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Dr Siddick Maudarbocus : «Il y a un manquement au niveau de la sensibilisation»

À l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues observée le lundi 26 juin, l’émission « Au Cœur de l’Info » a été axée sur la stigmatisation des personnes utilisant des drogues et sur les moyens de prévention. Ruth Rajaysur et Patrick Hilbert ont accueilli plusieurs invités, dont un ancien toxicomane, ainsi que le travailleur social Ally Lazer, Linley Lachicorée, Sewraz Corceal et le Dr Siddick Maudarbocus.

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Plus de 55 000 Mauriciens ont une forme d’addiction selon le National Survey Report publié en 2022. Pour Sheran Jaddoo, ancien toxicomane et volontaire auprès des Nations unies, le nombre de toxicomanes à Maurice augmente considérablement d’année en année. Dès le début de l’émission, il est revenu sur son parcours d’ex-toxicomane. « J’ai commencé avec le cannabis quand j’étais adolescent et je suis ensuite passé à l’héroïne. J’étais sur le programme de méthadone pendant quelques années, mais par la suite, j’ai consommé de la drogue synthétique qui était alors nouvelle sur le marché », a-t-il confié. Puis, en 2019, il a eu un déclic et il a décidé de se prendre en main et de se faire aider.

L’histoire de Sheran Jaddoo prouve qu’il est possible de sortir de l’addiction. Tel est l’avis du Dr Siddick Maudarbocus, fondateur et directeur de la clinique Les Mariannes Wellness Sanctuary. Selon lui, l’encadrement et l’environnement jouent un rôle crucial pour la remise sur pied d’un patient toxicomane, d’où l’importance d’avoir le soutien de la famille. « L’addiction à Maurice est un sujet tabou. On a peur d’en parler, ce qui contribue à un manque d’informations. Il y a un manquement au niveau de la sensibilisation. Les parents ou encore les enseignants ne sont pas bien renseignés. Du coup, ils ne peuvent pas déceler le problème chez les jeunes », a-t-il ajouté. 

Après dix ans d’existence de Les Mariannes Wellness Sanctuary, Les Mariannes Wellness Foundation a vu le jour avec pour but de former au moins 1 000 personnes sur l’addiction.

Programme de lutte

Pour sa part, le travailleur social Ally Lazer indique que la prévention est devenue son cheval de bataille. « J’ai longtemps été dans la dénonciation, mais je m’oriente désormais sur la prévention de la drogue », a-t-il révélé lors de l’émission. De son côté, Linley Lachicorée, responsable de l’abri de nuit de Saint-Jean, estime que les campagnes de prévention doivent être continuelles. Cette branche de Caritas accueille les SDF et les usagers de drogues et d’alcool qui recherchent un abri pour dormir. « Nous devons parvenir à expliquer aux parents ce qu’est le profil d’un toxicomane. Cela leur permettra d’être mieux préparés pour faire face aux problèmes de leurs enfants », a-t-il souligné.

Pour Sewraz Corceal, coordinateur du National Drug Secretariat, la prévention est la clé dans la lutte contre la drogue. « Actuellement, on travaille sur l’amélioration de nos programmes existants au niveau des écoles. On doit aller au-delà de la sensibilisation et commencer à éduquer nos jeunes sur le sujet », a-t-il expliqué, en faisant référence au programme « Get Connected » qui comprend 12 modules destinés aux étudiants à partir de la Grade 8.

À voir sur Téléplus

L’intégralité de l’émission, d’une durée de deux heures, est à voir sur les différentes plateformes du Défi Media Group. Elle peut être revue sur la page Facebook du Defimedia.info et aussi sur la chaîne YouTube de Téléplus et être réécoutée en podcast sur le site www.defimedia.info.


 

 

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