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Double meurtre à Camp-de-Masque-Pavé - Tavish: «Je comptais épouser Yeshna ce jour-là»

Tavish A., 17 ans, qui a avoué le double meurtre de Mare-aux-Goyaves, Camp-de-Masque-Pavé, le 26 février dernier, a donné une déposition complète dans les locaux de la MCIT. En présence de son avocat, Me Hurnath, il a relaté avec force détails le drame qui s’est joué ce jour-là. Il avait mis au point un plan avant de se rendre au domicile de Yeshna, ce vendredi 26 février. C’est ce qu’a relaté aux enquêteurs l’adolescent de 17 ans qui a mortellement poignardé Reshma Rughoobin (54 ans) et sa petite-fille Yeshna (14 ans). Mais le plan n’aurait pas fonctionné comme il l’avait prévu. « Mon plan, c’était de négocier mon mariage avec Yeshna. Je devais l’épouser en lui mettant du sindoor sur la tête, car je ne pouvais vivre sans elle. J’allais lui confier mes sentiments pour elle. Yeshna était la première fille de ma vie. Mon but, c’était de l’épouser. Je ne voulais pas la voir avec un autre », affirme Tavish dans sa déposition. « Le jour du drame, j’avais apporté un cutter et un rouleau de bande adhésive. J’avais décidé de ligoter la grand-mère Reshma pour exercer du chantage, au cas où elle ne m’obéirait pas. Le cutter, c’était pour faire peur à Yeshna. Si li ti pou fer rezistans ek refiz mwa, mo ti pou pik li ek swisid mwa », ajoute-t-il dans sa déposition. Hélas, dit-il, son plan a vite pris une autre tournure. Reshma Rughoobin l’aurait agressé avec un couteau à la jambe et, dans un moment de colère, il l’a poignardée. « Mo pa kone ki finn pas dan mo latet e mo’nn pik madam Reshma. J’étais paniqué lorsque Yuvi est rentré à la maison, après l’école, et je lui ai donné un coup de poignard également. J’ai aussi agressé Yeshna et elle a perdu la vie. »

« Pas vivre sans elle »

En présence de son avocat, Me Hurnath, Tavish avoue aux limiers qu’il regrette ce qu’il a fait. « J’ai des remords et je présente mes excuses à la famille Rughoobin », indique-t-il dans sa déposition. « Depuis décembre dernier, j’ai commencé à éprouver des sentiments pour Yeshna, je ne pouvais vivre sans elle. Je n’ai rien révélé à sa mère, car je craignais sa réaction. Le soir, je ne pouvais plus dormir, j’ai dû acheter des cachets de somnifère pour trouver sommeil. J’aimais tant Yeshna, que je voulais l’épouser. Tou kalite panse ti pe fatig mo latet. Bien que j’aie éprouvé des sentiments pour elle, je ne pouvais rien lui dire, car je crois que j’ai ressenti un complexe d’infériorité vis-à-vis d’elle. Sitan mo latet ti pe fatige, mo ti desid marye li le 26 fevriye », ajoute-t-il.

Asha : « So exkiz pa pou rann mwa mo tifi ek mo belmer »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15978","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-27008","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"200","height":"280","alt":"Asha Rughoobin"}}]]Asha Rughoobin, mère de Yeshna, a déclaré au Défi-Plus qu’elle ne pardonnera jamais à Tavish, bien qu’il ait présenté ses excuses. « So exkiz pa pou rann mwa mo tifi e mo belmer. Nous sommes toujours sous le choc, depuis deux mois que je les ai perdus. Parfois, mon fils se sent très seul. Sa sœur lui manque. Tavish ne sait pas par quelle épreuve je passe. Chaque fois que je me rends chez mon beau-père, les souvenirs de ma fille et de ma belle-mère resurgissent. Chaque coin de la maison me rappelle ma fille, les bons moments passés ensemble, et mes larmes coulent. Ma vie n’est plus que tristesse, et je suis pleine de colère », dit-elle. « Je prie Dieu qu’il nous rende justice, pour toute cette souffrance que nous ne pourrons jamais oublier. »

Yuvi autorisé à voyager

« Yuvi a reçu ses rapports médicaux, et ses médecins l’ont autorisé à voyager », indique sa mère Asha. « Mon époux et moi entreprenons des démarches pour que notre fils obtienne son visa. Dès que les démarches seront complétées, nous quitterons le pays pour nous établir en Australie. »

À Camp-de-Masque-Pavé : « Dimounn ankor an koler »

Ashwin, 34 ans et habitant Camp-de-Masque-Pavé, déclare au Défi-Plus que ce drame est encore frais dans la mémoire des villageois. « Bien que deux mois se soient écoulés depuis ce crime crapuleux, je ne cesse d’y penser. La belle-sœur de Reshma Rughoobin reste traumatisée par ce double meurtre. Elle pleure tous les jours. C’est très triste de la voir dans cet état. Dimounn ankor an koler kan koz sa krim-la…Ena ousi finn bliye.»

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