Mis en cause ces derniers jours, le service de santé publique demeure résilient. Le Dr Meetheelesh Abeeluck, président de la Government Medical and Dental Officers Association (GMDOA), plaide pour ne pas stigmatiser le personnel. Ce, afin d’éviter que le découragement ne s’installe parmi ceux qui s’acquittent consciencieusement de leur travail.
«Chaque membre du personnel hospitalier a un travail spécifique à effectuer. Si des manquements sont notés, c’est que quelqu’un, quelque part, n’a pas fait son travail », dit le Dr Meetheelesh Abeeluck, président de la Government Medical and Dental Officers Association (GMDOA). Il pointe du doigt en premier lieu l’administration des hôpitaux régionaux, estimant qu’elle est à blâmer, car il lui incombe de s’assurer du bon fonctionnement de l’établissement hospitalier, « de la cave au grenier », et de prendre les mesures adéquates là où c’est nécessaire, selon notre interlocuteur. Il considère les manquements récemment constatés comme sérieux, soulignant qu’il ne devrait pas y avoir de rongeurs, de cancrelats ni de punaises, et que l’hygiène devrait être irréprochable dans un lieu où les patients viennent se faire soigner.
Manque de communication
Le Dr Abeeluck explique qu’il existe une procédure pour remonter les informations jusqu’à la hiérarchie, en signalant tous les problèmes, que ce soit dans les salles ou ailleurs. Par exemple, les infirmiers doivent informer leur « Ward Manager » de tout problème, et celui-ci doit le transmettre à l’administration de l’hôpital.
Si des problèmes non résolus sont évoqués dans les médias, c’est, selon lui, parce qu’il y a eu un manque de communication ou que le système n’est pas suffisamment fluide. Il rappelle que l’Infection Prevention Control (IPC) a établi des directives visant à assurer la propreté dans les salles et le bloc opératoire, entre autres, afin de prévenir les infections nosocomiales. Le président de la GMDOA insiste sur l’importance de suivre ces lignes directrices pour assurer la propreté des locaux et le maintien d’une bonne hygiène.
Sous-effectif
Le Dr Abeeluck est d’avis que le manque de personnel pourrait être l’un des facteurs clés de cette situation, affirmant que dans une salle de 40 patients, il faut absolument disposer du personnel requis, à savoir le « Ward Manager », le « Charge Nurse », le « Health Care Assistant » et le « Hospital Attendant » pour assurer une bonne prise en charge des patients. Cependant, la réalité diffère souvent des attentes. Et bien que le problème ait été évoqué à plusieurs reprises, des solutions à long terme n’ont pas encore été trouvées, selon les membres du personnel concernés. Ils soutiennent, comme le Dr Abeeluck, qu’il est difficile de tout faire convenablement en cas de sous-effectif.
Le président de la GMDOA affirme cependant que la plupart des membres du personnel s’acquittent consciencieusement de leur travail. Il souligne que le nombre de décès parmi les patients traités dans les hôpitaux est relativement faible, la plupart des patients guérissant et rentrant chez eux en bonne santé. Ainsi, s’il arrive que certains patients décèdent, ce n’est pas parce que le service n’a pas été parfait, mais parce que l’état de santé du malade n’a pas permis son rétablissement, explique le Dr Abeeluck.
Pas de stigmatisation
Malgré les manquements, il appelle à ne pas généraliser la stigmatisation envers l’ensemble du personnel et du service hospitalier public, car les manquements existent ailleurs, y compris dans le service de santé privée. Il souligne l’importance de maintenir le moral des membres du personnel du service hospitalier, car sans eux, tout le système de santé publique risque de s’effondrer.
Tous logés à la même enseigne
Patients et personnel sont soumis aux mêmes normes alimentaires, et le Dr Meetheelesh Abeeluck, président de la GMDOA, dément toute existence de repas spéciaux préparés pour les médecins. Il affirme que les repas sont préparés conformément aux directives des nutritionnistes et sont faibles en sel et en matières grasses, comme recommandé. Il met en garde contre la diffusion d’informations infondées visant à ternir l’image du personnel hospitalier et souligne que l’association se réserve le droit de prendre les mesures nécessaires à l’égard de ceux qui s’y adonnent.
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