Live News

Drogue au volant : la police pas en mesure d’appliquer la nouvelle loi

Contravention

Le Road Traffic Amendment Bill sera probablement adopté au Parlement ce mardi. La police est face à un dilemme. Elle ne pourra appliquer la loi, vu qu’elle ne dispose pas d’appareils appropriés. Les spécificités - volume nécessaire et les types d’appareils requis – restent méconnues. Au niveau de la police, on estime que ce processus prendra des mois.

Publicité

Les officiers des diverses unités policières affectées au trafic routier restent dans le flou. Ils s’interrogent tous sur l’application des nouvelles mesures visant à détecter, puis sanctionner plus sévèrement les conducteurs qui prennent le volant sous l’influence de la drogue. Si certains hauts gradés des Casernes centrales disent qu’il est « trop tôt pour spéculer », ils estiment que diverses instances telles que le State Law Office, entre autres, devront définir les spécificités des appareils de détection de la drogue dans le corps. D’autres estiment que leurs nouveaux équipements devraient contenir un mécanisme assez puissant pour déceler toutes formes de drogue présentes sur le marché.

Ces modifications à la loi ont été présentées en deuxième lecture à l’Assemblée nationale mardi. Elles visent à décourager les usagers de la route à consommer de la drogue au volant. Une fois en vigueur, les conducteurs interceptés lors des contrôles routiers dans un état second devront se soumettre à un test de salive, puis effectuer des prélèvements urinaires et sanguins à l’hôpital. Les échantillons seront analysés par le Forensic Science Laboratory (FSL). Des sanctions sévères suivront si ses prélèvements sont positifs.

Phase embryonnaire

L’inspecteur Shiva Coothen, chargé de communication de la police, a été sollicité par Le Défi Quotidien. Il fait ressortir que la force policière serait dépourvue d’appareils capables de détecter la présence de drogue dans le corps humain. Il dit attendre la proclamation des nouvelles lois pour commenter davantage. « Tout est en phase embryonnaire. Les nouvelles lois doivent être proclamées pour que la police puisse lancer le processus d’appel d’offres pour acquérir ces nouveaux appareils.»

Le DCP Mukhtar Din Taujoo, patron de la Traffic Branch, a été approché. Il nous a déclaré que les protocoles entourant la mise en application des nouvelles lois doivent être définis, par la suite la police prendra le relais. « Une fois les nouvelles lois en vigueur, les policiers sauront comment procéder », dit-il. Notre interlocuteur ajoute que de telles lois valent le coup, « car la drogue au volant est devenue un véritable problème. »

« La conduite après la consommation de drogue est une réalité. Les nouvelles dispositions démontrent la volonté du gouvernement de punir ceux qui enfreignent le code de la route et prennent le volant après avoir pris de la drogue », explique Daniel Raymond, conseiller spécial en matière de sécurité routière au ministère des Infrastructures publiques. « Il n’y aura pas de cellule de dégrisement, car on ne peut mesurer le temps de réaction des stupéfiants dans le corps. La seule certitude, c’est que ces mesures produiront les résultats escomptés. »

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !