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Divorce et droit de visite : une fille de dix ans décidera si elle veut voir son père

Il reviendra à la fillette de décider si elle souhaite rencontrer son père après que ce dernier ait commis des actes inappropriés à son égard. Une décision prise par la Family Division de la Cour suprême le vendredi 11 novembre. Celle-ci a également prononcé le divorce des deux parents sur la base de la faute exclusive du père.

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La mère de l’enfant avait demandé le divorce ainsi que la garde de sa fille. Elle avait expliqué dans sa pétition avoir rencontré son époux alors qu’elle était encore au collège. Elle avait 17 ans et lui 28 ans. Elle l’a épousé religieusement contre le gré de ses parents.

Environ deux années plus tard, leur fille est venue au monde. Si leur vie de couple était « une histoire d’amour » au début, les choses  se sont envenimées au fil des mois. La jeune femme raconte que son mari était un extrémiste qui la surveillait, la laissait à peine sortir et l’obligeait à porter le voile.

Mais la jeune femme fait des allégations encore plus graves contre son époux. Elle accuse ce dernier de regarder des films à caractère obscène devant leur enfant. Et un jour, il aurait essayé de commettre des attouchements sur leur fille alors qu’elle donnait le bain à cette dernière.

Elle a quitté le toit conjugal pour retourner vivre chez ses parents en compagnie de sa fille. Elle est retournée chez elle quelque temps après mais constatant que la situation n’avait guère changé, elle a quitté son époux.

La jeune femme raconte qu’en mai 2010, son époux a récupéré leur fille à l’école et ce n’est que le lendemain qu’il l’a ramenée. Et depuis ce jour, l’enfant a commencé à avoir un comportement bizarre. C’est ainsi qu’elle a porté plainte pour attouchement contre son époux.

Ce dernier a nié être un extrémiste. Selon lui, ses beaux-parents seraient derrière les fausses allégations de son épouse à son encontre car ils n’ont jamais approuvé que leur fille l’épouse, étant donné sa situation modeste. De plus, il affirme n’avoir jamais regardé des films à caractère obscène devant leur fille et n’avoir jamais commis d’attouchements sur elle.

Rencontres sous surveillance

Mais après avoir écouté le témoignage de plusieurs experts, en particulier celui des psychologues de la Child Development Unit (CDU) et du privé, la juge Rita Teelock a conclu que le père a commis des actes inappropriés sur l’enfant. Elle se demande, compte tenu de ses conclusions, si l’enfant doit avoir des contacts avec son père.

En l’absence de preuve suffisante, elle n’a pas tranché sur la question mais a ordonné à la CDU de s’enquérir auprès de la fillette pour voir si celle-ci souhaitait avoir des contacts avec son père ou pas. Si jamais l’enfant accepte, les rencontres auront lieu sous la stricte surveillance des officiers du Probation Office. De plus, il a été ordonné que le père ne soit jamais seul avec sa fille.

 

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