Faits Divers

Drame à GRSE: l’Est pleure ses disparus

L’île Maurice entière est sous le choc après la tragédie de Grande-Rivière-Sud-Est. Mercredi après-midi, quatre personnes, dont deux enfants, sont mortes noyées, laissant derrière elles des familles anéanties. Témoignages... Deux policiers et deux enfants ont perdu la vie à Grande-Rivière Sud-Est mercredi après-midi. La pirogue sur laquelle Urmilla Mewa (25 ans), Chetlallsingh Mungur (30 ans) et son fils Lovish (7 mois) et Vagnish Shamloll (4 ans), fils d’une policière, a chaviré, alors qu’ils regagnaient la côte après une sortie en mer avec des collègues et des proches. Les quatre disparus sont originaires de St-Julien Village, Lallmatie et Laventure, des villages de l’Est.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18944","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-32480","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"621","alt":"Pooja Shamloll"}}]] Pooja Shamloll est inconsolable.

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/div> Chez les Gopaul, à Laventure, où habitait le petit Vagnish, la vie ne sera plus jamais la même. Les cris de joie, qui jadis résonnaient dans la maison de ses grands-parents, ont laissé la place aux pleurs et à la souffrance. L’enfant, qui faisait le bonheur de sa famille, était avec sa mère Pooja sur le bateau. Policière, elle est affectée au poste de Brisée-Verdière. Assise aux côtés de la dépouille de son fils, Pooja, qui vit séparée de son époux, revit les derniers moments qu’elle a passés avec Vagnish. « Il était aimé de tous. Il aimait plaisanter. Cette maison ne sera plus jamais pareille sans lui », dit une tante. Les yeux rougis pour avoir trop pleuré, Pooja caresse le visage de son petit Vagnish et l’embrasse. Les images de cette tragédie la hante… « Il est mort sous mes yeux », dit-elle en sanglots. Sa mère tente tant bien que mal de la calmer, mais la douleur est trop grande. Proches, amis, collègues et voisins lui apportent leur soutien. [row custom_class=""][/row]

Entre colère et regrets

Vishwajeet (Sachin), le père de l’enfant, nourrit un sentiment de colère et de regrets. « Si j’avais été là, mon fils aurait peut-être survécu. Ils n’avaient pas mis leur gilet de sauvetage », dit-il en pleurs. La dernière fois qu’il a vu Vagnish remonte au samedi 4 juin. « Même si sa mère et moi sommes séparés, je voyais souvent  Vagnish. Samedi dernier, nous avons passé la journée ensemble ». Enfant discipliné et obéissant, le petit voulait devenir pilote. Sachin confie que son fils disait qu’il ne voulait pas être policier comme sa maman et son papa. « Il aimait les avions. Il rêvait de pouvoir en piloter un jour. Vagnish était formidable. Il était entré à la maternelle à l’âge de deux ans. Avant de faire quoi que ce soit, il demandait toujours la permission. Il savait faire la différence entre ce qui était bien et ce qui ne l’était pas. Il avait toujours une petite récompense quand il se montrait obéissant. Samedi, je lui avais acheté des chaussures et des vêtements », explique le père. En apprenant la triste nouvelle, mercredi soir, ce policier, affecté au poste de Plaine-des-Papayes, confie que son monde s’est effondré. « Quand j’ai appris cela, j’ai fait voler en éclats mon cellulaire », lâche-t-il en larmes. Les funérailles du petit Vagnish ont eu lieu jeudi. [row custom_class=""][/row]
 

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