Maurice brille de mille feux en ce dimanche 30 octobre. Divali, fête nationale, est célébrée en grande pompe. Ce jour festif est placé sous le signe des douceurs et des décorations lumineuses.
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La famille Bissoondyal de Bel-Étang célèbre la fête de la lumière d'une façon particulière depuis 9 ans. Deux à trois jours avant Divali, une séance de prière, Dhanteras, est organisée. Cette cérémonie symbolise la prospérité et la chance. « Divali est une date importante de notre calendrier. Elle marque la victoire du bien sur le mal, la lumière sur les ténèbres. C'est aussi un jour de bon augure pour toute la famille d'où la tradition de tenir une séance de prière à la maison. Le but est aussi de donner le coup d'envoi des festivités », explique Ansu Bissoondyal.
Ainsi, les préparatifs ont démarré depuis plus de deux semaines. La maison est nettoyée de fond en comble avant d'être décorée. En effet, des longues guirlandes électriques sont accrochées sur les façades extérieures de la demeure. « Nous nous contentons d'une décoration simple, mais très lumineuse pour accentuer cette ambiance festive », dit-elle. Les incontournables lampes de terre sont placées ici et là.
Les traditionnels gâteaux tels que gulab jamun, khaja, gato patate, laddoos sont cuits la veille. « Mes deux filles me prêtent main-forte dans la cuisine. Toutes les douceurs doivent être prêtes au plus tard la veille car nous allons nous consacrer uniquement à la distribution ce dimanche », ajoute Ansu. Les Bissoondyal vont commencer à partager les boîtes de gâteaux aux voisins, amis et proches dès 11 heures en ce dimanche 30 octobre.
Rituels différents
Les rituels sont différents chez la communauté tamoule. « Nous avons partagé les boîtes de gâteaux hier très tôt le matin. Les célébrations continuent ce dimanche également », soutient Amanda Murugan de Pailles. Les Murugan ont commencé à préparer la célébration du Divali depuis le mois dernier. Le nettoyage de la maison demeure une priorité afin d'accueillir la joie de Divali dans la propreté.
Les rangoli, à base de riz coloré, sont dessinés dans la cour. Puis, vient la cuisson des gâteaux. « Ma belle-sœur et moi avons mis la main à la pâte depuis vendredi. Gato ros, gato zinzli, torpon, adoursson, barfi, plusieurs variétés de laddoo, jalebi, gulab jamun, rasgullah et nankatai sont les quelques douceurs que nous avons confectionnées », dit-elle.
Le jour de la fête, les Murugan se lèvent avant l'aube. Après un bain purificateur, ils vont enfiler des vêtements neufs. La séance de prière s'enchaîne. Les gâteaux sont d'abord offerts en guise d'offrandes aux divinités puis aux connaissances. « Tous les rituels ont été complétés avant 7 h 30. Ensuite, il y a eu la distribution des douceurs. À 18 heures, nous avons allumé les lampes de terre et les guirlandes électriques. Ce soir également, toute la maison sera éclairée », ajoute Amanda Murugan.
La victoire du bien sur le mal
D'après le Pandit Umakant Sharma Deepchand , le Divali marque le retour de Ram à Ayodhya après avoir vaincu Ravana. Ce dernier avait enlevé Sita, l'épouse de Ram. « Les sujets du royaume Ayodhya s'apprêtaient à accueillir Ram, Sita et son frère Lakshman en fanfare après qu'ils ont passé 14 ans en exil. Pour exprimer leur contentement, les sujets nettoyaient leurs modestes demeures.
À la nuit tombée, ils allumaient des lampes de terre pour guider leur futur roi et son épouse. Ils confectionnaient et distribuaient une grande variété de douceurs pour célébrer ce moment de joie. Divali est, de ce fait, le symbole de la victoire du bien et de la lumière sur le mal » avance le prêtre.
En principe, la communauté hindoue observe un ou deux jours de jeûne végétarien. Les gâteaux sont partagés aux alentours à partir de 18 heures. « La veille de Divali, une prière Yum Deep Dhan est dite. Des diyas sont placées à l'entrée et allumées. Les gens reçoivent Lakshmi. La déesse, une des neuf avatars de Durga, prend alors la forme d'une lueur de prospérité » conclut Pandit Umakant Sharma Deepchand.
Fête des lumières : les précautions à prendre
Au cours de ces deux dernières fêtes de Divali, les pompiers ont été sollicités en 75 occasions. Le 23 octobre 2014, jour de la fête des lumières, les soldats du feu ont eu fort à faire. Rien qu’en une journée, il y a eu 68 interventions dans dix régions du pays. Ils ont été le plus sollicité dans le district des Plaines-Wilhems.
« Ces départs de feu sont généralement liés à l’installation de lampes ou autres bougies pendant cette journée », explique le Divisional Officer Hemmant Gunnasya, de la Fire Safety Division. Les feux d’herbes sont également surveillés de près par les pompiers, qui peuvent se propager aux habitations avoisinantes. Les pompiers avaient dû intervenir en huit occasions dans la région de Rivière-du-Rempart. Pour l’officier Hemmant Gunnasya, « les gens s’amusent à balancer des pétards dans l’herbe, ce qui provoque le feu ».
Pas de distraction en cuisine
Cette année encore, le Mauritius Fire and Rescue Service mise sur la prévention pour éviter toute tragédie humaine. « Il est important de ne pas se laisser distraire quand on fait la cuisine. Vérifiez les raccords, régulateur de votre gaz avant de commencer à cuire et prenez soin de fermer l’arrivée de gaz à la bouteille après chaque cuisson », recommande le Divisional Officer.
Des pétards sous contrôle
L’année précédente, un enfant avait été transporté à l’hôpital de Candos le jour des célébrations de Divali. Il s’était brûlé en allumant un pétard. « Les pétards doivent être sonnés à l’extérieur de la maison. Ne pas se mettre en face d’un pétard qui n’a pas sonné. Il peut vous exploser en plein visage », precise Hemmant Gunnasya.
Bougies, lampes et vêtements : éviter tout contact
« Il est recommandé de mettre des vêtements qui ne vont pas s’embraser au moindre contact avec le feu. Il faut attacher ses vêtements. Servez vous d’un porte-bougie. Pour éviter tout risque d’incendie, placez la lampe loin des rideaux ou des objets inflammables. Gardez toujours un œil sur les enfants pour éviter qu’ils ne jouent avec les lampes et les bougies », fait ressortir l’officier Hemmant Gunnasya.
Éviter les surcharges électriques
« Les consommateurs ne doivent pas utiliser des appareils à forte consommation, tels que les douches électriques, les climatiseurs et les bouilloires électriques, ce qui pourrait causer une surcharge dans les circuits internes, surtout s’ils sont utilisés en même temps. Pour éviter cette surcharge électrique, il faut débrancher les appareils qu’on n’utilise pas », conseille Chavan Dabeedin, Transmission and Distribution Manager au Central Electricity Board (CEB).
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