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Double découverte macabre à Britannia : Lakshana Nowbuth, 29 ans, poignardée, Akshay Cathan, 28 ans, tué par balle 

Les cadavres d’Akshay Cathan et de Lakshana Nowbuth ont été découverts dans un champ de canne à quelques mètres l’un de l’autre.

Vendredi, les cadavres en décomposition de Lakshana Nowbuth, 29 ans, et d’Akshay Cathan, 28 ans, tous deux portés disparus depuis une semaine, ont été retrouvés à quelques mètres l’un de l’autre dans un champ de canne à Camp Payen, Britannia. La jeune femme a été poignardée à deux reprises à l’abdomen, tandis que l’homme est décédé d’une blessure par balle. 

Britannia, paisible village du Sud de l’île, a basculé dans l’horreur dans l’après-midi du vendredi 13 juin 2025. Les cadavres en état de décomposition avancée de Lakshana Nowbuth, 29 ans, et Akshay Cathan, 28 ans, portés disparus depuis le 7 juin, ont été découverts dans un champ de canne à Camp Payen, à quelques mètres l’un de l’autre. Les circonstances entourant leur mort soulèvent de nombreuses questions, d’autant que les premières constatations médico-légales révèlent des éléments troublants. 

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Selon l’autopsie pratiquée vendredi soir par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal de la police, Akshay Cathan est décédé des suites d’une blessure par balle à l’abdomen. À proximité de son corps, les enquêteurs ont retrouvé un arsenal inquiétant : une balle de calibre 6,8 mm, un couteau, une barre de fer, ainsi qu’un dispositif de type « booby trap ». Son téléphone portable était aussi à côté de lui. 

Deux plaies au couteau

Un peu plus tôt dans l’après-midi, les policiers de Rivière-des-Anguilles avaient découvert le corps de Lakshana Nowbuth. La jeune femme présentait deux plaies au couteau au niveau de l’abdomen. Toutefois, en raison de l’état de décomposition avancé, l’autopsie n’a pas pu déterminer formellement la cause de son décès. 

Identification difficile

Les enquêteurs ont rapidement établi un lien entre les victimes. Selon les premiers éléments, les deux jeunes gens se connaissaient. Elle était originaire de Trou-d'Eau-Douce et lui de Chemin-Grenier. À vendredi soir, les circonstances exactes ayant mené à cette double tragédie n’étaient pas encore établies, mais les limiers n’écartent aucune hypothèse.

L’affaire a basculé en début d’après-midi lorsque la police de Rivière-des-Anguilles a été alertée d’une découverte suspecte. Plusieurs unités ont été mobilisées. Sur place, les forces de l’ordre ont d’abord retrouvé le cadavre de Lakshana Nowbuth, vêtu d’un pantalon vert et d’un haut rose. 

Le Dr Sudesh Kumar Gungadin s’est rendu sur place. Il a relevé des blessures au niveau de l’abdomen. L’autopsie qu’il a réalisée plus tard avec le Dr Seewooruttun a révélé deux coups de couteau. Si la cause exacte du décès n’a pas pu être établie, ces blessures confirment toutefois qu’elle a subi une agression. La thèse du meurtre a immédiatement été privilégiée. 

Quant à la partie supérieure du corps, elle était dans un état de décomposition avancée, rendant l’identification difficile. Mais une carte d’identité retrouvée à proximité a permis de confirmer qu’il s’agissait bien de Lakshana Nowbuth. Cette habitante de Trou-d’Eau-Douce avait quitté son domicile le 7 juin dernier et n’était jamais rentrée. Sa famille avait signalé sa disparition au poste de police de la région. 

Enquête confiée à la MCIT 

Le cadavre en décomposition d’Akshay Cathan a été trouvé par des éléments de la Special Mobile Force qui effectuaient une battue dans le secteur au même moment. Le jeune homme était vêtu d’un pantalon noir et d’une veste bleue. L’habitant de Chemin-Grenier était lui aussi était porté disparu depuis le 7 juin. Sa disparition avait été signalée par sa mère, qui s’inquiétait de ne plus avoir de nouvelles car il n’était pas rentré chez lui. 

Les deux scènes de crime ont été sécurisées et les dépouilles ont été transportées à la morgue de l’hôpital Victoria de Candos pour y être autopsiées. Initialement dirigée par l’assistant surintendant de police Callychurn et le chef inspecteur Nursimulu de la Criminal Investigation Division de Rivière-des-Anguilles, l’enquête a finalement été confiée à la Major Crime Investigation Team. 

 


Mukesh Nowbuth : « Mo tifi ti dir ena enn garson pe fatig li » 

Dans un témoignage poignant, Mukesh Nowbuth, le père de Lakshana, confie qu’elle avait évoqué l’existence d’un homme qui la harcelait depuis plusieurs années. Elle n’avait toutefois pas révélé son identité. « Li pa’nn dir mwa. Selman mo garson ek so mama ti konn sa. Li ti dir ena enn garson pe fatig li. Sa inn fini gagn 4 a 5 lane », rapporte-t-il avec douleur. 

Il ajoute que sa fille avait été catégorique dans sa réponse : « Li ti dir non ek ki li pa ti kontan li. Garson la ti pe fatig li. Apre sa li pa’nn redir nanie. Nou ti dir li si li kontan kikenn, nou pou marye li. » 

Ému, Mukesh Nowbuth se souvient des qualités de sa fille : « Li ti ‘cool’, enn bon travayer. Zame li ti absan. » La dernière fois que ses parents l’ont vue vivante remonte au samedi 7 juin 2025. Elle avait quitté le domicile familial pour se rendre au travail. Elle était employée au ministère du Commerce, à Ébène. Elle avait dit à ses proches qu’elle devait effectuer des heures supplémentaires le samedi et le dimanche en question. 

Ne la voyant pas rentrer samedi, ils se sont inquiétés. « Letan 4 er tanto arive, li pa ankor vini. So mama inn koumans sone. So portab ti pe sone, me personn pa ti pe reponn. » La nuit tombait et elle n’était toujours pas rentrée. Pris de panique, ses parents se sont rendus au poste de police de Trou-d’Eau-Douce pour signaler sa disparition.

Le lendemain, ils se sont rendus sur son lieu de travail. Mais elle n’y était pas. Gardant espoir, ils y sont retournés lundi, mais le constat était le même. Aucune trace de la jeune femme. Ils s’entretiennent alors avec un responsable : « Linn dir nou si li vinn travay, li pou apele. Me zame li pann revini. Misie-la dir nou mo tifi ti enn bon travayer, li ti cool dan so travay. »


Khewantee Cathan : « Li ti kontan enn tifi ek ki li ti nek pe koze lor portab » 

Khewantee Cathan, 71 ans, peine à accepter la mort de son fils aîné Akshay. « Monn gagn sok. Monn gagn sok... Tou so letan li ti pe pas ar mwa », dit-elle dans une déclaration accordée au Défi Plus vendredi soir. « Ki mo pou fer ? Monn perdi mo garson. » Depuis sa disparition, elle avait multiplié les appels sur son téléphone, en vain. 

Elle se souvient qu’il passait son temps au téléphone avec une fille. « Mo kone li ti kontan enn tifi. Zot nek ti pe koze lor portab. Mo pa konn tifi-la. So figir mem mo pa kone. Zame monn trouv li dan mo lakour. » La voix remplie de chagrin, elle ajoute ceci : « Mo garson ti enn bon zanfan. Li ti res trankil dan lakaz. Li pa ti lager avek personn. Get mo garson kouma li ti zoli... Azordi, mo piti inn perdi so lavi. »
 

 

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