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Disparu depuis trois mois : un sergent en possession de brûlants dossiers recherché par ses supérieurs

poste de police de Petite-Rivière

Un sergent de police affecté au poste de police de Petite-Rivière est recherché par ses collègues et supérieurs depuis trois mois. Ce policier se serait évaporé dans la nature avec … une dizaine de « dossiers compromettants et importants ». La Western Division de la force policière a émis, jeudi après-midi, un avis de recherche doublé d’un mandat d’arrêt contre lui. Les recherches ont été enclenchées aussitôt.

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C’est une première dans la force policière. Un sergent de police, qui est également un enquêteur, est introuvable depuis mars 2018. Ce dernier, qui compte une vingtaine d’années de service dans la force policière détient, selon nos recoupements, une dizaine de « dossiers (Ndlr : ‘case’) brûlants contenant des dépositions de victimes de viols, accidents de la route, trafiquants de drogues, ou encore, des suspects arrêtés dans des cas d’assassinats perpétrés dans les régions de Petite-Rivière, Gros-Cailloux et Richelieu depuis début 2017 à mars 2018 ».

Dossiers importants

Des enquêteurs de la Western Division de la police, avancent que le sergent, domicilié au Police Quarters de la région de Plaines-Wilhems, n’a pas donné signe de vie depuis mars. Le comble, selon les officiers, il serait en possession de plusieurs dossiers classés « importants et compromettants ».  C’est jeudi après-midi, précisent nos interlocuteurs, qu’un chef inspecteur basé au poste de police de Petite-Rivière a consigné une déposition contre le sergent demeurant « introuvable ». La déposition a été consignée sur ordre du patron de la Western Division de la force policière.

Embezzlement by public servant

« Quelles sont les raisons qui ont bien pu pousser le sergent à ne plus donner signe de vie depuis plusieurs mois? Serait-il malade ? Aurait-il pris l’avion pour un autre pays ? Serait-il décédé ? », s’interrogent ses collègues. Du reste, poursuivent-ils, le sergent commet un grave délit en gardant en sa possession de tels documents tout en prolongeant son absence au travail. « C’est ce qui explique qu’un avis de recherche, doublé d’un mandat d’arrêt a été émis contre lui sous une charge provisoire de ‘embezzlement by public servant’ qui tombe sous l’article 333 (subsection 2) du code pénal », poursuivent nos interlocuteurs.

Pages arrachées du Despatch book

Selon des recoupements, « des pages relatives aux dossiers » auraient été arrachées du ‘Despatch Book’ du poste de police de Petite-Rivière « dans le courant de la semaine ». Des officiers de l’IT Unit de la force policière ont été mandés au poste de police samedi afin de visionner les images des caméras CCTV. Il s’avère, selon les officiers de la Western Division de la police, que c’est un dossier qui est « suivi de près » au bureau du commissaire de police.

Une enquête en cours

Sollicité par le Défi Quotidien, l’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office (PPO) explique que des caporaux, sergents, ou encore, des inspecteurs basés dans tous les postes de police du pays détiennent tous des dossiers contenant les dépositions de victimes. Ces officiers, poursuit le responsable de communication de la police, ont toutefois le devoir de suivre la progression des enquêtes de temps à autre à la demande de leurs supérieurs.

« Une enquête a été ouverte. Il faut analyser ce qui s’est produit et on va attendre les conclusions de l’enquête policière. Si le sergent de police est malade, il doit se montrer et remettre les dossiers pour le bon déroulement des enquêtes », déclare le responsable de communication de la police.

 

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