Don de sang : à la recherche des pintes perdues

Quatre personnes ont fait don de leur sang à la Caravane de santé début septembre, en vue de l’intervention chirurgicale que doit subir un membre de leur famille. Sauf qu’elles affirment qu’on leur a dit que trois des pintes ont disparu.

Megnath, âgé de 54 ans, subira prochainement une opération du cœur. Pour cela, l’habitant de Beau-Bassin aura besoin de huit pintes de sang. Raison pour laquelle sa soeur, sa belle-sœur et deux autres personnes ont fait don d’une pinte de sang chacune à La Caravane de santé à Ébène. C’était le 12 septembre 2018.

Or, lorsque Megnath a voulu confirmer auprès de la banque de sang si les quatre pintes de sang étaient bel et bien disponibles pour son intervention, on lui aurait dit qu’il ne restait qu’une pinte et qu’on ne pouvait pas retracer les trois autres. « Mes proches voulaient se rendre directement à l’hôpital pour faire don de leur sang, mais on leur a dit qu’il n’était pas nécessaire pour eux de se déplacer à Candos et qu’ils pouvaient le faire à la Caravane de santé. Maintenant on nous dit qu’on n’arrive pas à retracer ces pintes. Comment est-ce possible ? » se demande-t-il.

Il précise qu’il est sur la liste d’attente et que l’intervention chirurgicale n’aura pas lieu tant qu’on ne disposerait pas des huit pintes de sang. Il ajoute qu’un cinquième proche est allé faire don de sang, ce qui ferait cinq pintes au total.

Où sont passées les trois pintes de sang manquantes ? Wahed Ali, président de la Blood Donors Association, explique qu’en principe, le donneur reçoit un document de la banque de sang qu’il présente à l’hôpital du Nord afin de certifier que le don de sang est destiné à une personne spécifique qui sera opérée prochainement. « S’il manque une pinte, la banque de sang fera en sorte de la remplacer. Ce n’est pas un problème », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « Comme ces femmes ont fait leur don à Ébène, la logique veut qu’on leur demande de remplir une fiche et le personnel doit les informer que le sang sera envoyé à l’hôpital de Candos. Il y a probablement eu un manque de communication, ce qui fait qu’on ne savait pas à qui était destiné le don de sang fait par ces femmes. Je demanderai à la sœur du patient de nous fournir les noms de toutes les donneuses. Puis je ferai la liaison avec la banque de sang. De cette manière on s’assurera qu’au moment où le patient sera opéré, il disposera à coup sûr des pintes de sang dont il a besoin. »