
Le décès d’un garçon de six ans à Plaine-Magnien, officiellement attribué à une infection cérébrale, a déclenché une série d’accusations et de plaintes croisées entre ses parents. Entre violences alléguées, témoignages contradictoires et climat de tension, ses parents se renvoient la responsabilité, transformant une tragédie familiale en conflit judiciaire.
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Un petit garçon de six ans est mort début septembre à l’hôpital Jawaharlal Nehru. Officiellement, le médecin qui a certifié le décès l’a attribué à une infection cérébrale. Mais depuis, les parents de l’enfant s’accusent mutuellement d’être responsables. La tragédie a dégénéré en véritable affrontement familial.
L’enfant, fiévreux et en proie à des convulsions, avait été admis en soins intensifs le 1er septembre. Il est décédé deux jours plus tard. Mais ce sont les événements postérieurs aux funérailles qui ont embrasé les esprits. Le père soutient avoir visionné une vidéo remise par son frère Benjamin qui, selon lui, montrerait sa femme en train de frapper l’enfant juste avant qu’il ne fasse une crise de convulsion.
Kidnapping et arrestations
Le garçon, déjà atteint de forte fièvre, aurait alors été conduit en urgence à l’hôpital de Rose-Belle avant d’être placé en soins intensifs. « Kan monn montre mo madam sa video-la, li pann dakor. Linn demann mwa DVR-la pou li efas bann zimaz. Mo pann dakor. Lerla li finn avoy so bann kouzin pou kidnap mwa ek agres mwa », déclare-t-il.
Il raconte que le 12 septembre vers 17h45, alors qu’il rentrait de Rivière-des-Anguilles pour se rendre à Plaine-Magnien, quatre hommes, dont un policier, qui se trouvaient dans une voiture blanche l’ont intercepté au rond-point de Savannah. Il soutient qu’ils l’ont contraint à monter dans leur véhicule puis agressé durant tout le trajet. Il affirme qu’il a réussi à s’échapper à Plaine-Magnien, tandis que ses agresseurs prenaient la fuite.
Peu après, le père de famille a toutefois été arrêté. Raison : son épouse a porté plainte contre lui pour violence domestique. Présenté devant la Bail and Remand Court le samedi 13 septembre 2025, il a été libéré après avoir payé une caution de Rs 5 000.
Puis il a, à son tour, déposé une plainte pour kidnapping contre ses agresseurs au poste de police de L’Escalier. Quatre personnes ont comparu devant le tribunal de Mahébourg ce lundi 15 septembre 2025. Ils ont fourni une caution de Rs 15 150 chacun pour obtenir la liberté conditionnelle. Face à ce chaos, le père demande que la justice fasse la lumière sur le décès de son fils : « Mo anvi lazistis pou mo zanfan. »
Allégations de violences conjugales
De son côté, la mère rejette en bloc les accusations de son mari. Elle raconte que le 1er septembre, elle préparait son fils pour l’école lorsqu’il s’est figé. « Mo zanfan ti pe get mwa fiks. Li pa ti pe bouze. Monn donn li de ti kalot pou gagn enn reaksion », avance-t-elle avant d’ajouter : « Mo tifi ti pe plore. Li ti pe trouv so frer vinn rouz ek linn dir mwa : ‘Mama, kifer to pe bat li ?’ »
Affolée, elle explique avoir alors contacté son époux et transporté l’enfant à l’hôpital. L’état de santé du garçon s’étant aggravé, il a été placé en soins intensifs, sous assistance respiratoire, avant de succomber deux jours plus tard.
La mère réfute tout acte de maltraitance et accuse plutôt son mari d’être à l’origine de la contamination de leur fils : « Kan linn retournn depi so vwayaz trwa mwa Thaïlande li pa ti vaksine. Li kapav finn transmet enn viris mo zanfan. » Elle ajoute avoir refusé une autopsie pour des raisons religieuses.
Mais elle dénonce surtout un passé trouble, dénonçant des violences conjugales répétées. Elle accuse son époux d’être violent depuis plusieurs années, allant jusqu’à évoquer une fausse couche qu’elle attribue à des coups reçus : «Li ti riss mwa ek li ti bat mwa divan mo tifi. Mo ti strese. Mo ti trouv nwar ek monn perdi mo bebe. Mo ti ansint 2 mwa e demi. »
Images CCTV
Le frère de la mère, présent lors des faits du 12 septembre, affirme qu’avec la police et sur ordonnance du tribunal, ils ont récupéré ses effets personnels. Il dément tout enlèvement ou violence dans le cas de son beau-frère : « Li ti anvi swiside. Nounn pran loto pou al rod li. Nounn trouv li lor ronpwin Savannah. Nounn dir li nou al fer tou bann neseser, nou gete ki nou kapav fer. Zame nou pann bat li ni kidnap li. »
Tandis que des proches du père disent détenir d’images de caméras de surveillance montrant une altercation, la mère insiste : « Si mo zanfan ti ena mark bate, dokter ti pou trouve ek lapolis ti pou fini aret mwa. Inn fer ‘scan’. Inn fer test disan. Tou ti normal. Pena okenn mark bate. Mo zanfan finn mor avek enn viris. »
Cependant, elle soutient vivre sous la menace constante, alléguant recevoir des menaces de proches de son mari. « Pandan di-z-an mariaz, mwa ek mo bann zanfan finn gagn bate. Monn bien siporte. Aster mo lavi an danze. Mo fek perdi enn zanfan dan 8 zour. Li pa fasil pou mwa », dit-elle, en réclamant la protection de la justice.

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