Les tour-opérateurs chinois basés à Beijing déplorent le fait que leurs clients n’obtiennent pas de chambres d’hôtel entre novembre et janvier, période correspondant à la haute saison touristique. Des regrets qu’ils ont exprimés, la semaine dernière, au ministre mauricien du Tourisme qui était en mission dans la capitale chinoise.
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Les tour-opérateurs chinois basés à Beijing n’ont qu’un reproche à faire aux autorités mauriciennes. Ils déplorent le fait que leurs clients n’obtiennent aucune chambre d’hôtel entre novembre et janvier bien qu’il y ait des places libres à bord des avions d’Air Mauritius durant cette période. Car, disent-ils, les chambres ont presque toutes été réservées à l’avance par leurs confrères européens.
C’est ce qui ressort des pourparlers entre les tour-opérateurs et la délégation mauricienne menée par le ministre du Tourisme, Anil Gayan, à Beijing la semaine dernière afin de trouver des solutions pour booster les arrivées. Surtout à un moment où la compagnie nationale d’aviation contemplait l’éventualité de se retirer sur cette route jugée peu rentable.
Les tour-opérateurs ont ainsi suggéré que les hôteliers mauriciens doivent mettre les touristes chinois sur un pied d’égalité avec les touristes du Vieux continent, ce qui donnera certainement un coup d’accélérateur aux arrivées. Ils ont également estimé que si jamais Air Mauritius faisait une croix sur cette desserte, ce serait un très mauvais signal pour « l’excellente coopération » qui existe entre les deux pays.
L’Hôtel du gouvernement s’attèle donc à trouver une solution au problème de Beijing et devrait faire comprendre à la compagnie nationale d’aviation qu’il serait inopportun de se retirer sur cette liaison, d’autant plus que c’est la capitale de la Chine. Surtout que ce pays est considéré comme un marché porteur en pleine croissance et qui peut compenser les arrivées de l’Europe en période de disette.
Les tour-opérateurs chinois leur ont aussi indiqué que les clients de Beijing ne vont aucunement se rebattre sur Shanghai, Hong-Kong, Chengdu ou Guangzhou, villes desservies par Air Mauritius, pour se rendre à Maurice. Un seul vol sur Beijing par semaine ne suffirait pas et la compagnie nationale d’aviation devrait considérer d’augmenter ses liaisons si la demande se fait sentir.
« Un vol n’est pas attrayant. Il en aurait fallu trois à cinq vols par semaine. Nous avons connu une croissance sur les arrivées de la Chine en janvier. Ce pays reste un marché prioritaire », explique-t-on à l’Hôtel du gouvernement. Un « code sharing » avec une compagnie aérienne chinoise sur la desserte Beijing est aussi envisageable.
Dans une déclaration au Défi Quotidien la semaine dernière, Sen Ramsamy, consultant en tourisme, expliquait qu’il faut revoir notre façon de travailler avec le marché chinois.
Notamment lorsqu’on sait que la grosse majorité des touristes se rendant aux Maldives sont des Chinois et qu’ils dépensent le double de ce que déboursent ceux qui viennent à Maurice.
La délégation mauricienne était composée de représentants d’Air Mauritius, de l’Association des hôteliers et des restaurateurs de l’île Maurice (Ahrim), de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), entre autres. Ils attendent que l’Hôtel du gouvernement s’exprime sur ce sujet épineux avant de faire des déclarations au sujet de cette mission.
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