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Droits des travailleurs - Métiers informels : un salaire minimum à l’étude

Le secteur informel devrait jouir d’un encadrement légal.

Maçons, électriciens, gens de maison ou autres ne jouissent pas d’une structure légale pouvant les protéger légalement et physiquement. La réflexion pour une législation pour mieux encadrer ce secteur est entamée.

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Les défis auxquels sont confrontés les travailleurs du secteur informel à Maurice interpelle le ministre du Travail.Selon Reza Uteem, ce segment de la population active reste largement non protégé.

Au Défi Quotidien, le ministre Uteem a notamment insisté sur l’absence de protection pour de nombreux métiers informels. Il a évoqué l’exemple d’un maçon travaillant sans encadrement réglementaire : « Un maçon vivant de petits travaux ici et là est bien souvent mal protégé. Si une maison s’effondre ou qu’un accident survient sur son lieu de travail, il ne bénéficie généralement d’aucune mesure de sécurité. De plus, la loi ne lui offre pas de protection en matière de dédommagements ou d’assurance, car il n’existe souvent aucun contrat formel entre lui et la personne ayant commandé les travaux. Ce manque de formalisation met en évidence de nombreuses lacunes dans ce domaine. »

Il a également montré du doigt la situation des travailleurs domestiques indépendants, tels que les servantes offrant leurs services à plusieurs employeurs. Souvent classés comme autoentrepreneurs ou self-employed sans pour autant être enregistrés comme tels ou jouir officiellement de ce statut, ils sont dépourvus de toute protection sociale ou légale. « Une servante, elle, n’est pas employée. Elle offre ses services à plusieurs personnes. Elle peut peut-être trouver son avantage en termes de gestion du temps ou autre, mais le souci est qu’elle n’est pas protégée du tout. »

Pour remédier à cette situation, Reza Uteem propose d’instaurer une réglementation spécifique pour encadrer le travail informel. L’un des piliers de cette réforme serait l’introduction d’un salaire minimum dans ce secteur. « Je voudrais réglementer le travail informel et aussi mettre un ‘minimum hourly rate’ dans ce secteur-là. Par exemple, fixer un taux de 100 roupies par heure. Ainsi, pour chaque heure de travail, il y aura un minimum légal. » Ce taux devra être défini selon le type de travaux et selon le secteur.

Le ministre a souligné la nécessité d’un cadre légal pour protéger non seulement les travailleurs informels, mais aussi ceux qui ne sont pas directement employés, afin de garantir leurs droits et leur sécurité.

Les propositions de Reza Uteem interviennent dans un contexte où le secteur informel représente une part significative de l’économie mauricienne, tout en échappant aux mécanismes traditionnels de régulation. La mise en œuvre de telles mesures nécessitera cependant un dialogue approfondi avec les parties prenantes, notamment les employeurs, les syndicats et les représentants des travailleurs. On parle ici de plusieurs milliers de personnes qui œuvrent dans le secteur informel.

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