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Dure cohabitation – Des singes dictent leur loi à Chamouny

Des habitants de Chamouny font la grimace. Leurs griefs : des singes les importunent, les effraient et chapardent de la nourriture, des téléphones portables ainsi que des vêtements. Le pire, selon eux, est le fait que les primates parviennent à déjouer les trappes placées par le conseil de district de Savanne pour les capturer.

L’atmosphère qui règne à Chamouny est semblable à celle décrite dans le film La planète des singes. « La réalité est pire que la fiction », lancent des habitants, excédés par les frasques de plusieurs singes qui ne font pas que jacasser dans les arbres. « Leur présence nous importune. Ils effraient tous ceux qui entrent la maison. Nous devons constamment être sur nos gardes. Toutes les ouvertures, portes et fenêtres doivent être maintenues fermées, notamment durant la journée, pour éviter que ces bêtes s’introduisent dans les foyers », relate Deojeet Subratty, un sexagénaire.

Les parents du village craignent pour la sécurité de leurs enfants qui ne peuvent plus jouer à l’extérieur. « Ces singes sont agressifs. Ils détruisent tout sur leur passage, chapardant de la nourriture, des téléphones portables et des vêtements. Rien ne trouve grâce à leurs yeux. Ils agissent en bande », explique Rajiv Gooroocharun, un autre habitant, âgé de 28 ans.

Il raconte que la semaine dernière, trois singes sont entrés chez lui. Ils ont saccagé ses fleurs et ont mis sa maison sens dessus dessous. « Difficile de croire que c’était l’œuvre de bêtes que l’on nous décrivait comme craintives et apeurées par la présence humaine. C’est tout le contraire qui se passe », confie-t-il avant d’ajouter que c’est désormais l’homme qui doit fuir face aux singes.

Le pire, poursuit-il, c’est que ces bêtes parviennent à déjouer les trappes, installées par le conseil de district de Savanne à la suite des plaintes des habitants. « Les singes s’approchent de ces pièges, les observent, puis s’éloignent. La nourriture placée dans les trappes ne les intéresse pas », relate Rajiv Gooroocharun.

Une situation qui exaspère les habitants. « Nous demandons aux autorités de stopper les agissements de ces nuisances sur pattes. Nous ne souhaitons pas qu’elles soient abattues, mais qu’elles soient éloignées de nos habitations. Il y va de notre sécurité », lance Deojeet Subratty.

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« Capturés, puis relâchés »

Le ministère de l’Agro-industrie, responsable du service vétérinaire, a été informé de la situation. Une source explique les procédures à respecter : « Le plaignant devra consigner une déposition au poste de police le plus proche de son domicile. Ensuite, il reviendra à la police d’écrire au ministère. Dès que nous recevrons cette information, nos officiers contacteront le plaignant. Avec l’autorisation des habitants, des cages seront installées sur leur propriété. »

L’officier du ministère indique que les singes capturés seront, par la suite, relâchés dans la forêt, loin des habitations. « Nous ferons en sorte que le lieu soit très éloigné. Nous rappelons que l’abattage des singes est interdit par la loi et que nous parlons là d’espèces protégées par les conventions internationales », conclut-il.

 

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