Disparition d’un jeune à Le Souffleur : les recherches pour retrouver le corps continuent

Fin tragique pour Ismail Salahuddin mais pour Yasmine, sa mère, c’est la volonté de Dieu. Âgé de 23 ans, ce jeune habitant de La Caverne, Vacoas, a été emporté par les fortes houles à Le Souffleur, dans l’après-midi du dimanche 28 juillet. Les recherches, qui ont duré jusqu’à 18 heures lundi, ont été interrompues. 

Ismail Salahuddin, le fils aîné de sa famille, s’était rendu à Le Souffleur, dans le Sud de l’île, en compagnie de sa famille. Yasmina, la mère, raconte, « nous étions tous ensemble. Ses cousins et lui faisaient des photos sur la falaise et ils paraissaient être en sécurité. Certes les vagues déferlaient sur la falaise, mais tout paraissait sous contrôle et calme », dit Yasmina, qui a perdu son époux quelques années auparavant. Vers 14 heures, Ismail s’est assis sur un rocher, « il regardait les vagues et, tout d’un coup, une forte houle l’a emporté. La vague est montée si haut et l’eau l’a entraîné dans le lagon », explique Yasmina, qui est enseignante. Plusieurs de ses proches étaient à deux pas de lui, lorsque le drame s’est produit, « ce n’était pas évident pour quiconque de se jeter dans ces eaux pour le secourir car l’autre personne pouvait mettre sa vie en danger », sanglote la mère. 

Après que l’alerte eut été donnée, le dimanche 28 juillet, vers 14 heures, les éléments de la garde-côte nationale ainsi que l’hélicoptère de la police sont venus sur les lieux. Les recherches se sont poursuivies jusqu’à 18 heures, et ont été reprises aux premiers rayons du soleil du lundi 29 juillet, à 6 heures. Sauf qu’à l’heure actuelle, le lundi 29 juillet, le corps d’Ismail Salahuddin n’a toujours pas été retrouvé et la vaste opération de recherche a été stoppée. 

L’habitant de Vacoas est décrit comme un garçon obéissant, avec un caractère très calme, par ses proches. 

« Il était très spirituel et son rêve de toujours était de devenir écrivain », confie Yasmina avec un petit sourire. Le jeune disparu qui était en vacances à Maurice depuis le début du mois de juin, devrait regagner son université à Quassim, en Arabie Saoudite, à la mi-août. Ismail Salahuddin étudiait la langue arabe et le Coran.

« Cela fait deux ans depuis qu’il s’était rendu en Arabie Saoudite. Il avait encore trois ans pour terminer ses études. Son but était d’avoir un ‘Master’ dans la langue arabe et de pouvoir étudier le Coran », révèle la mère.  « J’accepte ce qu’a été décidé par le Bon Dieu et je suis sûre que mon fils sera bien là où il est. ‘Nu ti pou kontan ki li la meme mais peut-etre ceki Bon Dieu inn decide la meyer pou Ismail ‘ » confie Yasmine stoïquement.