On en sait en peu plus sur le double drame survenu à Camp-Embrevade, Petite-Rivière. Clency Jhurry, le père du présumé meurtrier, Patrick Jhurry, confie que son fils était de nature calme.
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«Je n'ai eu aucun contact avec mon fils depuis jeudi. Patrick est venu déposer sa fille Mégane jeudi, puis, il l’a récupérée vers 8 h 30 ou 9 heures du soir. Je ne l'ai pas revu depuis», explique-t-il.
Le couple avait des problèmes, mais Clency Jhurry affirme qu’il n'intervenait pas.
«Je ne sais pas de ce qui s’était passé. J'étais au Champ-de-Mars aujourd'hui (samedi) lorsque mon épouse m'a appelé pour me demander de rentrer immédiatement car il y avait un problème. Je ne me doutais pas de ce qui s'était passé», précise Clency Jhurry.
Rien ne laissait présager, selon le voisinage, que Patrick Jhurry, un maçon de 30 ans, allait tuer sa concubine Marie Estrellia Rioux, 23 ans.
Selon les premières indications de l’enquête policière, la jeune femme aurait été tuée vendredi soir et le meurtre date de plus de 24 heures.
C’est Benjamine Rose, la mère de la victime, qui, n’ayant pas de nouvelles de sa fille, a alerté la police.
Une fois sur place, les policiers ont découvert Patrick Jhurry pendu à côté de la salle de bains alors que le corps de Marie Estrellia Rioux était dans la chambre à coucher.
La fille du couple, Mégane, 3 ans, buvait de l’eau lorsque les policiers l’ont découverte.
Les policiers ont alors confié la garde de la fillette à Sylvana Ramsamy, la tante de Patrick Jhurry, qui habite à côté du couple.
«Lapolis inn tir zefan la zot inn donn mwa. Monn bayn zenfan la. Apre inn amen li lopital. Linn admet parski linn gayn enn infeksyon la gorz», explique la tante.
On ne sait pour l’heure combien de temps la fillette est restée sans supervision avec les cadavres de ses parents dans la maison.
La version de Sylvana Ramsamy corrobore avec celle d’Anaïs Cadou, nièce de Patrick, et marraine de Mégane.
«Enn misye inn vini, linn donn nu zot tifi, li ti trempe. Mo mama inn amen li dan sal de bain. Lapolis pa ti p laiss nu rent dan lakaz banla. Lerla monn sorti ek mo cuzin inn vinn donn mwa enn linz parski Mégane ti abitie ress kot li souvan», nous a déclaré Anaïs Cadou.
Quelques minutes plus tard, la famille a appris que le couple était décédé.
Ce double drame choque toute la famille, qui ne se doutait pas que les choses allaient prendre une telle tournure.
Sylvana Ramsamy soutient d’ailleurs qu’elle n’a rien entendu vendredi. Aucune prise de bec au sein du couple.
«J’ai eu un choc en rentrant chez moi samedi après le boulot. J’avais encore mon sac sur les épaules lorsque j’ai aperçu des policiers dans la ruelle devant chez moi. Je n’ai rien entendu, ils avaient l’habitude de rester tranquillement chez eux», relate-t-elle.
Anaïs Cadou, la marraine de Mégane, n’en revient pas. Elle n’a jamais pensé qu’une telle chose allait se produire.
«Je ne m’attendais pas à un telle chose. J’étais très proche du couple. D’ailleurs, je viens souvent ici et à chaque fois, je me rendais chez eux. J’y restais jusqu’à fort tard. À tel point que mon grand-père venait me chercher. Je n’aurais jamais cru qu’ils iraient jusque-là», dit-elle.
Le couple avait de fréquentes disputes mais nul ne se doutait que Patrick Jhurry irait jusqu’au meurtre. Le père du présumé meurtrier soutient que les relations au sein du couple n’étaient pas au beau fixe, sans en dire plus.
Selon Anaïs Cadou, son oncle Patrick Jhurry était jaloux de nature. Et il interdisait à sa concubine Marie Estrellia Rioux de sortir.
«Souvan zot ti p gayn lager. Tifi la ti p confye mwa enn bann zafer. Li ti p dir mwa ki zot lager tousa. Mai mo pa ti atan ti pu ariv sa...», soutient Anaïs Cadou.
Note de la rédaction
Une malencontreuse erreur s’est glissée sur notre site internet par rapport à la photo initialement utilisée pour illustrer cet article. Deux membres de la famille nous avaient confirmé qu’il s’agissait de la photo d’Estrellia Rioux, l’une des deux victimes. Plus tard, un autre proche nous a informés que dans cette famille, il y a, d’une part, Estrellia Rioux, et d’autre part Estelle Rioux, et qu’il y a eu confusion autour de la photo publiée. Renseignement pris, les personnes qui nous avaient dit que c’était la photo de la victime s'étaient trompées. Dès que cette erreur a été portée à notre attention, nous avons immédiatement enlevé la photo. Nous présentons nos plus plates excuses à la personne dont la photo a été publiée ainsi qu’à sa famille.
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