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Dr Anwar Husnoo : «L’entretien des hôpitaux doit être revu»

 Anwar Husnoo « Si on peut communiquer avec les patients et leur donner des explications, la plupart de leurs problèmes seront résolus », estime Anwar Husnoo.

Le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, était présent dans le studio de Radio Plus, mardi dernier. Il était au micro de Caroline et Mélanie Valère-Cicéron lors de l’émission Xplik ou K Santé. Il a eu l’occasion de passer en revue ses priorités en tant que nouveau ministre de la Santé. Il a dressé un bilan de la situation dans les services publics de santé.

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Sous le feu roulant des questions de Caroline et de Mélanie Valère-Cicéron, le Dr Husnoo a admis qu’il existe de nombreux problèmes dans le secteur de la santé. Il a promis des mesures pour y remédier au plus vite. Il a d’ores et déjà dressé une liste de ses priorités.

Amélioration des infrastructures

Avec le nombre en hausse de patients cancéreux, tout sera mis en œuvre pour aménager un nouvel hôpital pour le traitement de cette maladie. « Nous devons améliorer ce service, car le nombre de cancéreux est en hausse », a-t-il expliqué. En 2015, 2 500 nouveaux cas de cancer ont été recensés, indique le ministre Husnoo. La première phase du projet de construction devrait démarrer dans les semaines à venir.

L’entretien des infrastructures existantes est un autre point essentiel. À une question de Caroline sur le constat qu’il a fait depuis sa prise de fonction, le ministre de la Santé dit avoir noté des problèmes « qui confirment ses premières impressions ». « Il y a des problèmes un peu partout », a-t-il concédé, : infrastructurels comme à l’hôpital de Flacq, Victoria et à l’ENT de Vaocas ; et de congestion et d’inadéquation de l’établissement comme au Subramania Bharati Eye Hospital de Moka.

Équipements haute technologie

« L’entretien des hôpitaux doit être revu, martèle le ministre Husnoo. C’est un problème majeur : comme se faire soigner correctement dans un lieu peu hygiénique », indique-t-il. Il aurait déjà abordé ce point avec les cadres du ministère. Une rencontre avec les administrateurs des hôpitaux et centres de santé communautaire était aussi prévue le 31 janvier pour voir comment améliorer la situation.

Par ailleurs, le ministre Husnoo a annoncé qu’avec le développement de la médecine, les établissements de santé devraient être dotés d’équipements de hautes technologies, mais cette option doit être accompagnée d’un contrat de maintenance.

« Le ministère misera sur la formation de techniciens et ingénieurs biomédicaux afin qu’ils assurent l’entretien et la réparation des divers appareils. »

Communication

Toujours au chapitre de la formation, le ministre Anwar Husnoo a expliqué qu’elle s’étendra aux médecins et aux infirmiers, et l’accent mis sur la communication. Cela représente également l’un des problèmes qui affectent le secteur avec les nombreuses plaintes reçues en ce sens.

Toutefois, le ministre devait affirmer que la plupart des membres du personnel hospitalier et des centres de santé font bien leur travail. « Il y a seulement une petite poignée qu’il faut rappeler à l’ordre pour qu’ils revoient leur attitude. Quand un patient vient à l’hôpital, il doit être bien accueilli. Il y a une façon de s’adresser à lui », insiste le ministre.

À une question de Caroline sur le « comportement désagréable » de certains membres du personnel, le ministre a souligné que cela est sans doute dû à un manque de personnel ; aux longues heures d’attente imposées aux patients. Se montrant compatissant, Anwar Husnoo a promis de prendre ce problème en considération.

Attente dans les hôpitaux

Commentant l’une des mesures prises par l’ancien ministre Anil Gayan, sur le temps d’attente affiché dans les hôpitaux (NdlR de deux heures minimum), Anwar Husnoo a indiqué que cela est inévitable compte tenu du nombre de patients qui fréquentent les hôpitaux. Il a cependant promis d’améliorer la situation, ainsi que de revoir le nombre de personnels des hôpitaux, mais aussi le développement d’un système de rendez-vous. Cela afin que les patients qui ont des rendez-vous ne se retrouvent pas tous dans un établissement de santé en même temps.

Selon le ministre, son prédécesseur Anil Gayan a fait un bon travail en mettant l’accent sur la formation continue des médecins et en introduisant le Pre-registration Exam à l’intention des aspirants médecins pour qu’ils puissent faire leur internat. Il a affirmé qu’il fera de sorte que le service public de la santé dispose des ressources humaines compétentes et adéquates pour combler les lacunes dans certains domaines : chirurgie pédiatrique et gynécologie.

Appareils en panne

Pourquoi les appareils des hôpitaux tombent-ils souvent en panne ? À cette question de Caroline, le ministre Husnoo a fait comprendre qu’ils sont plus utilisés que dans les cliniques. « Dans le service privé, un appareil pour des examens d’imagerie à résonance magnétique (IRM) est utilisé pour 3 ou 4 patients, tandis qu’à l’hôpital le nombre peut être de 15 à 20 patients », a indiqué le ministre. Toutefois, il a admis que le département de maintenance doit être renforcé pour assurer la réparation rapide des équipements défectueux. Avec une maintenance régulière et un personnel formé, la situation devrait s’améliorer petit à petit.

Des sanctions en cas d’erreur médicale

Selon le ministre Husnoo, seuls 5 % des cas de négligences médicales étaient « genuine ». « Il y a eu des plaintes, mais en les étudiant cas par cas, nous avons vu que seulement 5 % d’entre elles sont avérées ». Il a expliqué que les enquêtes sont menées à divers niveaux : départementale, à l’hôpital, par le Medical Council et le Medical Board.

« Il se peut qu’une personne ne soit pas satisfaite du traitement reçu à l’hôpital. S’il y a eu erreur médicale, des sanctions seront prises. Néanmoins, la situation devrait s’améliorer. Si on peut communiquer avec les patients et leur donner des explications, la plupart de leurs problèmes seront résolus », estime Anwar Husnoo.

 

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