L’enquête policière sur les cas de dopage de chevaux de courses s’oriente vers des publications sur Facebook. Il s’agit de publications postées bien avant que les cas de dopage ne soient confirmés sur les trois chevaux de l’écurie Emamdee à la suite de tests inopinés.
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Dans cette enquête, l’entraîneur Yashin Emamdee a été arrêté, le vendredi 10 mai, après les allégations du palefrenier Nehal Jagnath portant sur le dopage des coursiers Jack Tarr, Happy and Glorious et Secret Circle. Un assistant entraîneur, Hacksaye Sookoo, a également été arrêté le lundi 13 mai dans cette affaire. Yashin Emamdee fait l’objet d’une enquête pour « giving instructions to commit a crime », alors que les deux autres suspects ont été provisoirement inculpés pour tricherie, sous la GRA Act.
L’affaire a éclaté après la confirmation du cas de dopage du cheval Captain’s Consort, où du Stanozol a aussi été détecté dans d’autres chevaux. L’entraîneur Preetam Daby a, lui, vu sa licence être suspendue pendant un an et il a écopé d’une amende de Rs 500 000 en ce sens. Le suspect Jagnath a fait des aveux, en affirmant avoir reçu des instructions de l’entraîneur Yashin Emamdee, alors qu’il s’occupait des chevaux concernés, en vue de leur administrer le produit. Il a aussi dit que c’est Hacksaye Sookoo qui lui a remis les produits dopants.
La police a entamé un volet consacré aux réseaux sociaux dans cette enquête. Après l’analyse des téléphones cellulaires des protagonistes par l’unité informatique (IT Unit) de la police, les experts seront chargés de passer au peigne fin une série de publications sur Facebook, concernant les cas de dopage de chevaux. Cela, bien avant que la lettre de dénonciation anonyme ne parvienne entre les mains des autorités.
Selon une première analyse de la police, des publications sur Facebook dénonçant l’affaire de dopage avaient circulé avant même l’intervention de la Horse Racing Division (HRD), qui a donné l’alerte. Les enquêteurs cherchent à savoir comment une information aussi sensible a pu fuiter du cercle des protagonistes impliqués dans le dopage de chevaux.
Déjà lors d’un point de presse, le mardi 7 mai, la HRD avait confirmé les cas de dopage. Il avait été mentionné que le premier test, effectué le 25 avril, avait déterminé que le coursier Secret Circle était positif. Un deuxième test sur le cheval Jack Tarr s’était révélé positif, avant le coup d’envoi de la saison hippique 2024. La HRD avait déploré la fuite de ces informations, sur les réseaux sociaux, lors du point de presse.
La police soupçonne fortement que certains individus, à l’origine des publications Facebook, figureraient parmi ceux mêlés à l’affaire de tricherie et de dopage, mais n’auraient pas apprécié de ne pas recevoir « leur part du gâteau ». D’autres développements sont attendus aux Casernes centrales dans cette enquête.
Le visionnage d’images des caméras CCTV du centre hippique de Petit-Gamin intéresse également les enquêteurs de la Police des Jeux dans cette affaire, surtout la sortie des chevaux du centre et leur arrivée au Champ de Mars, avant leur participation à la deuxième journée de la saison hippique 2024.
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