis que d’autres, comme Hermann Joseph, dépassent une heure pour parcourir environ un kilomètre chaque jour. Bien que la plupart des membres nagent du lundi au vendredi, certains, ayant plus de disponibilité, nagent également le week-end.

Les origines de la natation en eau froide 

La pratique de la natation en eau froide n’est pas encore très répandue en France, mais dans les pays scandinaves, elle est considérée comme un sport à part entière. En Finlande, par exemple, la baignade dans les lacs glacés est courante et bénéfique pour la santé. Si vous choisissez de devenir un « Early Swimmer » et de nager aux premières heures du matin dans l’eau froide de la mer à La Pointe ou ailleurs sur nos plages, il est important de prendre certaines précautions :

• Consultez votre médecin pour vous assurer que vous êtes en bonne santé et apte à pratiquer la natation en eau froide.
• Ne confondez pas vitesse et précipitation. L’initiation à la natation en eau froide doit se faire progressivement et avec entraînement, afin de minimiser les risques.

Maintenez votre forme avec le Tai Ji Quan

Le Tai Ji Quan, également connu sous le nom de Tai-Chi, est un art martial traditionnel d’origine chinoise qui se situe à la croisée des chemins entre le sport de combat et la gymnastique. Réputé en Chine pour ses bienfaits thérapeutiques, il vise à harmoniser l’énergie corporelle, appelée le Qi, et à améliorer la souplesse tout en renforçant le système musculo-squelettique.

En pratiquant le Tai-Chi, vous pourrez bénéficier de ses effets positifs pour maintenir votre bien-être. Voici certains de ses bienfaits :

• Réduit le risque de chute et améliore l’équilibre
• Améliore la qualité de vie
• Favorise un meilleur sommeil
• Atténue certains symptômes de l’arthrite rhumatoïde
• Diminue le risque d’ostéoporose
• Soulage les douleurs de l’arthrose