Dimanche à Roches-Bois : les Agaléens veulent du travail

Les Agaléens présents à Maurice se sont réunis au centre de l’Association des amis d’Agalega pour discuter des récents développements sur leur île. Ils réclament davantage de communication et qu’un membre de leur communauté soit désigné comme candidat dans la circonscription No. 3 au sein des partis politiques.

L’Association des Amis d’Agalega a organisé un rassemblement des Agaléens présents à Maurice dimanche dans ses locaux, à Roches- Bois. Objectif : discuter des développements effectués  par Afcons sur leur île natale, sans consultation préalable. S’ils ont demandé aux autorités que ce développement se fasse en consultation avec la communauté, ils ont également réclamé aux principaux partis politiques de présenter un Agaléen comme candidat dans la circonscription No. 3 pour les prochaines élections.

Laval Soopramanien, président de l’Association, a déploré que depuis de nombreuses années, on parle en vain du développement  à   Agalega. « Aujourd’hui, quand le projet est sur la table, la communauté agaléenne est out, la grosse majorité des 300 personnes qui vivent sur l’archipel est employée par l’OIDC et n’aura pas le droit de participer aux récents développements », fustige-t-il.

L’Outer Islands Development Corporation (OIDC) est l’unique employeur des Agaléens qui sont tous des  fonctionnaires. Il leur est donc difficile de participer aux chantiers qui seront développés   sur l’île. « Le développement doit se faire avec nous et non sans nous », a martelé Laval Soopramanien.

Il a déploré l’absence de communication sur les projets en cours à  Agalega. « Nous ne sommes pas contre le développement, a-t-il rappelé, le gros problème, c’est qu’il y a un manque de communication. 200 étrangers à Agalega et on ne sait pas sur quoi ils travaillent. »

Pour soutenir le manque de communication, il a mentionné la promesse de la vice-Premier ministre et ministre des Collectivités locales, Fazila Daureeawoo, concernant une réunion bimensuelle qui devait se tenir avec les représentants de la communauté agaléenne. « Nous lui avions dit qu’une réunion par mois serait suffisante, mais désormais, toutes les portes sont fermées », a-t-il déploré.

Jimmy Harmon, membre du Comité 1er février et descendant d’Agaléens, a lancé un appel aux principaux partis politiques, en rappelant qu’ils étaient tous responsables de la situation de sous-développement prévalant à Agalega.

« Nous sommes ouverts à tout parti politique qui voudra nous donner un coup de main, a-t-il dit. Tous les leaders politiques sont responsables : Bérenger, Ramgoolam, Xavier-Luc Duval ou Pravind Jugnauth. Ils savent où nous trouver. »

Jimmy Harmon est allé plus loin en lançant une invitation directe aux partis politiques et leurs leaders : « Il faut une décision politique. Nous votons au numéro 3. Nous lançons un appel pour qu’aux prochaines élections, il y ait un candidat  issu d’Agalega. Le Comité 1er février maintiendra la pression  à cet effet. »