Poorun Luckhun, 52 ans, a été retrouvé enseveli sous un tas de graviers et de feuilles de tôle à son domicile samedi.
Publicité
L’habitant de Palma, Quatre-Bornes, était déjà mort lorsque ses proches l’ont retiré des décombres. La victime a succombé à un arrêt cardiaque. La famille du quinquagénaire montre du doigt l’ouvrier responsable des travaux de maçonnerie dans leur cour.
L’accident aurait eu lieu lorsque le quinquagénaire a voulu décoffrer une petite dalle sur le petit chantier de construction dans sa cour. C’est alors que l’éboulement de la dalle s’est produit. Nevin, 27 ans, fils de la victime qui est en vacances à Maurice, s’est confié au Défi Quotidien. Il est revenu sur les circonstances du drame.
« Mon père et moi avions décidé d’apporter quelques changements à la maison familiale. Il y a un escalier qu’il fallait supprimer et une dalle à couler. Nous avons confié les travaux à un maçon qui nous a été présenté par un homme qui, lui, avait entrepris des travaux de fouille dans la cour », explique le jeune homme. Il ajoute que le maçon a demandé Rs 12 000 et les travaux ont pu commencer début juillet.
Nevin poursuit que ce dernier s’est mis à l’œuvre en s’attaquant d’abord à la démolition des marches de l’escalier. « Une fois ce travail terminé, il fallait placer un coffrage pour la dalle. Enn de bann travayer inn dir nou ki misie kinn met sa dal-la pa konn nanie ladan ek ki nou bizin fer bien atansion. »
Le 18 juillet, soit une semaine après avoir achevé cette partie des travaux, l’ouvrier était attendu au domicile de Poorun Luckhun. « Il devait procéder au décoffrage. Nous l’avions prévenu que c’était un travail dangereux et qu’il était de sa responsabilité de s’en acquitter. Nous lui avions même proposé une somme additionnelle de Rs 5 000 pour cette tâche. »
Mais ne voyant personne venir au bout de quatre jours, Nevin et son père avaient décidé de décoffrer eux-mêmes la dalle le samedi suivant. « Je n’étais pas à la maison. Tout s’est joué à cet instant. Mon père s’était réveillé. Il était seul à la maison », explique le jeune homme. La suite on peut la deviner. Poorun Luckhun avait décidé de régler le problème seul.
C’est son épouse qui, vers 14 heures, a découvert son corps inerte. « Ne voyant pas mon père donner signe de vie, ma mère est partie à sa recherche. C’est en se rendant à l’arrière de la maison qu’elle l’a vu enseveli sous les décombes », relate Nevin. Il ajoute qu’elle a aussitôt alerté des proches.
Arrêt cardiaque
Une fois sur place, Nevin et ses oncles ont extirpé Poorun Luckhun qui se trouvait sous l’amoncellement des gravats, de morceaux de bois et de feuilles de tôle. « Il semblait inconscient. J’ai testé son pouls. Je savais qu’il était déjà mort. Nous l’avons transporté à l’hôpital », raconte le fils de la victime.
Entre-temps, la police a été mandée sur place. L’autopsie, pratiquée samedi après-midi par le Dr Prem Chamane, a conclu que la victime a fait un arrêt cardiaque. « Mon père est mort après le choc qu’il a subi. L’ouvrier a mal fait son travail », estime Nevin.
Le laboureur ayant joué le rôle d’intermédiaire entre le maçon et la famille affirme, pour sa part, que tout a été fait dans les normes. « Je leur avais expliqué que je n’étais pas maçon. Je leur ai trouvé un ouvrier qui a bien fait son travail. Il a suivi les instructions du propriétaire des lieux. À aucun moment ils n’ont fait appel à moi pour le décoffrage. S’ils l’avaient fait, j’aurais prévenu le maçon qui n’aurait pas hésité à venir offrir ses services », avance-t-il.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !