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Drame du MV Wakashio : Mitsui O.S.K. Lines attribue le naufrage à la recherche d’une connexion mobile

L’affréteur japonais du MW Wakashio, Mitsui O.S.K. Lines (MOL), a, vendredi, donné un peu plus de détails sur les raisons derrière l’échouage du navire nippon sur la barrière de corail au large de Pointe-d’Esny, le 25 juillet dernier.

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Pour MOL, c’est « un comportement à risque » et un « excès de confiance » de l’équipage qui cherchait à capter une connexion de téléphonie mobile en s’approchant au maximum des côtes mauriciennes.

Mais, souligne MOL, le vraquier de 300 mètres de long ayant un personnel pas suffisamment formé et sensibilisé s’est retrouvé coincé sur les récifs et a commencé à déverser de l’huile dans le lagon à partir de début août. C’est la pire catastrophe écologique que la République mauricienne ait connue. Plus de mille tonnes d’huile ont été déversées et le navire a été scindé en deux. À ce jour, la poupe du bateau reste visible sur les récifs. La partie avant a été coulée le 24 août dernier et repose par 3 180 mètres de profondeur à quelque 30 km des côtes.

Dans ses explications par communiqué, MOL explique que si le MV Wakashio est passé de 22 milles nautiques des côtes à seulement deux milles nautiques, c’est « pour entrer dans un rayon à portée des téléphones mobiles ». Mais, ce n’est pas tout. MOL révèle que l’équipage utilisait une carte de navigation qui ne permettait pas de faire une estimation adéquate de la distance du navire de la côte et de la profondeur de la mer. La carte n’était ni adaptée pour un navire de l’envergure du MV Wakashio ni à la bonne échelle. Puis, toujours selon MOL, un membre de l’équipage chargé de la surveillance des côtes avait négligé ses responsabilités.

MOL annonce, par la même occasion, qu’elle prend une série de mesures correctives afin de diminuer la probabilité que ce genre d’incident ne se reproduise pas. Parmi, l’installation de caméras de surveillance dans la timonerie de chaque navire qu’elle possède. La même règle sera aussi applicable dans les navires qu’elle affrète. Ceux n’ayant pas les systèmes de communication appropriés n’auront pas la priorité à l’octroi de nouveaux contrats. Les membres du personnel devront également passer par une formation afin d’apprendre à utiliser les cartes de navigation.

Des plages de nouveau accessibles

À partir de ce samedi, le parc marin de Blue-Bay est à nouveau ouvert au public. Les restrictions sur la plage publique de Bois-des-Amourettes, sa jetée, la plage publique de Rivière-des-Créoles et l’île des Deux Cocos sont aussi levées. Les activités à nouveau autorisées sont la nage, la plongée, le surf et les sorties en bateau. Par contre, la pêche reste interdite dans le lagon pour le moment, indique un communiqué émis vendredi par le National Crisis Committee. Pour emmener des visiteurs sur l’île-aux-Aigrettes, c’est uniquement la partie nord de Pointe-Jérôme, c’est-à-dire le point d’embarcation près de l’hôtel Preskil, qui peut être utilisée. Celui vers Pointe-d’Esny reste fermé, afin que la compagnie Polyeco puisse continuer ses travaux de nettoyage et rester en standby pour intervenir en cas d’urgence concernant la partie arrière du MV Wakashio.

 

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