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Divali : briller autrement avec lampes à eau, diyas, bougies…

Les lampes illuminées grâce à la cire de soja.

Alors que les alternatives écologiques aux guirlandes électriques séduisent de plus en plus, l’Acharya Sharad Pandey Bhugwant Ji rappelle l’importance de préserver le cachet traditionnel et la dimension naturelle de Divali. De son côté, le CEB prévoit une situation énergétique confortable pour les célébrations.

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Les maisons et immeubles scintillent au gré des différents luminaires, naturels comme électriques. Mais cette année, Divali, célébrée dans un contexte de vigilance énergétique (voir plus loin), se veut différente des précédentes. L’accent est mis sur une utilisation plus responsable de l’électricité.

D’ailleurs, la tendance est aux options plus sûres, ne nécessitant pas de connexion au réseau électrique. Jhyotee Persand, dont le prénom signifie lumière, ne dira pas le contraire. Elle a installé un stand présentant plusieurs modèles de lampes aux Arcades Currimjee à Curepipe. « L’an dernier, nous avons constaté un intérêt pour les lampes ‘water-sensor’. Cet engouement s’est renforcé cette année », fait remarquer sa fille, Neha Persand.

Ces lampes fonctionnent simplement avec de l’eau. « Elles ne nécessitent ni huile, ni mèche, ni feu naturel, et ne doivent pas être branchées sur une prise électrique. Il suffit d’y verser un peu d’eau pour que l’ampoule s’allume », montre-t-elle.

Jhyotee et Neha Persand ajoutent que ces lampes à capteur d’eau évitent les risques de brûlure, ne présentent aucun danger pour les enfants ou pour les animaux domestiques. Elles conviennent particulièrement à ceux qui vivent en appartement ou souhaitent célébrer la fête de la lumière au bureau, car elles ne dégagent pas de fumée susceptible d’activer les détecteurs d’incendie. « De plus, ces lampes sont réutilisables et peuvent servir à d’autres occasions, comme le Nouvel an », précisent-elles.

Le prix varie de Rs 20 à Rs 30 l’unité, et une boîte de six coûte Rs 115. D’autres modèles à piles, dont des lampes en forme de lotus, complètent la gamme.

La bougie réinventée

La Perlée, elle, introduit une bougie nouvelle génération, écologique et réutilisable. Steffi Sauterelle et Jean-Michel Alexandre, cofondateurs de l’entreprise, ont voulu « réinventer la bougie ». Fabriquée à base de cire 100 % végétale issue du soja, sans paraffine ni substances toxiques, elle se distingue par sa composition naturelle et son concept original. « Nous voulions une bougie plus saine pour l’intérieur, qui respecte à la fois la maison et ceux qui y vivent », explique Steffi Sauterelle.

Les perles de cire se versent dans le contenant de son choix et, une fois la mèche remplacée, la bougie est comme neuve. « Les perles peuvent être utilisées dans les lampes traditionnelles ou dans d’autres contenants décoratifs. Et si jamais la bougie se renverse, la flamme s’éteint immédiatement, ce qui rend La Perlée beaucoup plus sûre que les bougies classiques », souligne-t-elle.

Autre avantage : les perles non utilisées peuvent être conservées et réutilisées toute l’année, sans aucune perte. Leur côté modulable séduit : chacun peut personnaliser la forme, le style ou l’ambiance, et même y ajouter quelques gouttes d’huile essentielle pour créer son propre parfum.

La lumière responsable et artisanale

Dans le même esprit, Anousha Seebah, de The Refined Collective by Anne, propose des lampes en argile (diyas et matkis) remplies de cire de soja. Elle s’est dite agréablement surprise par l’accueil du public. « Avec un stock limité et une simple campagne sur Facebook, nous avons réussi à vendre une centaine de matkis et plus de 500 diyas. La demande est bien réelle », confie-t-elle.

Ses lampes se distinguent par leur conception écoresponsable, fabriquées à partir de matériaux naturels et durables. La cire, 100 % végétale, biodégradable et non toxique, brûle plus proprement que la paraffine et provient d’une ressource renouvelable : le soja. Quant à l’argile, elle est naturelle, résistante et entièrement biodégradable.

« Une fois la bougie consumée, le diya peut être réutilisé ou rechargé, ce qui réduit considérablement les déchets », précise-t-elle. Anousha Seebah va encore plus loin ! Elle invite ses clients à rapporter leurs lampes l’année suivante pour une recharge de cire à moindre coût. 

Une lumière spirituelle

Pour l’acharya Sharad Pandey Bhugwant Ji, Divali est avant tout une fête spirituelle et symbolique. Il indique que cette fête a une portée philosophique : elle représente la victoire du bien sur le mal. « Elle marque le retour triomphal du Dieu Ram dans son royaume après quatorze années d’exil et sa bataille contre Ravana. Pour l’accueillir, les habitants d’Ayodhya ont allumé des lampes qu’ils ont placées de part et d’autre du chemin pour illuminer son arrivée », explique-t-il.

Le prêtre rappelle que la lampe en argile réunit les cinq éléments qui composent l’univers, notamment le feu et la terre. « La lumière qui en jaillit purifie la nature et attire la force divine vers nous. À l’inverse, une lumière artificielle peut être néfaste en cas de surexposition », ajoute-t-il.

Il recommande toutefois quelques précautions : aligner les diyas en rangée, garder une distance entre elles et ne pas en allumer une avec une autre, « car cela risquerait d’accroître la souffrance ».

« Utilisez plutôt un bâtonnet d’encens. Divali est une fête de contentement et d’enthousiasme qui apporte de la mithas (la douceur) dans nos vies. Privilégions donc une Divali traditionnelle et naturelle pour plus de clarté dans notre quotidien et dans notre manière de penser », conclut-il.

Divali Abhinandan !

Le CEB prévoit « une situation confortable »

La crainte s’est installée à cinq jours de Divali. La brève alerte rouge de moins de deux heures, due à une baisse temporaire des réserves énergétiques, a soulevé plusieurs interrogations : la fête pourra-t-elle se tenir sans perturbation ? 

Thierry Ramasawmy, Communication Manager au Central Electricity Board (CEB), se veut rassurant. « Les célébrations de Divali tombent un jour férié et succèdent à un week-end. a cette période, la demande en électricité diminue, car les entreprises et les usines ne tournent pas à plein régime. De ce fait, nous prévoyons une situation confortable pour la Fête de la lumière », dit-il.

Alors que le pic de consommation avoisine les 445 mégawatts ces derniers jours, le CEB prévoit une demande additionnelle oscillant entre 30 et 50 mégawatts. « Je vous donne la garantie que le CEB pourra répondre à la demande des consommateurs », affirme-t-il.

Thierry Ramasawmy précise également que toutes les équipes du CEB sont mobilisées à travers l’île pour assurer un « service de qualité et continu ». Il rappelle que la hotline 130 reste disponible pour toute assistance. Le Communication Manager recommande par ailleurs la vigilance afin que la fête se déroule sans incident. 

« Il est conseillé d’éviter les interconnexions avec le réseau du voisin, de bien vérifier les installations électriques domestiques ainsi que les fusibles pour les protéger de l’humidité et de la pluie. Il ne faut pas manipuler les fils électriques et il est important de garder les enfants à distance », ajoute-t-il.

 

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