Plusieurs personnes se sont fait avoir durant la période festive. Elles ont payé des sommes astronomiques pour réserver bungalows et appartements. Or, les propriétaires ne sont pas au courant de ces transactions.
Rs 45 000C’est la somme qu’a perdue Anju. L’habitante de Lallmatie avait réservé un campement dans le Nord du pays pour y passer la période festive. Sauf qu’elle n’en a jamais obtenu les clés. Anju n’est toutefois pas la seule à s’être fait arnaquer. Comme elle, d’autres personnes sont tombées dans le panneau. Une plainte officielle a été faite à la police.
« Promo ! Campement moderne pied dans l’eau avec piscine à louer dans le Nord. Il ne reste qu’une semaine, les autres dates sont toutes prises ». C’est le message d’une certaine Shazia J. sur les réseaux sociaux qui a attiré l’attention d’Anju. Comme chaque année, elle avait prévu de célébrer le Nouvel an dans un campement avec ses proches et surtout sa tante qui vient de l’étranger.
Dès qu’elle a vu l’annonce, Anju a pris contact avec la principale concernée. « J’ai une copie de tous les messages que nous avons échangés, même si aujourd’hui, elle m’a bloquée. » Elle dit avoir demandé à Shazia J. des renseignements sur le campement et des photos, qu’elle lui a envoyées. « Elle m’a expliqué qu’à la dernière minute, une personne avait décommandé et que cela lui causait beaucoup d’inconvénients car elle avait eu beaucoup de clients intéressés pour ce bungalow. »
Anju indique avoir souhaité faire une réservation immédiatement. « À aucun moment, je ne me suis méfiée de cette personne car elle m’a même proposée de venir visiter le bungalow. Cependant, elle voulait que je vienne le lendemain et comme je devais travailler, j’ai décliné la proposition. »
La dénommée Shazia J. lui propose alors de faire un paiement en ligne. L’habitante de Lallmatie est quelque peu hésitante dans un premier temps. « Elle a fini par me convaincre en me disant qu’elle recevait en ce moment beaucoup d’appels pour ce campement, que d’habitude il n’était pas loué aux Mauriciens et que c’était sur un ‘first come first served basis’, qu’elle accepterait de l’argent de la première personne qui faisait le transfert. »
Craignant de passer à côté d’une belle opportunité, Anju lui transfère alors Rs 45 000, soit Rs 9 000 par jour pour 5 jours. Shazia J. confirme avoir reçu l’argent. C’était le 5 décembre. « Quelques jours plus tard, je lui parlais encore et elle répondait à mes messages. Je lui demandais si nous devions par exemple apporter des draps et des serviettes. Elle était joignable sur Messenger. »
Tout se corse le jour où il a fallu récupérer les clés. « La veille, elle communiquait toujours avec moi. Elle m’a demandé de la rencontrer à côté du supermarché à Grand-Baie le lendemain (le 28 décembre) à 11 heures. »
Dès 9 heures le jour J, Anju et toute sa famille quittent leur domicile. À Grand-Baie, l’attente sera vaine. « Quand je me suis connectée à mon compte, j’ai vu que son profil avait été effacé et qu’elle m’avait bloquée sur Messenger. Enn sel kout me nepli santi mo de lipie. » Anju confie qu’elle se sentait tellement mal qu’elle n’a pas osé le dire à ses proches tout de suite. « Je suis allée aux toilettes et j’ai pleuré à chaudes larmes pendant au moins 30 minutes. »
Elle n’a finalement pas eu besoin de dire quoi que ce soit puisque peu après, sa sœur est venue la chercher aux toilettes pour lui dire que deux autres personnes attendaient la dénommée Shazia J. et qu’elles aussi n’arrivaient pas à la joindre. Elles n’avaient payé que la moitié de la somme demandée.
Comprenant qu’elles s’étaient fait avoir, elles ont fait une déposition à la police. Elles craignent cependant de ne jamais pouvoir récupérer leur argent.
Il voit son appartement en location sur Facebook
K.N., propriétaire d’un appartement à Flic-en-Flac, est tombé des nues en voyant des photos de son appartement, proposé en location par une tierce personne, sur les réseaux sociaux. Il s’est rendu aux Casernes centrales pour porter plainte.
« J’ai un appartement de deux chambres à coucher. Une personne dont je ne connais pas la vraie identité, car elle se cache derrière un faux profil, a proposé de louer cet appartement. Malheureusement, à ce jour, plusieurs personnes sont tombées dans le piège car elle leur a également réclamé de l’argent comme avance pour la location. » dit-il.
Le profil porte le nom d’Anaelle E. Nous avons, nous aussi, essayé de la contacter mais elle n’a pas répondu. Cependant, d’autres personnes ont fait des captures d’écran de leur conversation avec elle. Elle propose, entre autres, une maison et un bungalow à louer à Vacoas et à Flic-en-Flac, respectivement. Selon un internaute, elle répond « oui » à toutes les demandes. « Si ou dir li si li ena enn lakaz pou lwe dan Curepipe li dir wi, si ou dir ou bizin enn kanpma dan Albion li dir wi li ena. »
Par la suite, elle envoie un numéro de compte afin que la personne lui transfère l’argent et elle exige que cela soit fait tout de suite, affirmant qu’il est obligatoire de faire un paiement pour la réservation.
Cependant, le 3 janvier, c’est à K.N. qu’elle a eu affaire. « Je me suis fait passer pour un client. Elle m’a répondu et m’a envoyé les photos de mon propre appartement ! » Après avoir fait d’autres captures d’écran, K.N. a tenu à poster une publication afin de mettre en garde les internautes. Précisant que ce n’est pas lui qui réclame de l’argent et qu’il est le seul à pouvoir autoriser une location.
Il dit espérer que l’enquête policière permettra de mettre la main sur ces charlatans.
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