Deux incendies en deux ans. Jean Marc Cader n’aura pas survécu au second. Son corps calciné a été retrouvé dans sa maison détruite par le feu.
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Jean Marc Cader, 52 ans, domicilié à Olivia, Bel-Air, a eu cette fois moins de chance. Il est mort dimanche aux petites heures du matin, prisonnier des flammes lors d’un terrible incendie qui a dévasté sa modeste maison érigée au fond de sa cour. C’est la seconde fois, en deux ans, que sa maison a été ravagée par le feu. C’est après avoir maîtrisé l’incendie que les pompiers ont retrouvé, sur le lit, le corps calciné de la victime.
Cela fait plusieurs années que Jean Marc Cader habitait cette maison familiale. Le quinquagénaire occupait une seule pièce utilisée à la fois comme chambre à coucher et comme cuisine. La maison était dépourvue d’électricité. Le malheureux était l’aîné d’une fratrie de six enfants. Il travaillait occasionnellement et vivait seul. « Li ti pe trase. Ena fwa li al lapess e apre li mem vann so pwason », nous explique Fabrice, son frère, qui habite la même cour avec sa famille.
Son frère aîné, dît-il, ne s’était jamais marié mais il a eu, pendant un certains temps, une compagne. Cette relation n’a pas marché.
Jean Marc s’éclairait à la bougie. « Li ti servi labouzi me li abitie teigne li avan li al dormi », ajoute Fabrice. Il y a deux ans, la maisonnette de Jean Marc avait été ravagée par un incendie, alors qu’il était absent. « Mon frère n’était pas là. Le feu avait tout détruit. Il avait tout perdu. La police n’avait pu établir l’origine du sinistre », précise-t-il.
Après l’incendie, Jean Marc avait bénéficié du soutien de ses proches. « Nous nous sommes cotisés. Il avait également reçu une aide sociale et des matériaux de construction », nous dit Fabrice. Le toit de la maison avait été recouvert de tôle. Celle-ci était recouverte de parpaings pour éviter que le vent ne l’emporte en cas de mauvais temps.
C’est vers 4 heures, hier, que le feu a une nouvelle fois éclaté dans la modeste demeure de l’infortuné Jean Marc. La victime dormait. C’est l’odeur de la fumée qui a alerté son frère Fabrice, un des premiers à se précipiter sur les lieux.
« Vers 4 heures quand j’ai senti l’odeur de la fumée, je suis sorti et j’ai vu la maison de Jean Marc en feu. Nous l’avons appelé, mais il n’y a pas eu de réponse. J’ai d’abord pensé qu’il était sorti. Nou finn essay teigne dife pa finn kapav. Mo finn tir bann zenfant dan mo lakaz parski mo ress zis a kote », raconte le frère.
Les sapeurs pompiers de Flacq furent mandés et ils arrivèrent aux environs de 4 h 20. La police de Bel-Air/Rivière-Sèche avait également été alertée. L’incendie a pu être circonscrit. Une bouteille de gaz qui se trouvait à la cuisine a pu être évacuée à temps. Lorsque les pompiers ont pénétré parmi les décombres, ils ont découvert un corps calciné. Le toit de la maison s’est effondré et les parpaings étaient éparpillés au sol.
Le cadavre de la victime a été transporté à la morgue de l’hôpital de Candos. L’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, médecin légiste, a attribué le décès à une asphyxie causée par l’inhalation de la fumée.
Les proches de la victime ont procédé à l’incinération du cadavre une fois l’autopsie achevée. « Mon frère était une personne joviale. Il lui arrivait de prendre un verre ou deux, mais il n’a jamais eu de problème avec personne », nous dit Fabrice.
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