L’homme d’affaires Saheed Nawab Soobhany, plus connu comme Patrick Soobhany, contre-attaque après les propos tenus contre lui par l’ex-ministre de l’Environnement Raj Dayal, selon lesquels il serait recherché par Interpol. Dans une plainte logée en cour intermédiaire vendredi 6 mai, Patrick Soobhany réclame des dommages de Rs 50 001 à Raj Dayal. Il soutient dans le document que les propos de l’ex-ministre de l’Environnement lui portent préjudice, car ils feraient croire que son nom figure sur les noms des « criminels » sur le site web d’Interpol. Les allégations de Raj Dayal, affirme-t-il dans sa plainte rédigée par l’avoué Pazhany Rangasamy, sont « fausses, infondées et viseraient à ternir sa réputation aux yeux du public ». Toujours dans sa plainte, Patrick Soobhany dit avoir obtenu un certificat de caractère le 1er juillet 2015 du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) attestant qu’il n’a jamais été condamné pour aucun délit à l’île Maurice. L’homme d’affaires s’appuie aussi sur un autre document émanant du ministère de la Justice en France le 20 avril 2016 attestant qu’il a un casier judiciaire vierge dans ce pays. Patrick Soobhany indique que Raj Dayal avait porté ces allégations contre lui le 15 avril 2016 dans une déclaration aux journalistes alors qu’il quittait les locaux de l’Independent Commission against Corruption (Icac). L’homme d’affaires dit avoir subi des préjudices qu’il évalue à Rs 10 millions. Mais il dit avoir volontairement ramené la somme à Rs 50 001 pour obtenir un procès rapide et pour respecter la juridiction de la cour intermédiaire. C’est suite à une plainte déposée par Patrick Soobhany à l’Icac que Raj Dayal a été arrêté. Plainte dans laquelle il a allégué que l’ex-ministre de l’Environnement aurait sollicité une contribution de sa part pour ses activités politiques en marge de la fête Holi, en échange d’un permis Environmental Impact Assessment (EIA) pour un projet immobilier à Gros-Cailloux. Raj Dayal a été inculpé à titre provisoire de « bribery by public official » devant le tribunal de Port-Louis. Selon l’acte d’accusation, il aurait réclamé de l’argent à l’homme d’affaires Patrick Soobhany le 26 mars au siège du ministère de l’Environnement au bâtiment Ken Lee Tower, Port-Louis. Raj Dayal, qui nie les allégations de Patrick Soobhany, a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 15 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 300 000. Dans sa plainte logée en cour intermédiaire, Patrick Soobhany explique qu’il s’est senti « lésé et déçu » par ce que lui avait dit Raj Dayal dans le cadre de ses démarches pour l’obtention d’un EIA Licence pour son projet immobilier à Gros-Cailloux. Patrick Soobhany, toujours dans sa plainte, dit avoir été surpris par la « requête indécente » de Raj Dayal. Il avance qu’il s’attendait à ce que ce dernier soit un « role model » en tant qu’ex-commissaire de police et membre du gouvernement qui, selon lui, est déterminé à combattre la fraude et la corruption. D’où sa décision de porter plainte contre Raj Dayal à l’Icac.
Publicité
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !