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Dr Siddick Maudarbocus : «La guerre contre la drogue est menée avec des armes obsolètes»

Le constat du Dr Siddick Maudarbocus, fondateur et directeur de la clinique Les Mariannes Wellness Sanctuary, sonne comme une alerte. Selon lui, face au fléau de la drogue, « nous sommes tous vulnérables », tout comme nous l’avons été durant la pandémie de COVID-19. Sauf qu’ici, insiste-t-il, l’épidémie est silencieuse, insidieuse et façonnée par les laboratoires. « De nouvelles molécules sont créées tous les jours, la science avance, mais nos moyens de lutte restent figés », déplore-t-il.

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Selon lui, la société moderne, avec ses contradictions, semble dépassée. « La technologie, censée être un outil de progrès, devient un vecteur de vulnérabilité. Tous les jeunes ont un smartphone en poche. Est-ce qu’on l’utilise pour prévenir et sensibiliser ? Non. Nous avons des années-lumière de retard », fait observer Dr Siddick Maudarbocus. Pour lui, le combat contre la drogue est mené avec des armes obsolètes. 

Il avance que la drogue synthétique ne cesse de gagner du terrain. Moins chère, plus accessible et souvent invisible aux radars traditionnels, elle envahit les rues, les écoles, les foyers. Et pendant que la machine législative s’essouffle, les réseaux criminels, eux, s’adaptent en temps réel.

« Nous sommes déjà en classe 4 – un niveau critique – mais les actions mises en œuvre relèvent encore de la classe 1. Traduction : les politiques publiques n’ont pas évolué à la hauteur de la menace. Les approches classiques échouent à atteindre les âmes sensibles : ces jeunes souvent en souffrance, premières cibles des trafiquants. C’est une nouvelle guerre. Une guerre numérique, chimique, psychologique – et pour l’instant, largement ignorée », déplore-t-il.

  • Nou Lacaz

 

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