« Monn empess li al laguer ek voizin, me nou lutter ek sa finn pik ek Kinsley mem ». Propos de Dylan Malbrook, 26 ans, aux limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Flacq après son arrestation, dans la soirée du dimanche 8 décembre.
Publicité
Le jeune homme est rapidement passé aux aveux, apres avoir été évacué des lieux par la police. Inculpé provisoirement du meurtre devant le tribunal de Flacq, le lundi 9 décembre, le suspect avance que l’inévitable s’est produit, alors qu’il a tenté d’empêcher Kinsley Lacharmante, 21 ans, d’aller se bagarrer avec des voisins. L’autopsie pratiquée dans la journée du lundi 9 décembre a attribué le décès à une « stab wound to the chest ». Quant au suspect, il est en détention au poste de police de Flacq.
Vers 19 heures dimanche, lors d’une partie de beuverie une altercation avait eu lieu entre Kinsley et des voisins de son cousin à Camp-Ithier. Une fois la bagarre achevée, Dylan et Kinsley s’étaient réunis autour d’une table pour prendre quelques verres. Lors de cette beuverie, selon Dylan, Kinsley n’aurait pas digéré l’altercation et voulait régler le compte des voisins. Dylan Malbrook explique avoir intervenu pour tenter de dissuader Kinsley de se bagarrer avec ses voisins, mais la situation s’est dégénérée. Dylan a arraché un couteau des mains de Kinsley, et lors d’une lutte le couteau s’est planté dans le torse de Kinsley. À l’issue de sa version préliminaire, Dylan Malbrook sera entendu par les enquêteurs à partir de ce mardi 10 décembre.
Dans la journée du lundi 9 décembre, une partie de l’arme du crime, un couteau utilisé lors de la bagarre, a été envoyé au Forensic Science Laboratory (FSL) pour analyses. L’arme du crime retrouvé sur le chemin contenait déjà des traces visuelles de sang, tout comme sur l’asphalte.
Chez les Lacharmante à Camp-Ithier, c’est la consternation. Dalila, la mère du défunt Kinsley Lacharmante, est accablée. Cette femme de 45 ans, pleure la disparition de son fils qui était sa fierté. Elle raconte son dernier souvenir avec Kinsley. « Hier gramatin, li ti lakaz, monn fer so dite monn don li, apre monn al travay », explique Dalila. Elle affirme qu’elle s’est rendue au travail comme à l’accoutumé, dans la soirée du dimanche 8 décembre. Vers 19h40, Dalila dit avoir reçu un appel téléphonique de Kinsley. « Li dir pran enn transport vin serss li laba, akoz dimun pe lager ek li ». Dalila a immédiatement alerté Kursley, le père de Kinsley.
« Lorsque j’ai appelé sur son téléphone, j’ai entendu une voix disant que mon fils s’était écroulé dans une mare de sang », raconte Kinsley. Arrivant sur les lieux, la scène est incroyable pour le père de Dylan. Son fils était inerte sur l’asphalte et des policiers s’y trouvaient. Il déplore cependant le fait qu’aucun habitant du quartier n’a défendu son fils lors de l’altercation. « Kifer person pann defan mo garson kan li pe gagn bate, tou ban voizin la nek guete ».
De son côté Clarel Malbrook, le père du présumé meurtrier est accablé. « Mo pann resi koz ek li, monn zis al kit so ban linz ek la polis ». Il déplore qu’une telle dispute s’est terminée dans un bain de sang. Il explique que l’altercation initiale était entre Kinsley et ses voisins. Mais, lorsque son fils est intervenu, pour empêcher Kinsley de se bagarrer, l’irréparable se serait produit.
Les funérailles de la victime sont prévues ce mardi en l’église de Bois-d’Oiseau, et l’enterrement aura lieu au cimetière de Saint Julien. Kinsley laisse derrière lui deux frères cadets : Bensley, 15 ans et Noah, 7 ans.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !