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Durant la période de la pandémie Covid-19 : ces frontliners se disent heureux d’avoir été au service du peuple

frontliners

Durant le confinement, les frontliners ont été au premier rang. En sus du personnel médical et la force policière, d’autres ont aussi eu du pain sur la planche, notamment, les caissières qui ont donné le tout pour le tout afin que nos compatriotes se ravitaillent. Il y a aussi les officiers de la brigade des feux qui étaient en alerte, épaulant les autres services en cas de problème. Comment ont-ils vécu la période de la pandémie Covid-19 ? Quelques-uns nous en parlent. 

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Sonam Barruth, caissière chez Intermart : «Je me faisais du souci pour mon bébé»

sonamCaissière chez Intermart à Grand-Baie, Sonam Barruth, 29 ans, affirme avoir vécu une expérience inédite durant le confinement. « Au début, c’était vraiment difficile, surtout pour respecter les précautions sanitaires. C’était du jamais vécu, mais on s’en est sorti », précise cette habitante de Congomah. Cependant, elle avoue avoir eu peur. « Maman d’un enfant de deux ans et demi, je me faisais du souci pour mon bébé. Je ne voulais pas qu’il soit infecté si je contractais le virus au travail », souligne-t-elle. Elle se souvient des personnes qui ne pouvaient passer des heures dans les supermarchés, contraintes à suivre une ligne serpentée, et y passer le moins de temps possible.


Valérie Simon, travaille chez Winners : «Quand je voyais les queues interminables, c’était la panique»

valerieElle ne cache pas sa frustration lorsqu’elle a appris qu’elle devait être au front durant le confinement tandis que la majorité des personnes étaient saines et sauves chez elles. Depuis bientôt quatre ans, Valérie Simon, 24 ans, travaille chez Winners à Terre-Rouge. « La frustration était là au début. Quand je voyais les queues interminables, c’était la panique. Au fur et à mesure, j’ai réalisé que si on ne travaillait pas, des personnes n’allaient pas avoir à manger. C’est cette pensée qui a guidé mes actions durant cette période unique. Je suis contente d’avoir vécue une telle expérience », se félicite cette habitante de Bois-Marchand.


Sandrine Roopa, caissière chez Dreamprice : «Enceinte de six mois, j’hésitais d’aller travailler»

sandrineLorsque le pays était sous lock-down en mars dernier, Sandrine Roopa entamait son sixième mois de grossesse. Caissière chez Dreamprice de Vallée-des-Prêtres, la jeune femme de 23 ans hésitait à aller au travail, de peur de contracter le virus. « J’étais enceinte de six mois et j’avais peur. Cependant, j’avais vraiment besoin de mon emploi. J’ai donc pris toutes les précautions qui s’imposent », se remémore celle qui a accouché en août dernier. Elle évoque le rush et la panique qui étaient palpables. « On devait gérer des clients stressés et assurer qu’ils respectaient le quota imposé, ce qui ne les rendait pas heureux. Certains n’hésitaient pas à disputer avec nous alors qu’on ne faisait que notre travail. Par exemple, un client avait droit à six mines Apollo, mais il en voulait plus », renchérit-elle. L’habitante de Le Hochet concède cependant que les Mauriciens ont fini par s’adapter à cette nouvelle normale.


Nuzhut Ooziraully, caissière chez Winners : «J’ai su qu’on est essentiel»

nuzhutLa pandémie de Covid-19 lui a fait réaliser que son métier est important. C’est ce qu’explique Nuzhut Ooziraully qui travaille comme caissière chez Winners de Chemin-Grenier. « Je suis fière, car grâce à nous, des personnes ont eu de quoi à manger. Si on était resté fermé de nombreuses familles n’auraient rien à manger. En voyant la patience dont faisaient preuve nos clients, j’ai su qu’on est essentiel », lance cette habitante de Rivière-des-Anguilles. Même si la peur était là, la jeune femme de 26 ans avance l’avoir vaincu grâce aux gestes barrières.


Yovanee Sungalee, sapeur-pompier : «Nous avons soutenu les autres services essentiels»

yovaneeExerçant comme sapeur-pompier, Yovanee Sungalee, 28 ans, a été sur le qui-vive. « Dans les opérations, j’ai travaillé normalement durant le confinement. Avec mon équipe, on était là en soutien aux autres services essentiels. Je cite l’exemple des services de santé qui faisait appel à nous pour évacuer une personne malade. C’est quelque chose que je n’ai jamais vécu et je ne sais pas s’il y aura encore une telle situation à l’avenir. Je dois dire que c’était très challenging », soutient la jeune femme de 28 ans. Postée à la Caserne de Rose-Belle, elle avoue que cela lui faisait un pincement au cœur de devoir quitter sa famille pour aller travailler et surtout la frayeur d’être contaminée par le virus et de contaminer sa famille. « Petit à petit, assurant que toutes les précautions sanitaires étaient de rigueur, j’ai fini par m’adapter », souligne-t-elle.


Dorsamy Ayacooty, Chief Fire Officer : «Effrayant de voir le nombre de pompiers mourant avec la Covid-19»

dorsamyAssistant Chief Fire Officer au sein du Mauritius Fire and Rescue Service (MFRS), Dorsamy Ayacooty ne s’attendait pas à vivre une telle situation. « Nul ne s’attendait que le pays allait passer en lockdown. Pour pouvoir travailler, nous devions s’assurer de prendre toutes les mesures sanitaires pour ne pas s’infecter et ne pas infecter notre famille une fois rentrés à la maison. Nous avons été en alerte 24 sur 24. Il n’y a pas eu un seul instant où nous nous sommes dits que nous pouvons enfin souffler », relate notre interlocuteur qui compte 39 ans de service. 

Il est fier de dire que le MFRS a abattu un travail colossal. « On a multiplié les réunions pour dégager des stratégies face à cet ennemi invisible, mais nuisible. Nos officiers sortaient de chaque coin de l’île et on ne savait pas qui pouvait être porteur de la Covid-19 », précise-t-il. Dorsamy Ayacooty tient cependant à rappeler que les pompiers ont fait preuve d’un bel élan de solidarité à travers la distribution de vivres. D’ailleurs, il n’est pas prêt d’oublier cet épisode. « Le monde était à l’arrêt. Ce qui est effrayant même aujourd’hui, c’est de voir le nombre de pompiers qui contractent la Covid-19 dans l’exercice de leur travail et qui en meurent », se désole l’Assistant Chief Fire Officer. Ce dernier pense que ce virus a envoyé un signal fort à l’humanité, comme quoi « we should not take things for granted ».

 

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