Le directeur général et Chief Executive Officer de l’IATA (International Air Transport Association), Alexandre de Juniac, reproche à Maurice d’imposer des taxes et autres redevances aéroportuaires trop élevées et cela, au détriment des operateurs et suggère qu’elles soient revues à la baisse.
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Si le pays est le leader africain, avec l’Afrique du Sud, selon le World Economic Forum’s Travel and Tourism Competitiveness Report, en occupant la 55e place mondiale, et est 4e mondial dans le classement de la prioritisation du tourisme dans la politique gouvernementale, dans d’autres classements, elle fait pâle figure.
Au niveau de la price competitiveness, Maurice est 116e, avance Alexandre de Juniac, et est 115e au niveau de la compétitivité des taxes imposées sur les billets d’avion et les frais aéroportuaires. Pour ce qui est du prix du pétrole, Maurice est 89e. « Tout ceci sont des points très douloureux pour les compagnies aériennes », dit-il, avant de demander au gouvernement de baisser ces charges.
« Cela aura un effet multiplicateur sur l’industrie », avance-t-il. Et d’ajouter que « quand on baisse les charges, le trafic explose. L’aviation n’est pas une vache à lait. Baissez vos taxes. »
Il en a d’ailleurs touché un mot avec le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lors d’un tête-à-tête durant la matinée à l’hotel Sugar Beach, Wolmar, où se tenait la conférence pour l’Aviation Day. L’événement était organisé conjointement par Air Mauritius et l’IATA.
Le CEO de l’IATA salue par ailleurs le projet de doubler la capacité de l’aéroport de Plaisance, mais ajoute que « je n’ai entendu aucune compagnie aérienne dire que faire du business à l’aéroport est bon marché. Donc, au minimum, les charges aéroportuaires ne sont pas un avantage compétitif. »
La meilleure pratique, dit-il serait d’avoir un régulateur indépendant. « Celui-ci aura pour tâche principale de maintenir les charges compétitives. »
Arjoon Sudhoo, président d’Air Mauritius, avance qu’avoir une telle instance « est une très bonne idée. Cela permet à ce que les intérêts de tout le monde soient représentés. » Somas Appavou, Chief Executive Officer d’Air Mauritius, constate, pour sa part, que les compagnies aériennes arrivent à Maurice durant des heures de pointe et que tous ces opérateurs paient les mêmes redevances. « Peut-être qu’il faudrait encourager les arrivées à des heures creuses pour étaler le trafic et laisser ceux qui veulent payer moins cher venir durant ces moments-là », déclare-t-il.
Un peu plus tard, Anil Gayan, ministre du Tourisme, devait réagir en affirmant : « Aussi longtemps que les taxes et les charges sont raisonnables et que les gens en voient les bénéfices, ils accepteront. »
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