Drame de Mare-Longue : six heures après le malheur...

21 h 40 à La Marie jeudi 16 février. Maurice est sous le choc, après la tragédie qui s’est produite à Mare-Longue. L’atmosphère est lourde. Des pèlerins sont en route pour Grand-Bassin. 

En temps normal, la route de La Louise à La Marie jusqu’à Grand-Bassin est peuplée de monde dans le cadre du pèlerinage. Cependant, ce jeudi 16 février, pas de bouchons ni de musique qui éclate les tympans… La tragédie survenue à Mare-Longue a jeté une ombre sur le pèlerinage des dévots. 

En hommage aux deux pèlerins décédés et ceux qui ont été blessés, quasiment tout le monde marche vers Ganga Talao de façon silencieuse et avec davantage de vigilance pour certains qui poussent des kanwars gigantesques. En arrivant à Mare-Longue, des jeunes et des pèlerins s’arrêtent sur le lieu du drame pour observer une minute de silence.

Au carrefour des routes allant vers la Marie, Grand-Bassin et Surinam, des policiers contrôlent la circulation. Juste devant eux, de jeunes dévots chantent et dansent tout en faisant des louanges au dieu Shiva sous le regard des pèlerins. C’est le seul moment depuis notre pèlerinage que nous voyons un peu d’ambiance, rythmée aux sons de tambours et cymbales ainsi que de chants dévotionnels. 

Une fois à Grand-Bassin et les prières et rituels accomplis, nous retrouvons des pèlerins sous une tente. Certains ont les yeux fermés, d’autres dorment à même le sol. Un peu plus loin, d’autres encore discutent avec leurs proches. Il aurait normalement dû y avoir un concert de chants religieux, lequel a été annulé en raison du drame de Mare-Longue. 

Le sentiment de deuil est palpable. Au loin, nous entendons le mantra Mrityunjaya, qui se traduit en « The great victory over the great death », qui joue au stand de la Global Healing Foundation...