À quoi sert la hotline 170 pour répondre aux doléances de la population quand se pose un problème d’eau ? À rien, à en juger par les nombreuses doléances reçues par la rédaction de Xplik ou K. D’ailleurs, même le ministre des Services publics Ivan Collendavelloo s’est déclaré « choqué » par ce service.
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Marc, un habitant de Trou-aux-Biches, a fustigé le service proposé à travers la hotline 170. Il parle « d’énormes quantité de mensonges et de déceptions » qu’il a encourus à travers ce service. Il raconte avoir téléphoné sur cette ligne, le 31 décembre, car il n’y avait pas une seule goutte d’eau coulant du robinet depuis la veille.
« On m’a répondu que ce service était juste là pour enregistrer les plaintes qui seraient ensuite dirigées vers l’inspecteur concerné. On m’a réclamé mon nom, mon numéro de compte CWA et mon adresse. On m’a assuré que quelqu’un allait m’appeler. Au 3 janvier, personne ne l’avait encore fait et je suis resté sans eau pendant tous ces jours », témoigne notre interlocuteur.
La situation de Marc est d’autant plus difficile qu’il est détenteur d’une licence obtenue de la Mauritius Tourism Authority depuis 2010. De ce fait, il accueille des touristes de diverses nationalités dans son établissement. « Les étrangers qui résident chez moi sont choqués de la manière dont fonctionne la hotline 170 mise en place par les autorités. Quelques touristes ont personnellement constaté l’inefficacité de ce service quand ils ont eux-mêmes appelé cette hotline. Tout ce qu’ils ont obtenu, c’est la réponse standard : ‘Nous allons vous donner un numéro de référence et quelqu’un va vous appeler’ », déclare Marc dépité.
Selon notre interlocuteur, un des employés du centre d’appels aurait même suggéré à une touriste d’acheter un réservoir coûtant entre Rs 5 000 et Rs 8 000 ! Il aurait ajouté qu’elle aurait peut-être besoin de louer un camion pour le transport d’une pompe. « Elle était si stupéfaite de cette réponse incongrue qu’elle ne savait plus s’il fallait en rire ou en pleurer ! » raconte Marc.
« Nous sommes tous conscients de la sècheresse qui prévaut actuellement à Maurice et nous utilisons l’eau de manière rationnelle. Pourtant, nous n’arrivons pas à obtenir un demi-réservoir d’eau pour nos besoins essentiels », déplore-t-il.
Les mesures qui s’imposent
Le ministre de l’Énergie et des Services publics, Ivan Collendavelloo, a déclaré être « choqué et furieux » des services fournis à travers la hotline 170 en ces temps de sècheresse et de coupure d’eau. Il a promis qu’il prendrait les mesures qui s’imposent pour que « la population ne continue pas à subir l’incompétence continue des opérateurs de cette hotline ». Le centre d’appels qui gère cette hotline est basé à Ébène.
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