Live News

Droit de vote pour la diaspora : une plainte en Cour suprême relance le débat

De g. à dr. : Mario Peertum, l’avoué Kaviraj Bokhoree et Salim Bojoco.

Les Mauriciens de l’étranger réclament leur place dans le processus démocratique. Regroupés sous le Mouvement Solidarité Mauricienne (MSM), à Paris, ils demandent au gouvernement de leur « accorder le droit de voter aux élections générales ». Dans cette optique, une plainte constitutionnelle sera déposée sous peu devant la Cour suprême. 

Publicité

L’avoué de l’organisation Mouvement Solidarité Mauricienne, Mᵉ Kaviraj Bokhoree, plaide en faveur de l’intégration de la diaspora au système électoral national. « Nous demandons au gouvernement d’examiner cette requête légitime. Il est temps d’intégrer les Mauriciens de l’étranger à travers une circonscription dédiée », propose l’homme de loi, lors d’une conférence de presse mercredi matin à Port-Louis. 

Cette démarche, rappelle Mᵉ Bokhoree, relance un débat longtemps ignoré : celui de la reconnaissance du rôle économique et social de la diaspora dans le développement du pays, tout en lui permettant de participer pleinement à la vie politique de Maurice. « L’état mauricien sortira gagnant à travers cette affaire de reconnaissance du droit de vote de la diaspora lors des prochaines élections générales », dit-il.
Mᵉ Bokhoree promet d’évoquer cette demande auprès du nouveau gouvernement dans les jours à venir. « Un bon nombre de Mauriciens vivant à l’étranger participent activement à l’économie locale et nourrissent aussi des liens profonds avec leur terre natale. Mais il leur est impossible de voter sans être physiquement présents à Maurice. D’où le fait que les Mauriciens vivant en terre étrangère doivent participer au processus démocratique », dit-il. L’avoué propose non seulement la création d’un ministère des Affaires et de la Diaspora mauricienne, mais également « l’intégration de la diaspora mauricienne dans l’intérêt supérieur du pays ».

Navin Ramgoolam, le leader du Parti travailliste, a été interrogé par Radio 230 à Paris, sur le vote de la diaspora quelques semaines avant la tenue des élections générales. « Lontan pa ti les diaspora vote pou enn rezon. Ek kan zot vote ti bizin al vot dan lanbasad. Kan zot vot dan lanbasad ti kapav kokin zot vot. Zordi ena Bangladeshi vote, me Morisien pa pe kapav. Kan nou vini nou pou sanz sa me selma bizin get byen. Fodre pa enn dimounn inn res 50 an deor. Fodre li ena enn koneksyon avek Moris. Lerla li pou ena so mo a dir », avait-il expliqué. 

Mario Peertum, le président du mouvement explique que la demande a été déposée depuis 1996 au gouvernement d’alors. « Cela fait près de 30 ans, depuis que je milite pour que les Mauriciens vivant à l’étranger puissent exercer leur droit de vote. C’est une revendication que j’espère voir enfin aboutir sous l’impulsion du Premier ministre, Navin Ramgoolam », confie-t-il avec détermination. 

L’intervenant indique que le droit de vote n’est pas seulement une reconnaissance symbolique, mais une justice envers ceux qui, bien que loin de l’île, contribuent activement à son développement. « Je serai ravi si la diaspora obtient enfin ce droit fondamental », conclut-il, dans l’espoir que ce long combat trouve enfin une issue favorable.

  • defimoteur

     

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !