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Dr Jeetun : «Nous ne pouvons dire que le ministère a failli dans l’affaire Mamy Ravatomanga»

Êtes-vous satisfaite de cette première année en tant que ministre des Services financiers ?
On pense toujours qu’on peut faire mieux et on le souhaite. Ceci dit, dans la réalité, il y a des contraintes auxquelles il faut s’adapter. Tout compte fait, en dépit des impératifs, je dois dire que je suis relativement satisfaite. Le train est en marche et nous avons accompli pas mal de choses. 

Cependant, il y a des dossiers comme la nomination d’un président à la Financial Services Commission (FSC) et d’un Ombudsperson for financial services, qui sont en suspens. Comment expliquer cela ?
Les nominations ne sauraient tarder. Il faut néanmoins faire ressortir que le comité d’administration de la Financial Services Commission (FSC) a été reconstitué. En l’absence d’un président, c’est le vice-président qui est le « sollicitor general ». Rien n’est impacté au niveau de la gouvernance à la FSC.   

Le secteur financier est également secoué par le scandale entourant l’homme d’affaires malgache, Mamy Ravatomanga, lié au blanchiment d’argent. Est-ce que votre ministère a failli en ce sens et dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ?
Maurice se prépare activement à la prochaine évaluation mutuelle de son cadre AML/CFT/CPF par l’ESAAMLG, prévue en 2027. Il convient de noter que l’île est actuellement considérée comme techniquement conforme ou largement conforme aux 40 recommandations du GAFI. Cependant, cette réussite ne doit pas être considérée comme acquise et il n’y a pas lieu de se reposer sur ses lauriers. 
La prochaine évaluation portera non seulement sur l’existence de lois et de réglementations solides, mais aussi, et surtout, sur l’efficacité de leur mise en œuvre dans l’ensemble des systèmes nationaux de LBC/FT/CPF.

Il existe 16 agences gouvernementales chargées de l’application de la loi et de la réglementation, réparties entre plusieurs ministères. Elles mènent la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération, telles que la Financial Crimes Commission (FCC), la Banque de Maurice, la Financial Services Commission (FSC), la Police, la Mauritius Revenue Authority (MRA), l’Attorney General Office et le Bureau du DPP entre autres. Il y a également la mise en place d’un comité interministériel. 

Le pays a, en effet, été secoué par les récentes allégations de crimes financiers concernant l’affaire Maminiaina Ravatomanga. Divers organismes gouvernementaux et réglementaires travaillent en étroite collaboration afin d’établir les faits et de prendre des mesures efficaces en temps opportun et de manière coordonnée. Nous ne pouvons dire que le ministère a failli dans cette affaire. La FCC mène actuellement une enquête sur cette affaire et les différents organismes chargés de l’application de la loi et de la réglementation contribuent à cette enquête dans le cadre d’une approche coordonnée.

Que prévoyez-vous d’accomplir pour l’année qui suit au niveau du secteur ? 
Le rapport stratégique pour le secteur renferme un plan d’action sur cinq ans. Il concerne cinq piliers majeurs. Le Financial Services Consultative Council a été reconstitué avec cinq sous-comités spécialisés axés sur chaque pilier stratégique, allant de l’amélioration de la facilité de faire des affaires à la résolution des pénuries de talents. La première réunion du FSCC en novembre 2025 a marqué le début d’une nouvelle ère de partenariat public-privé pour orienter l’avenir du secteur.

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