La demande d’extradition de Nandanee Soornack ravive la polémique sur la fusion du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) et celui de l’Attorney General (AG). Selon, Me Kesri Soochit, du bureau du DPP, ces deux bureaux sont toujours séparés. Elle déplore l’absence d’un représentant de l’AG à l’appel de l’affaire ce lundi.
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La magistrate Adila Hamuth, siégeant au tribunal de Port-Louis, est en présence d’une motion de Me Yatin Varma contestant la prolongation du mandat d’arrêt contre Nandanee Soornack. La police, de son côté, demande l’extension de ce mandat d’arrêt, car la femme d’affaires, amie de l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam, est toujours wanted.
La motion de Me Yatin Varma intervient après que la Cour de cassation en Italie a rejeté l’appel de l’État mauricien réclamant l’extradition de Nandanee Soornack. Cette instance a indiqué qu’aucun appel n’est possible contre cette décision, comme l’atteste une correspondance des conseils légaux de l’État mauricien en Italie au bureau de l’Attorney General.
Fusion
Cette affaire a été appelée le lundi 3 avril pour que le tribunal prenne connaissance du stand de l’État concernant la demande d’extradition de Nandanee Soornack. Me Kesri Soochit, assistée du Police Prosecutor, le sergent Bissessur, a expliqué qu’il serait plus approprié qu’un représentant du bureau de l’Attorney General soit présent pour faire connaître la position de l’État.
La magistrate Adila Hamuth a alors attiré son attention sur le fait que c’est à elle de faire connaitre le stand de l’État, vu que ces deux bureaux ont fusionné. Toutefois, Me Kesri Soochit a indiqué qu’elle est présente en cour en tant qu’officier du bureau du DPP. L’avocate a fait appel au chef inspecteur Goinden du Central Criminal Investigation Department (CCID), pour soutenir la demande de la police d’étendre le mandat d’arrêt contre Nandanee Soornack.
Roches-Noires
Contre-interrogé par Me Yatin Varma, le policier a indiqué que la femme d’affaires est recherchée dans plusieurs affaires criminelles, y compris l’affaire du vol au campement de Navin Ramgoolam à Roches-Noires en juillet 2011.
Le mandat d’arrêt, a-t-il ajouté, servirait à émettre une Red Notice et à alerter Interpol si jamais Nandanee Soornack se rendait dans un pays avec lequel Maurice a signé un traité d’extradition.
La séance du 3 avril a aussi été marquée par une déclaration de la magistrate Adila Hamuth, rappelant qu’il y a sept accusations formelles devant elle contre Nandanee Soornack alors que quelques instants plus tôt, le chef inspecteur Goinden a déclaré que le DPP n’a pas encore donné son avis pour des poursuites formelles contre la femme d’affaires.
Après avoir écouté la version des deux parties, la magistrate Adila Hamuth a indiqué qu’elle prononcera son ruling ce vendredi 7 avril 2017.
Nandanee Soornack est également défendue par Mes Deepa Bucktowar et Taij Dabycharun.
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