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Doriane Denise Rama : «J’aurais aimé pouvoir converser avec mon fils qui souffre d’autisme»

La Group Head of Talent and Culture chez ENL partage avec nous quelques confidences personnelles. Entre sa gourmandise, sa passion pour la musique et ses souhaits inavoués, elle dévoile ses multiples facettes.

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Qu’emporteriez-vous sur une île déserte ?
Je prendrais un kit de survie avec de nombreuses boîtes de conserve et de l’anti-moustique. Je n’aurais pas besoin de canne à pêche ni d’arme pour chasser. J’aurais trop peur de réussir à attraper un poisson ou un animal et je n’aurais pas le cœur à le cuisiner. 

J’apporterais quelque chose à lire - j’aime les livres et j’en achète souvent, mais je ne trouve pas toujours le temps de les lire. Ce serait l’occasion rêvée de m’y plonger. J’emporterais des feuilles blanches et un beau stylo pour laisser libre cours à mes pensées et écrire des textes qu’elles inspireraient. Un album photos de ceux que j’aime, au cas où je ne peux pas les avoir avec moi.

Si un génie vous offrait de réaliser 3 vœux, quels seraient-ils ?
Le premier serait d’avoir un aperçu de ma vie dans 10 ans, et en particulier d’entrevoir ma fille Sarah épanouie dans sa vie d’adulte. J’ai un besoin de me rassurer quant à son bonheur futur. 

Le deuxième serait que les membres de ma grande famille soient en bonne santé, restent unis et soudés et que nous parvenions à transmettre nos valeurs familiales de génération en génération. 

Le troisième souhait serait d’avoir ne serait-ce qu’une fois une conversation avec mon fils Noah, qui souffre d’autisme et qui est non-verbal.

Si vous pouviez retourner dans le passé, que changeriez-vous ?
Je n’oserais pas changer le passé car nous savons que tout petit changement, aussi infime soit-il, peut avoir un effet papillon sur notre monde d’aujourd’hui. Sur un plan personnel, j’aurais voulu être sensibilisée à la condition de la femme plus tôt dans mon parcours. 

Ce n’est qu’en 2016 que j’ai pris conscience des discriminations existantes à l’encontre des femmes. J’ai certainement manqué des occasions d’œuvrer pour le progrès de la diversité. Je mets donc les bouchées doubles aujourd’hui ! J’aurais aussi aimé développer bien plus tôt la capacité de reconnaître le bonheur dans les toutes petites choses de la vie.

Le meilleur moment de votre journée ? 
Cela peut survenir à n’importe quel instant : une conversation inspirante et chaleureuse, une rencontre imprévue avec un être cher ou un fou rire partagé. Mais en général, deux moments en particulier se démarquent – lorsque je suis en voiture après une longue journée, écoutant ma playlist tout en admirant la route vers l’ouest, ou au téléphone (en utilisant le Bluetooth, je précise) pour raconter ma journée. Quel magnifique spectacle que de voir la nature s’endormir dans le rayonnement du soleil couchant.

Le deuxième moment privilégié, c’est lorsque tout le monde est couché et que toutes mes tâches sont accomplies. C’est avec une grande joie que je me retrouve alors confortablement installé sur mon canapé, laissant doucement Morphée m’emporter dans le sommeil.

Si vous deviez changer une chose chez vous, une seule, que serait-ce ?
Ma gourmandise, sans hésitation. Même si avec le temps, je pense (ou j’espère !) devenir plus raisonnable, je succombe facilement devant un bon plat. J’aspire à être de ceux qui n’arrivent pas à finir leur assiette, mais la route est encore longue avant d’en arriver là.

Quel est votre chiffre porte-bonheur ? 
 Le 5 – je le vois partout, sous plein de formes. Je ne suis pas superstitieuse, mais ce chiffre me parle depuis mon enfance, et je me sens toujours plus confiante et sûre de moi quand je le repère quelque part. 

Que faites-vous pendant votre temps libre ? 
J’essaie de faire du sport – pas toujours facile avec mon emploi du temps chargé. J’ai repris une vieille passion il n’y a pas longtemps, celle d’écrire des poèmes ; cela me sert un peu d’exutoire et d’apaisement. Je pratique également la danse, je suis des cours de danse latine. 

Je passe un maximum de temps avec ma famille élargie ; nous sommes de grands fans de longs déjeuners et de goûters, de parties de Uno et de karaoké. Je m’investis également dans le domaine social.

Si vous ne travailliez pas dans les ressources humaines, vous seriez ? 
Quand j’étais petite fille, un jour j’ai dit à mes parents que je voulais être boutiquière ou touriste. Je rêvais de servir au comptoir de la boutique de mon quartier ou de me prélasser toute la journée sur la plage. Mais plus sérieusement, j’ai du mal à imaginer ma vie en dehors de la sphère du développement humain. Je dis souvent que j’ai eu la chance de choisir ce métier par vocation et par passion. 

Un autre métier qui m’intéresserait serait celui de gérante d’un restaurant familial bistronomique. Et aussi, rien à voir, je ferais du stand-up comedy. J’aime croire que j’ai un bon sens de l’humour et j’aime imiter les gens.

Un objet indispensable ? 
Ma balance ! La gourmande que je suis vit une relation amour-haine avec elle. Parfois, elle est ma meilleure amie, et d’autres fois, je la boude pendant quelques jours. Mais je finis toujours par revenir vers elle.

Si vous étiez une invention ? 
Je dirais un GPS. Je n’ai pas du tout le sens de l’orientation. C’est l’un des seuls stéréotypes féminins que je ne peux pas contredire. Je me perds systématiquement, même sur des trajets que j’ai pris plusieurs fois. J’aurais donc aimé avoir toutes les cartes routières mémorisées et actualisées.

Si vous étiez une application mobile ?
Je serais Duolingo. J’ai pour objectif d’apprendre une autre langue, plusieurs si possible. Il y a eu plusieurs tentatives déjà et autant d’échecs ! Être Duolingo voudrait aussi dire comprendre les gens, ce qu’ils disent peu importe la langue utilisée. Ce serait aussi une mission d’éduquer un maximum de personnes à mieux nous comprendre les uns les autres. Je pense qu’un des maux les plus grands de nos jours est de ne pas s’écouter, de ne pas se comprendre. 

Duolingo à ma façon aurait aussi une version premium pour comprendre ce que l’on exprime à travers nos intonations, nos pauses, nos choix de certains mots plutôt que d’autres. La version premium aurait aussi un « body language reader ». Car finalement, les mots utilisés ne servent à transmettre que 7 % de toute communication.

Femme battante 

Mère dévouée de deux enfants – Sarah, 18 ans, et Noah, 16 ans –, Doriane Denise Rama n’hésite pas à affirmer son amour pour le travail. Elle a eu la chance d’évoluer dans divers domaines, notamment dans le secteur bancaire où elle s’est spécialisée dans la planification stratégique et la gestion de comptes pour les PME. Pendant plusieurs années, elle a également été tutrice pour des étudiants en MBA.

Sa transition vers les ressources humaines s’est imposée comme une évidence, étant le lien parfait entre ses aspirations personnelles et professionnelles. Directrice indépendante au conseil d’administration d’AfrAsia Bank Ltd., et membre du Board of Good et du Women Directors’ Forum du MIoD, elle s’engage activement en faveur de la diversité et œuvre à promouvoir la présence des femmes dans toutes les sphères de la vie.

Elle s’efforce également de promouvoir une société plus inclusive et ouverte au handicap, notamment en tant que mère d’un enfant autiste. En siégeant au comité exécutif de la Fondation Georges Charles, elle contribue à l’intégration des personnes souffrant d’un handicap intellectuel dans la société.

Aujourd’hui, en tant que Group Head of Talent and Culture chez ENL, Doriane Denise Rama décide de prendre un tournant dans sa carrière en se lançant dans le coaching individuel. Elle espère ainsi avoir un impact significatif sur la vie des autres. Parallèlement, elle envisage de s’investir davantage pour la cause des femmes et de soutenir d’autres ONG.

 

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