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Discussions tendues avec le MSM : les options d’Alan Ganoo

L’unité affichée lors du meeting du 1er-Mai  de l’alliance gouvernementale à Vacoas s’est fragilisée. L’unité affichée lors du meeting du 1er-Mai de l’alliance gouvernementale à Vacoas s’est fragilisée.

Alan Ganoo, leader du Muvman patriot morisien, se trouve aujourd’hui à un tournant important de sa carrière politique. Face à une situation particulièrement délicate, une question essentielle se pose : quel avenir pour Alan Ganoo et son parti ?

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Le leader du Muvman patriot morisien (MPM) est confronté à une situation particulièrement délicate. Malgré sa loyauté envers le gouvernement dirigé par le Mouvement socialiste militant (MSM), des tensions surgissent en raison de sa détermination à soutenir deux de ses proches : la députée Tania Diolle (voir plus loin) et Parwez Nunnoo, Chairman du Taxi Operators Welfare Fund Board.

Tania Diolle insiste sur le fait qu’elle doit, coûte que coûte, être candidate au n°18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes), tandis que Parwez Nunnoo aspire à représenter la circonscription n°13 (Rivière-des-Anguilles/Souillac). Cependant, ces ambitions se heurtent aux intérêts du MSM.

Le MSM, envisageant une alliance potentielle avec le Parti mauricien social-démocrate (PMSD), est réticent à soutenir la candidature de Tania Diolle au n°18, préférant laisser la place au leader du PMSD, Xavier-Luc Duval. Parallèlement, Ivan Collendavelloo, leader du Muvman Liberater (ML), s’oppose catégoriquement à la candidature de Parwez Nunnoo au n°13. Cette situation pose une véritable difficulté pour Alan Ganoo, qui doit concilier les intérêts de son parti avec les impératifs d’une coalition gouvernementale.

Revendications légitimes

Malgré ces tensions, certains membres du MSM comprennent la position d’Alan Ganoo. Contrairement au PMSD, qui a été un farouche opposant du gouvernement, certains membres du MSM soulignent qu’Alan Ganoo est, lui, resté fidèle au MSM à travers les crises qui ont secoué le pays depuis 2019. Cette fidélité lui donne, aux yeux de certains, le droit de revendiquer des positions pour ses proches, et ils estiment qu’il a raison de défendre fermement ses intérêts.

La situation est particulièrement sensible au sein du MPM, où des signes d’agitation commencent à émerger. Dans l’entourage de Parwez Nunnoo et de Tania Diolle, le mot d’ordre semble être de tenir tête au MSM jusqu’au bout. Certains membres du parti envisagent même qu’Alan Ganoo se présente seul dans la circonscription n°14 et décide de la marche à suivre après les élections générales.

Convaincus de ses chances de succès, même sans alliance, ils voient en lui un potentiel « king maker » après les élections. Une autre option évoquée serait d’établir une ligne de communication avec l’opposition.
Cependant, l’opposition parlementaire, et en particulier l’alliance Parti travailliste (PTr)-Mouvement militant mauricien (MMM)-Nouveaux Démocrates (ND), reste fermement opposée à toute collaboration avec Alan Ganoo. Le MMM, notamment, n’a pas pardonné à Alan Ganoo son départ en 2015. Quant au PTr, bien que certains membres reconnaissent le poids politique d’Alan Ganoo, ils se rangent derrière le refus du MMM de toute alliance avec lui.

Les prochaines discussions entre Alan Ganoo et le Premier ministre pourraient révéler davantage sur la stratégie électorale qu’envisage le leader du MPM et sur la manière dont il compte positionner son parti dans le cadre des élections générales.

 

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