Faits Divers

Dispute sanglante à La Gaulette: il lui transperce la gorge avec un harpon

Baleeram Luximon et Dawoossen Bappoo (en médaillon) se disputaient souvent, selon la famille.
Les deux hommes se sont souvent insultés. Mais, samedi soir, l’alcool aidant, les choses se sont envenimées et le moins âgé des deux beaux-frères se retrouve à l’hôpital dans  un état critique. Le village de La Gaulette a été le théâtre d’une terrible agression, samedi soir. Baleeram Luximon, 73 ans, a agressé son beau-frère Dawoossen Bappoo, 68 ans, lui plantant un harpon au cou, lors d’une violente dispute. Les deux hommes étaient ivres. La police de La Gaulette a procédé à l’arrestation de l’agresseur. Quant à Dawoossen Bappoo, il lutte pour sa survie à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Victoria de Candos. Selon les premiers renseignements recueillis par la police, les deux beaux-frères – chacun a épousé une sœur – avaient un faible pour la bouteille. « Ils s’asseyaient souvent ensemble, partageant une bouteille d’alcool. Cependant, ils leur arrivait de se disputer » explique Beto, un autre beau-frère. Samedi, après avoir pris quelques verres, chacun de son côté, Dawoossen Bappoo et Baleeram Luximon se sont une nouvelle fois affrontés, mais cette fois la dispute a fini dans une mare de sang. Au moment de son arrestation, Baleeram Luximon a laissé entendre à la police que depuis quelque temps, ils avaient un différend. Ils se sont lancé des jurons avant d’en venir aux mains.

«Li ti pe perdi disang»

Baleeram Luximon s’est saisi d’un harpon et l’a planté au cou de son beau-frère juste devant l’entrée de son domicile. L’épouse de l’agresseur, en voyant cela, a alerté ses proches. [blockquote]« Ler mon vinn geter, Dawoossen ti ena la fouine dans licou. Li ti pé perdi disang », raconte Beto, qui a été l’une des premières personnes à intervenir après cette agression. L’image de cette scène le hante toujours.[/blockquote] « Je suis arrivé sur place très vite », explique-t-il. En voyant la vilaine blessure de son beau-frère, Beto et d’autres proches ont essayé par tous les moyens de stopper l’hémorragie. « Nous avons pris des vêtements et lui avons recouvert le cou. Nous l’avons transporté à l’hôpital où le harpon a pu être retiré. Heureusement, nous l’avons évacué d’urgence à l’hôpital » relate Beto. Entre-temps, la police de La Gaulette a été prévenue de cette agression sauvage. Baleeram Luximon a été arrêté et le harpon saisi. Dawoossen Bappoo a subi une délicate intervention avant d’être placé à l’Intensive Care Unit (ICU) de l’hôpital de Candos. Son état de santé est jugé critique. Son beau-frère, après une nuit en cellule policière, a comparu devant la Bail And Remand Court dimanche. Il a été inculpé provisoirement d’ « assault with premeditation causing effusion of blood ». Il sera de nouveau présenté devant le tribunal de Bambous, mardi.

Incompréhension

Dans la ruelle où habitent les deux familles, c’est l’incompréhension. Malgré cette affaire, les Luximon et Bappoo se soutiennent. « Je ne sais pas ce qui a bien pu se passer. J’étais au boulot lorsqu’on m’a informé de ce qui s’est passé. Mon époux et  mon beau-frère avaient échangé de vilains mots dans le passé, mais ils ne se sont jamais tapés dessus », lâche l’épouse de la victime. La police attend que la victime se remette de ses blessures pour consigner sa déposition. Beto, l’autre beau-frère, affirme que les deux beaux-frères s’appréciaient tout de même. « Combien de fois ne les ai-je vus se jeter dans les bras l’un de l’autre après avoir quelques verres ! » témoigne-t-il. L’enquête menée par la police de La Gaulette se poursuit.
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