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Dis-Moi en deuil : Sassi Narraidoo, secrétaire générale de L’organisation n’est plus

C’est avec une profonde tristesse que nous rendons hommage à Sassi Narraidoo décédée le dimanche 22 octobre à l’âge de 32 ans. Activiste des droits humains au sein de de DIS-MOI et Secretaire Générale depuis quelques années, elle faisait partie des membres les plus actifs de l’organisation. Elle a surtout été une femme exceptionnelle qui a illuminé la vie de ceux qui la côtoyaient, tantôt les personnes qu’elle rencontrait dans le cadre professionnel et sociale et d’autres fois, des rencontres au détour du hasard. En apparence timide au premier coup d’œil, elle était bien au contraire ouverte à la conversation et s’intéressait à chaque personne autour d’elle, n’hésitant pas à faire un brin de causette avec les moins bavards de la salle pour les mettre à l’aise. 

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Sassi a commencé son apprentissage à l’ONG Friends In Hope, où elle a démontré son dévouement envers les causes qui lui tenaient à cœur. Elle a ensuite travaillé pendant plus de deux ans au Ministère de l’Égalité du Genre, où son expertise et son engagement étaient inestimables. Son parcours professionnel l’a également amenée à l’Outer Islands Development Corporation, où elle a exercé en tant que Coordinator. Elle a été en mission à Agalega pas moins de trois fois, démontrant son engagement envers le développement de ces régions éloignées.

Détenant un Masters en Psychologie, en 1999, elle a rejoint le Ministère de l’Éducation en tant qu’Éducatrice Psychologue, où elle a laissé une marque indélébile. Ses collègues la tenaient en haute estime, et elle était respectée au plus haut échelon de l’Administration pour son professionnalisme et son humanité.

Sassi avait un profond respect pour la spiritualité et aimait participer aux pèlerinages annuels en famille, explorant des lieux de culte de différentes croyances et foi. Sa tolérance et son respect envers toutes les communautés faisaient d’elle une personne très populaire dans son village. Elle avait le cœur sur la main, toujours prête à aider les malades à l’étranger ou les personnes en détresse à Maurice. Deux matins par semaine, elle rendait visite à la Salesienne Home, située à Batimarais, apportant réconfort et soutien aux résidents.

Tel père telle fille

Elle a suivi les traces de son père, Viay Narraidoo, dans le domaine social dès son plus jeune âge, ce qui a marqué le début de sa brillante carrière. Elle marchait fièrement dans ses pas partageant ses valeurs de générosité, d’empathie et de compassion. Que dire de cette relation unique qu’elle avait avec lui ? C’était tout simplement un exemple de complicité et d’amour inconditionnel. Ce dernier, n’arrive pas encore à trouver les mots pour expliquer ce départ. Bref, que dire quand la vie vous arrache subitement un être cher … 

Elle lui manquera énormément, elle qui achetait les livres qu’il souhaitait lire et commandait même ceux qui n’étaient pas disponibles localement. Sassi était également une passionnée de cuisine et de pâtisserie, équipée des derniers outils pour préparer des mets et gâteaux pour faire plaisir aux membres de sa famille et ses amis, ainsi que pendant les rassemblements des membres de DIS-MOI. 

Sassi laisse derrière elle un héritage de bonté, de dévouement et d’amour, qui continuera d’inspirer tous ceux qui ont eu le privilège de la connaître. Elle restera à jamais gravée dans nos cœurs et nos souvenirs.

Quand une étoile disparaît... 

« Mon bébé s’en est allé. » C’est par ces mots laconiques que son père, Vijay, m’a annoncé son décès... Et ce fut comme si le ciel s’écroulait sur ma tête, moi qui pourtant m’enorgueillis d’une conscience aiguë de notre finitude, nous, pauvres mortels... Heidegger ne dit-il pas que «dès qu’un être humain est né, il est assez vieux pour mourir...» ? Mais entre intellectualiser le concept de la mort et sa réalité crue, il y a un fossé, un énorme fossé...

 Sassi était de ces êtres qui glissaient avec discrétion sur l’autoroute de la vie, alors que d’autres fonçaient à tombeau ouvert... Elle posait un regard doux sur les êtres et les choses, même si cela ne l’empêchait pas d’avoir ses idées bien à elle sur comment vivre cette vie, parfois si complexe. Car on peut être d’une douceur infinie et avoir de la personnalité... Sassi en avait. Psychologue travaillant pour le Ministère de l’Éducation, elle avait choisi d’intégrer DROITS HUMAINS OCEAN INDIEN (DISMOI) pour débuter un service de COUNSELLING pour les jeunes. Et elle prenait de son temps pour essayer de réparer ceux et celles que la vie avait abîmés... Sassi siégeait aussi comme Secrétaire général au sein du Conseil d’administration de DISMOI. Je l’avais encouragée il y a quelques semaines à postuler pour une session à Genève de L’UPR sur Maurice (Universal Periodic Review). Mais le destin, ce monstre bipolaire, à la fois bienveillant et accueillant, terrifiant et cruel, ne l’a pas voulu... Elle s’en est allée dimanche le 22 octobre et le lundi 23 DISMOI recevait une lettre de l’ONU disant que sa candidature avait été retenue pour ce groupe de travail. 

Vivre, c’est apprendre à mourir, dit le philosophe. Je veux bien le croire quand on a 64 ans comme moi, qu’on a bien vécu et qu’on est prêt à s’en aller n’importe quand... Pas à 32 ans.

Lindley Couronne 
Directeur Général

OREVWAR 

To sourir 
Sa mem to leritaz 
Sa mem ti to partaz 
Ek zordi sa mem limaz 
Nu nou anvi garde mem kan to dan niaz 

To bonte 
Sa mem nou anvi prezerve
Ki kantite to ti ena volonte 
Komie dimoun to ti pe ede 
Pou trouv enn meyer landime 

To lamitie 
Sa usi nou pa pou blie 
Parski dan zardin limanite 
To ti dir nou anou mars lame dan lame 
Pou ki nou tou ansam nou prospere

To depar 
Sa mem pli douloure orevwar 
Nou ankor pa kapav krwar 
Ki to finn viv zis enn kar 
Ki to finn ale san ki to fini konplet to lar

Les nou dir twa zis sa orevwar 
 

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