Une spécialiste américaine en entrepreneuriat et innovation est actuellement à Maurice dans le cadre du Fulbright Specialist Program des États-Unis. Son rôle est d’aider l’Université de Maurice à mettre en place l’University-Industry Liaison Office.
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Que pensez-vous du secteur des Petites et Moyennes Entreprises (PME) à Maurice?
Selon le 3-Year Strategic Plan, la contribution du secteur des PME à l’emploi total devrait augmenter, se situer à 66 % en 2030 et constituer ainsi une solution viable au chômage. L’Université de Maurice (UoM) joue un rôle clé dans la mise en œuvre des orientations stratégiques du secteur des PME en encourageant les start-ups innovants à travers des incubateurs d’entreprises et des activités basées sur la connaissance. Par ailleurs, l’université vise à promouvoir des modèles d’entreprise et une collaboration entre les parties prenantes. La création du Knowledge Transfer Office qui abrite les incubateurs, le Bureau des droits de propriété intellectuelle et du transfert de technologie et l’University-Industry Liaison Office (UILO) est la preuve que Maurice est dans la bonne direction pour booster le secteur des PME. La mission de l’UILO est de cultiver et d’encourager des relations mutuellement bénéfiques dans tous les secteurs de l’industrie et avec des organisations gouvernementales ainsi que celles à but non lucratif du monde entier. C’est une partie dynamique très importante de l’université.
Vous avez côtoyé des étudiants à l’Université pendant un mois. Y a-t-il un intérêt parmi eux pour se lancer dans l’entrepreneuriat?
Absolument. Il y a des étudiants à l’UoM qui sont intéressés par l’entrepreneuriat et il y a aussi certains étudiants qui sont déjà entrepreneurs. Fred Faustin, qui a lancé Fred Y. Faustin Photography, en est un exemple. Lors de mes rencontres avec des parties prenantes externes de divers secteurs industriels, elles ont manifesté un intérêt marqué pour aider des étudiants comme Fred à l’UoM à se lancer dans l’entrepreneuriat. Elles sont enthousiastes à l’idée d’aider les jeunes étudiants et de collaborer à des projets. Ces parties prenantes sont disposées à investir leur temps et leurs ressources pour aider à encourager les entrepreneurs de la prochaine génération issus de l’UoM.
Quels sont, selon vous, les secteurs dans lesquels les jeunes peuvent créer leur propre entreprise?
N’importe quel secteur. Peut-être même des secteurs qui n’existent pas encore. Nos jeunes ont besoin de penser à l’avenir, de résoudre les problèmes et d’envisager de répondre aux besoins qui n’existent pas encore. Les jeunes mauriciens ont un grand potentiel et ils ont la possibilité de lancer leur propre entreprise.
Quels sont les obstacles qui empêchent les Mauriciens de réussir dans l’entrepreneuriat?
Nous faisons une injustice à nos jeunes et à nos entrepreneurs potentiels si nous concentrons notre temps et notre attention sur des obstacles réels ou perçus. Il y aura toujours des obstacles dans la vie, dans les affaires et, bien sûr, dans les entreprises. Notre message devrait être, ne soyez pas un obstacle pour vous-même. Apprendre, grandir, essayer, célébrer et répéter le cycle. La plupart des entrepreneurs potentiels que je connais ont la capacité de persévérer et ont de la passion pour atteindre un objectif à long terme. Démontrez votre courage et tirez parti des ressources dont vous disposez, telles que l’UILO, les incubateurs, le Technology Transfer Office entre autres.
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