Dooshiant Ramluckhun : l’homme à la gâchette facile

Un homme vole des chocolats au supermarché Super Unic, à Sodnac. Un autre, notamment Dooshiant Ramluckhun, gérant du commerce, arme son revolver et lui tire dessus à deux reprises. Qui est cet homme qui fait feu pour du chocolat ?

Dooshiant Ramluckhun, à 32 ans, porte plusieurs vestes. Aux dernières élections municipales, le Quatrebornais s’était fait élire sous la bannière de l’Alliance Lepep. Ce qui lui a valu le statut de conseiller municipal de la Ville des fleurs. « C’est mon père Parsad Ramluckhun qui m’a encouragé à me lancer dans l’arène politique. Et en tant que conseiller municipal, j’ai apporté ma contribution à plusieurs projets. Je suis disponible 24 sur 24 pour le public », dit le jeune homme, qui allie politique et social. Dooshiant Ramluckhun dit avoir le contact facile. « Je suis le directeur du supermarché Super Unic Way et nous venons en aide à bon nombre de personnes », poursuit-il.

Quand il ne porte pas la veste du politicien, il est pris dans le monde des affaires. Le jeune Dooshiant Ramluckhun gère, avec les autres membres de sa famille, la grande surface à Sodnac. Et ce n’est pas tout, l’hommes gère aussi une société engagée dans l’événementiel. « Je m’occupe un peu de tout », confie celui qui est derrière la venue des célèbres artistes Arijit Singh et Sunidi Chauhan, entre autres, sur notre sol.

Intimidation

Depuis vendredi dernier, il porte un autre chapeau. Celui d’un homme qui a la gâchette facile. Et le présumé voleur, un certain Jean-Luc Désiré P. n’y a vu que… du feu. Le suspect, un habitant de Trèfles, aurait fait main basse sur des chocolats au supermarché des Ramluckhun. Dooshiant et son père Parsad l’ont pourchassé et ils lui ont mis la main dessus à Ébène. « Il avait ramassé des pierres qu’il voulait lancer sur moi. Je me suis défendu. J’ai tiré un coup de feu en l’air pour l’intimider, puis deux coups au sol. Il s’est enfui… Je n’avais aucune intention de lui tirer dessus et encore moins de le tuer », dit le conseiller. Selon lui, le lendemain, l’homme s’est présenté à son supermarché et lui aurait réclamé de l’argent pour ne pas rapporter l’affaire à la police.

Dooshiant Ramluckhun détient un permis de port d’armes pour une Winchester de calibre .22. Il n’est, cependant, pas du genre à laisser son arme à feu dans le coffre-fort. « J’ai l’habitude d’effectuer des tirs en compagnie de certains policiers. Nous pouvons utiliser 25 douilles par an. Mo pa kapav less zot dormi », lâche-t-il.

Dooshiant Ramlackhun et son père sont en liberté conditionnelle. Ils ont comparu devant le tribunal de Rose-Hill sous une charge de « using firearm to intimidate ».