Live News

Divali : retour à la lumière des traditions

Publicité

Ce lundi 20 octobre, la communauté hindoue et tamoule célèbre Divali, la fête de la lumière. Entre prières, douceurs et lampes à huile, cette tradition rappelle le triomphe du bien sur le mal. Mais, cette année, la crise énergétique invite chacun à privilégier l’authenticité des gestes d’antan.

Deepavalee, ou Divali, s’annonce comme un moment de lumière et de partage. Chaque foyer se prépare avec soin : on nettoie et décore la maison, on confectionne des gâteaux traditionnels, et on allume des « diyas », petites lampes à huile qui symbolisent la victoire de la lumière sur l’obscurité. 

Les maisons, les lieux de culte et les bâtiments publics deviennent de véritables spectacles lumineux. Certains foyers se parent de guirlandes scintillantes, tandis que d’autres choisissent l’authenticité des « diyas » en terre cuite, créant une ambiance chaleureuse et traditionnelle. L’air se remplit de senteurs de ghee et d’épices sucrées, et les familles se rassemblent pour fêter dans la joie et la convivialité.Selon le pandit Yogeshwar Neelkanth Dookarane, Divali est célébrée lors de l’Amavasya, le jour le plus sombre du mois. « Cette fête marque le retour du dieu Ram après un exil de 14 ans et sa victoire sur le démon Rawan. C’est l’incarnation même de la victoire du bien sur le mal », explique-t-il.« Divali est toujours célébrée le jour de l’Amavasya. Lorsque le dieu Ram est revenu à Ayodhya, les villageois ont illuminé son chemin en disposant des ‘diyas’ le long des routes. Aujourd’hui encore, allumer ces lampes symbolise la lumière qui chasse l’obscurité, la prospérité et l’harmonie au sein des foyers », ajoute-t-il.

Revenir aux traditions : allumer la lampe

divali
La lumière est au coeur de Divali.

Le pandit précise que Divali est également célébrée en l’honneur de la déesse Lakshmi, afin qu’elle apporte lumière, prospérité et joie dans les maisons.

Avec la crise énergétique, le pandit invite à revenir aux traditions et à célébrer Divali de manière plus simple, en allumant la lampe. « La signification de la lumière, c’est de sortir de l’obscurité et de nous conduire vers la clarté. Mon message est simple : autant que possible, célébrons Deepavali dans la simplicité, sans dépenses extravagantes. Allumez les lampes à huile, comme le faisaient nos grands-parents. Bien sûr, il y a aussi les illuminations modernes, mais depuis quelques jours, le gouvernement sensibilise sur la crise énergétique. C’est donc le moment idéal pour revenir aux traditions : allumer la lampe et accueillir Ma Lakshmi dans nos foyers », explique-t-il.

La communauté tamoule célèbre Divali le matin, car le dieu Ram a voyagé dans le sud de l’Inde, notamment au Tamil Nadu, avant de rejoindre Ayodhya plus tard dans la nuit. « C’est la raison pour laquelle les tamouls célèbrent la fête le matin, et les hindous le soir », précise le pandit.

Les préparatifs débutent par un grand nettoyage de la maison, geste symbolique de purification, et par l’observation d’un jeûne. Les rituels ont commencé le samedi 18 octobre avec la prière de Dhanteras, consacrée à la protection et à la santé, suivie le dimanche 19 octobre par la prière ‘Narakchaturdashi’, aussi connue comme ‘dev deepavali’, destinée à chasser la négativité et accueillir la lumière.

Le jour de la fête, des prières sont récitées en l’honneur de Lakshmi et Vishnu, pour qu’ils apportent prospérité et bénédictions aux familles. « Nous prions pour qu’ils nous accompagnent dans tout ce que nous entreprenons. Nous recherchons la bénédiction de la déesse », confie un fidèle.

Le partage 

Le partage occupe une place centrale dans cette célébration. Les gâteaux, offerts à la famille, aux amis et aux voisins, symbolisent la paix et l’amour. Dans la communauté hindoue, ils sont traditionnellement partagés dans l’après-midi, après que chacun se soit revêtu d’habits neufs et après une prière.

Que ce soit dans la communauté tamoule ou hindoue, les préparatifs commencent une semaine à l’avance. Parmi les spécialités tamoules figurent les « tonpons », gâteaux patate, « adourson », gâteaux piments, gâteau zenberic, « rasgulla » et « idli », tandis que dans les foyers hindous, on retrouve la « barfi », le « gulab jamun », le « ladoo bessan » et le « ladoo » coco, entre autres délices. Ainsi, dans la communauté tamoule, le partage des gâteaux se fait le matin, après les rituels, tandis que dans la communauté hindoue, il a lieu en début de soirée, illustrant les différentes traditions qui se rejoignent dans l’esprit de Divali, fête de la lumière, de la prospérité et de l’unité.

Neeloopher Aucharaj : « Toute la famille met la main à la pâte »

neeloopher
Toute la famille de Neeloopher Aucharaj s’active pour célébrer la fête dans la convivialité.

Habitante d’Amaury, Neeloopher Aucharaj, mariée et maman de trois garçons, attend la fête de Divali avec une impatience. « J’ai commencé mon grand nettoyage depuis mardi dernier, car il faut que la maison soit impeccable. C’est une fête que nous attendons avec impatience, surtout mes garçons qui ont choisi de porter le ‘kurta’ pour l’occasion », confie-t-elle. Depuis la veille, la préparation des gâteaux s’est faite en famille. « Burfi », « ladoo », « rasgulla », les incontournables sont au menu, tandis que sa belle-mère se charge du traditionnel gâteau patate.

« Chez moi, c’est toute la famille qui met la main à la pâte pour préparer les gâteaux. C’est un moment très convivial. Mes beaux-parents habitent au rez-de-chaussée et on leur confie la tâche de préparer les gâteaux patate », dit-elle.

Le jour de la fête, les prières seront récitées avant que les gâteaux ne soient disposés dans des boîtes pour être partagés avec les proches et les voisins. Pour le dîner, Neeloopher Aucharaj et sa famille se rendront chez sa belle-mère, où plusieurs membres de la famille se retrouveront autour d’un repas préparé pour l’occasion.

Témoignages

Janeshta Appadoo : « Nous demandons à la déesse Lakshmi d’éclairer notre maison et d’apporter la prospérité »

janesha
Pour Janeshta Appadoo, les prières adressées à la déesse Lakshmi occupent une place centrale dans la célébration.

Janeshta Appadoo se réjouit à l’idée de célébrer la fête de Divali, un moment qu’elle décrit comme à la fois spirituel et familial. Pour elle, les prières adressées à la déesse Lakshmi occupent une place essentielle.

« Les rituels que nous observons et les prières qui sont dites sont très importants, car nous demandons à la déesse Lakshmi d’apporter de lumière dans notre maison et qu’elle apporte également la prospérité », confie-t-elle.

Comme dans de nombreux foyers, les préparatifs ont débuté bien avant le jour J. « Divali, c’est aussi le grand nettoyage, qui a débuté il y a plusieurs mois, sans oublier les séances de shopping pour les habits neufs. C’est toute une préparation », souligne Janeshta.

Côté gourmandises, la famille Appadoo a commencé à confectionner les gâteaux dès la veille et les terminera ce lundi, jour de la fête. « Mawa samousa », « barfi », « ladoo », « rasgulla » et le traditionnel gâteau patate figurent au menu. « Nous préparons les gâteaux tous ensemble, avec mes parents et ma grand-mère. Mon frère, lui, est à l’étranger. Nous le faisons dans une bonne ambiance, et nous réalisons aussi des ‘rangolis’ », raconte-t-elle.

La distribution des gâteaux se fera dans l’après-midi.  « Chez nous, le partage se fait vers 14 heures, car nous aimons nous retrouver ensuite autour d’un dîner en famille avant de sortir pour la traditionnelle promenade dans les rues, afin d’admirer les lumières », explique Janeshta.

Ganessen Annavee : « Deepavali est avant tout une fête de partage, où l’harmonie est omniprésente »

ganessen
Ganessen Annavee et son épouse Jeevamanee se préparent à célébrer Divali selon la tradition tamoule.

À Albion, dès les premières lueurs du jour, la maison de Ganessen Annavee s’anime aux couleurs de Deepavali. Aux côtés de son épouse Jeevamanee et de leurs enfants, il se prépare à célébrer la fête dans la tradition tamoule, mêlant rituels, odeurs et saveurs. 

« La communauté tamoule célèbre Deepavali le matin, car c’est à ce moment que le dieu Ram a voyagé vers le sud de l’Inde, au Tamil Nadu, avant de rejoindre Ayodhya, dans l’Uttar Pradesh, plus tard dans la nuit. Ainsi, les rituels commencent par la prière pour la protection et la santé », explique Ganessen Annavee.

La famille a entamé les préparatifs par un grand nettoyage de la maison. Dans la cuisine, l’ambiance est à la fois animée et parfumée : gâteau zenberic, « rasgulla », « idlee, « keti torpon », chaque douceur a été façonnée, depuis hier, avec soin, mêlant traditions ancestrales et savoir-faire familial.  « Nous partageons nos gâteaux avec tous nos voisins. Deepavali est avant tout une fête de partage, où l’harmonie et la convivialité sont omniprésentes. Les douceurs sont offertes à nos voisins, quelle que soit leur communauté », confie-t-il. Dans la soirée, il recevra sa belle-famille chez lui pour partager un dîner convivial, moment traditionnel qui conclut la journée de célébration.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !