Le Dr Vasant Gujadhur s’est exprimé sur Radio Plus, ce vendredi 17 décembre, dans une émission intitulée « Le K.O sanitaire ». L’ancien directeur général des services de santé s’est demandé quelle était l’urgence de la situation, le 7 décembre, pour que le ministère de la Santé achète 999 000 comprimés de Molnupiravir alors qu’une première commande de 800 000 doses avait déjà était passée la veille et qu’elle devait être livrée deux semaines plus tard.
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« Le ministère lui-même disait qu’il y avait une baisse du nombre de cas de Covid-19 et d’hospitalisations dans le pays. Comment alors expliquer l’urgence de cet achat ? On aurait pu acheter une quantité suffisante en attendant la livraison des 800 000 comprimés déjà commandés. Si on fait le calcul, 800 000 comprimés représentent le traitement de 20 000 personnes, en comptant que chaque patient a besoin de 40 comprimés. Pourquoi acheter 999 000 doses de plus alors que le médicament a une durée de vie de sept mois seulement. Quelque 80 000 comprimés, pour une vingtaine de jours, auraient suffi », a déclaré le Dr Gujadhur.
Pour ce qui est des traitements, il explique que jusqu’ici, le système sanitaire s’est concentré sur la prise en charge des patients qui arrivent dans un état sévère, en les traitant avec le Tocilizumab et le Remdesivir. « Mais il faut pouvoir intervenir bien plus tôt sur une population très concernée par le diabète et l’hypertension », estime-t-il, en prenant l’Inde et les États-Unis comme exemples. Ces deux pays utilisent le Ronapreve pour traiter au plus vite les patients ayant un risque élevé de complications durant les cinq premiers jours de contamination. « Il a été prouvé que le Ronapreve diminue l’hospitalisation et la mortalité de 80 %. Mais ce n’est que maintenant que le ministère commande ce produit », déplore-t-il.
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