Faits Divers

Drame à Grand-Gaube : Jaren, 2 ans, meurt étouffé après avoir avalé un bonbon

Jaren Le petit Jaren a rendu l’âme à 20 h 45 jeudi.(Photo publiée avec la permission des parents)
Publicité

Le village de Grand-Gaube est en émoi. Jaren Mael Lagaillarde, âgé de deux ans, a succombé jeudi, soit quatre jours après avoir été hospitalisé. Il s’est asphyxié après avoir avalé un bonbon. Une sucrerie qui rend la vie de toute sa famille amère. Sa mère Charlène raconte le drame.

Elle n’entendra plus la voix de Jaren résonner dans sa maison. Charlène Lagaillarde, 27 ans, a perdu son fils à cause d’un bonbon. L’enfant, qui vient de souffler sa deuxième bougie le 25 avril dernier, se trouvait dans sa maison lundi dernier et jouait avec sa sœur de six ans quand le drame s’est produit.

L’aînée, qui aime manger des sucreries, a décidé de partager son bonbon avec son petit frère, selon la mère. « Il était 17 h 30. Mon fils pleurait en voyant ma fille manger un bonbon. Cette dernière a cassé un morceau de la sucrerie pour le lui donner », explique Charlène. Naïve, la petite fille de six ans ignorait que les secondes qui allaient suivre seraient fatales à son frère. Jaren a commencé à suffoquer.

Réanimé grâce à un massage cardiaque

Charlène
Charlène en compagnie de sa fille de six ans.

Dans la maison, il y a deux adultes qui veillent sur eux, dont la grand-mère de 66 ans et sa fille, pendant que les parents se trouvent sur leur lieu de travail. À ce moment précis, la mémé se trouvait dans la salle de bains et sa fille dans la cuisine.

La fillette de six ans a crié pour chercher de l’aide. Elle a couru vers sa tante pour lui dire que Jaren s’étouffait. Le garçonnet a été immédiatement conduit dans une clinique privée par la grand-mère et sa fille. Le personnel soignant a constaté que l’enfant ne respirait plus. Il a pu être réanimé grâce à un massage cardiaque. Il a ensuite été conduit à l’hôpital du Nord où il a été admis aux soins intensifs.

Jeudi, à 20 h 45, Jaren a rendu l’âme. La police de Grand-Gaube a ouvert une enquête. L’autopsie, pratiquée par le chef du département médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, et le Dr Prem Chamane, a attribué le décès à un œdème cérébral. Le bonbon en serait la cause.

À Grand-Gaube, au domicile des parents de l’enfant, l’atmosphère est pesante. La joie a laissé la place aux larmes depuis le départ tragique du petit Jaren. Charlène, terrassée par le chagrin, garde le souvenir d’un fils jovial et plein de joie.

« Il venait de célébrer son anniversaire en avril. Après sa naissance, mon fils avait eu une petite complication de santé. Il avait subi une intervention chirurgicale. Il avait ensuite retrouvé une parfaite santé. Li ti enn zanfan gaillard et joyeux. Li ti konn sante ek danse. So sante prefere ti Bum Bum Tam Tam », raconte Charlène, une employée d’usine.

« Mon enfant avait pris un peu de temps pour commencer à parler. Je me souviens parfaitement du premier mot qui était sorti de sa bouche. C’était ‘mama’. Il n’avait qu’un an à l’époque », se souvient-elle.

Pour Charlène, Jaren était la lumière et la joie de vivre de la famille. « C’était un enfant jovial qui faisait notre bonheur. Je priais jour et nuit pour qu’il s’en sorte. Ces quatre jours étaient pénibles pour ma famille et moi. J’aurais aimé que Jaren soit encore parmi nous, mais Dieu avait besoin de lui et je respecte sa volonté », murmure Charlène.

Selon elle, c’est la première fois que son fils croquait un bonbon. Les funérailles de Jaren Mael Lagaillarde auront lieu ce samedi 7 juillet à 11 heures. L’enquête, menée par le sergent Gunga, est supervisée par l’inspecteur Honajee.

La sœur de Jaren : «Mon frère aimait les biscuitset les chocolats»

La sœur de Jaren, âgée de six ans, a raconté au Défi-Plus, en présence de sa mère, que son frère et elle jouaient toujours ensemble. « Quand je l’ai vu en larmes, j’ai partagé mon bonbon avec lui pour lui redonner sourire. Il aimait les biscuits et les chocolats. J’avais l’habitude de lui en donner des morceaux. Nous jouons toujours ensemble », dit-elle.

Didier, le père : «Mon fils et moi regardions la Coupe du monde ensemble»

Didier n’arrive pas à croire que son fils ait quitté ce monde. « J’étais au travail quand je l’ai appris. J’ai demandé à ma mère de conduire mon enfant dans une clinique. Il a subi trois interventions chirurgicales, mais le bonbon était introuvable. Le médecin m’a dit qu’il se pourrait que celui-ci ait fondu. Dokter dir mwa avan reanim li ki so servo ti fini afekte sa moman so leker ti arete la. Je me souviens des moments que nous avons passés lui et moi. Mon fils et moi regardions la Coupe du monde ensemble. Jaren avait même un ballon à la maison avec lequel il jouait », raconte le père. Il souligne que son fils était très intelligent, même s’il n’avait que deux ans.

Claudine, la grand-mère : «C’était un enfant obéissant»

Claudine, la grand-mère de Jaren qui le surveillait, est sous le choc. « C’est ma fille et moi qui surveillons les deux enfants. J’étais dans la salle de bains quand Jaren a pris le bonbon. Il va nous manquer. C’était un enfant obéissant. Tout s’est joué en une fraction de seconde », relate-t-elle.

Claudia, la tante : «Je ressens un vide immense»

Claudia, tante de Jaren, se dit bouleversée par ce drame. « Jaren illuminait nos vies. Maintenant qu’il n’est plus là, je ressens un vide immense. C’est dur de perdre un enfant », dit-elle.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !