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Drogue synthétique : un collégien meurt d’overdose : les «amis» qui ont conduit l’ado à l’hôpital intriguent

Après deux semaines aux soins intensifs, l’adolescent est décédé.

Un adolescent de 17 ans, habitant les hautes Plaines-Wilhems, a rendu l’âme, le lundi 10 février, suite à une overdose. « Il a fait une overdose de drogue synthétique », a confié son beau-frère, sur les ondes de Radio Plus, ce mardi 11 février. Avant son décès, la victime avait été transportée à l’hôpital par des inconnus qui ont fourni des fausses identités. 

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C’est dans la journée du lundi 10 février que l’adolescent de 17 ans a rendu l’âme à l’hôpital Victoria, Candos, après avoir été admis depuis deux semaines à l’unité des soins intensifs. Ses proches déclarent qu’ils ne savent pas qui sont ceux qui l’avaient transporté à l’hôpital. « Nous demandons aux autorités concernées de retrouver ces personnes », réclame l’un d’eux. 

Le Défi Media Group s’est rendu au domicile de l’adolescent dans la journée du mardi 11 février. « Suite à un appel qu’il avait reçu, vers 17 h 30, il est sorti, disant à sa mère ‘mo vini enn ti mama’. Vers 19 h 30, quelqu’un est venu frapper chez lui et a remis son téléphone cellulaire et ses écouteurs en indiquant que l’adolescent a été admis à l’hôpital suite à un malaise. Sauf que l’identité de cette personne n’est pas connue des membres de la famille du défunt. C’était la seule fois que nous l’avons vu », poursuit l’interlocuteur.   

Au même moment, les parents de l’adolescent ont reçu un appel de l’hôpital confirmant son admission. « L’hôpital détenait des informations confidentielles du patient, car ce n’était pas la première fois qu’il était admis à cet hôpital », explique un autre proche. « Cela fait environ un an depuis qu’il est tombé dans ce fléau de la drogue synthétique. Son téléphone cellulaire n’arrêtait jamais de sonner. Il a été admis à plusieurs reprises à l’unité des soins intensifs suite à la consommation de cette drogue. Nous lui avons parlé à maintes reprises, mais il ne nous écoutait pas. Sintetik pe fini sa pei la », dit ce dernier.  

L’autopsie, pratiquée par le médecin légiste de la police, a révélé que l’adolescent a succombé à un œdème cérébral. Ses proches demandent aux enquêteurs de retracer ceux qui  l’ont accompagné à l’hôpital et qui n’ont pas décliné leur vraie identité. 

Sollicité pour une réaction sur ce fléau, le travailleur social, Ally Lazer, révèle que du 1er au 15 janvier, six jeunes de moins de 25 ans sont décédés après avoir pris  de la drogue synthétique. « Lundi, un autre jeune a connu une fin atroce suite à une consommation de la drogue synthétique. Mo pe tire mem tou le zour sonet dalarm’ », affirme Ally Lazer. 

Selon le travailleur social, le nombre de victimes continue à s’alourdir. Il lance ainsi un appel aux parents pour qu’ils soient vigilants. « Il faut avoir une bonne communication et privilégier une relation d’amitié avec les enfants », conseille Ally Lazer.

Selven Govinden, de CLAIM : «La situation est révoltante»

L’association Cannabis Legalisation and Informative Movement (CLAIM) prône la dépénalisation du cannabis pour enrayer la progression de la drogue synthétique à Maurice. Selon Selven Govinden, membre de l’association, « la situation s’aggrave de jour en jour ». « Kan nou pe kriminaliz THC, nou pe les lespas a dot prodwi sintetik. C’est révoltant de voir autant de jeunes mourir et d’autres qui n’hésitent pas à s’en prendre à leurs parents pour se procurer de la drogue de synthèse », souligne-t-il 

CLAIM propose un nouveau cadre légal pour la réglementation du cannabis à Maurice. 

Selven Govinden explique qu’ils sont pour une approche consultative avec le gouvernement et qu’ils sont prêts à soumettre des conseils et propositions pour l’élaboration d’un cadre légal régulant le cannabis. 

Selon lui, la structure légale déjà en place n’est pas efficace, « Depuis 40 ans, le nombre de trafiquants et de consommateurs ne cesse d’augmenter, le règlement actuel ne permet pas d’avoir un contrôle sur le trafic du cannabis », explique le porte-parole de CLAIM.  Il déplore aussi que la loi est trop sévère envers les petits consommateurs. Ainsi, une lettre a été envoyée au Premier ministre et au vice-Premier ministre pour mettre en place un comité technique afin de penser sur ce nouveau cadre légal qu’ils jugent nécessaire.

 

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